
La date de votre accouchement approche et vous vous posez beaucoup de questions ? Parmi elles, la question financière est peut-être un sujet qui vous préoccupe tout particulièrement. Entre les consultations prénatales, les frais de la maternité et les éventuels dépassements d’honoraires : voici quelques repères.
Prix d’un accouchement en France : faisons le point.
Différences de coût entre hôpital public et clinique privée
En fonction de votre état de santé et de vos préférences, il vous sera possible d’accoucher dans différents lieux : en hôpital public, en clinique privée et en établissement de soins privés d’intérêt commun (ESPIC). Selon le lieu, le prix d’un accouchement en France peut varier.
Accouchement en hôpital public
Accoucher en hôpital public peut être une option financièrement avantageuse : la majorité des frais liés à l’hospitalisation et aux consultations sont pris en charge par l’Assurance Maladie. Cela inclut les honoraires de votre gynécologue, de l’anesthésiste ainsi que de votre sage-femme. Les différents examens nécessaires au cours de votre grossesse ainsi que les soins post-nataux de votre enfant sont également pris en charge.
Bon à savoir : assurez-vous néanmoins que l’hôpital que vous avez choisi est bien conventionné afin d’éviter tout dépassement d’honoraire (honoraires facturés par un⸱e professionnel⸱le de santé au-delà du tarif conventionné).
Accouchement en clinique privée
Les cliniques privées peuvent offrir un cadre un peu plus confortable le jour de l’accouchement, mais cela s’accompagne de coûts supplémentaires. En dehors des frais couverts par l’Assurance Maladie, il faut s’attendre à des dépassements d’honoraires pour certain⸱e⸱s praticien⸱ne⸱s, notamment si votre gynécologue ou anesthésiste exercent en secteur 2 (permet à vos professionnel⸱le⸱s de santé de fixer librement le tarif des consultations, dans des limites modérées). De plus, le devis peut varier en fonction des prestations “hôtelières” que vous souhaitez : confort de la chambre, etc
Accouchement en établissement de soins privés d’intérêt commun
Les établissements de soins privés d’intérêt commun (ESPIC) peuvent être une solution intermédiaire intéressante entre un hôpital public et une clinique privée. Bien qu’ils soient privés, ces établissements ne pratiquent pas de dépassements d’honoraires. Il s’agit d’une solution qui peut être particulièrement avantageuse si votre mutuelle ne couvre pas intégralement les dépassements de vos médecins. Des frais de confort, tels que l’accès à une chambre individuelle, peuvent cependant s’ajouter.
Concrètement, que vous accouchiez dans un hôpital public, une clinique privée ou un ESPIC, le prix d’un accouchement en France peut varier. Pour éviter toute surprise financière, pensez à bien vous renseigner sur la convention de l’établissement qui vous accueillera le jour J.
Si vous avez des questions sur le sujet, n’hésitez pas à télécharger l’application May. Une équipe de sages-femmes vous répond 7j/7 de 8h à 22h.
Prise en charge par l’Assurance Maladie
L’Assurance Maladie joue un rôle majeur dans la prise en charge du prix d’un accouchement en France.
Frais couverts par l’Assurance Maladie
L’Assurance Maladie couvre entièrement de nombreux soins liés à la maternité. Parmi eux :
- Les consultations prénatales et les examens essentiels pendant les mois de grossesse.
- Les frais d’hospitalisation lors de l’accouchement dans les hôpitaux et maternités conventionnés.
- Les honoraires des professionnel⸱le⸱s de santé, tels que le ou la gynécologue, l’anesthésiste et le ou la sage-femme, dans la limite des tarifs conventionnés.
- Les soins post-nataux pour la mère et le nouveau-né.
Grâce au système de tiers payant, les futurs parents n’ont pas besoin d’avancer les frais pour les soins couverts à 100 %. Il est important de toujours avoir sa carte vitale à jour pour faciliter ces démarches.
Bon à savoir : vous pouvez vérifier cette information et mettre à jour votre carte vitale dans n’importe quelle pharmacie.
Pour vous donner une idée du coût réel d’un accouchement, la base de remboursement de l’Assurance Maladie pour le suivi du travail et l’accouchement varie en fonction notamment du nombre de fœtus (singleton ou grossesse multiple), de la présentation (présentation en siège ou céphalique), de la parité (premier accouchement ou non), et s’étale sur une fourchette allant de 300 à 500 euros environ (cotation CCAM). En cas de péridurale, le remboursement est d’environ 200€. Une césarienne ou une aide instrumentale à l’accouchement ne coûtent pas plus cher qu’un accouchement par voie basse spontané. Des frais supplémentaires peuvent s’ajouter selon les interventions, les déplacements nécessaires, ou encore l’heure et le jour d’accouchement. A cela, vous pouvez ajouter votre séjour en maternité, dont le coût moyen est de 1300€ par jour.
Dépassements d’honoraires et frais supplémentaires
Malgré la couverture généreuse de l’Assurance Maladie, certains frais peuvent ne pas être intégralement remboursés (comme évoqués plus haut). Récapitulons :
- Dépassements d’honoraires : certain⸱e⸱s praticien⸱ne⸱s peuvent appliquer des dépassements qui ne sont pas pris en charge par l’Assurance Maladie (possibles en clinique privée et à l’hôpital lorsqu’ils ne sont pas conventionnés). Ces frais peuvent être couverts par une complémentaire santé, selon votre contrat.
- Frais de confort : choisir une chambre individuelle ou des services supplémentaires dans certaines maternités peut engendrer des coûts additionnels. Là encore, votre mutuelle santé peut intervenir pour couvrir ces dépenses, pensez à vous renseigner en amont afin d’éviter les mauvaises surprises au moment venu.
En cas de doute, n’hésitez pas à consulter le ou la professionnel·le de santé qui suit votre grossesse ou à contacter directement votre caisse d’assurance maladie pour plus de précisions.
Options de chambre et services de confort
En plus du choix de votre lieu d’accueil, le type de chambre peut également influencer le prix de votre accouchement. Les hôpitaux et maternités offrent généralement plusieurs options, de la chambre partagée à la chambre individuelle, chacune ayant ses propres implications en termes de confort et de coût.
- Chambres individuelles : opter pour une chambre individuelle est souvent synonyme de plus d’intimité et de tranquillité, ce qui peut être particulièrement apprécié après l’accouchement. Vous aurez un espace personnel pour vous et votre nouveau-né, permettant des moments en famille sans interruption. Cependant, ce confort a généralement un coût, renseignez-vous ! Notez que certains établissements proposent également de mettre à disposition un lit pour le ou la co-parent⸱e, moyennant des coûts supplémentaires.
- Chambres partagées : les chambres partagées représentent souvent l’option la plus économique puisqu’elles sont généralement entièrement prises en charge par l’Assurance Maladie, ce qui permet de réduire le coût total de votre hospitalisation. Vous disposerez de moins d’intimité, en revanche, cela peut être l’occasion d’échanger et de partager votre expérience avec votre colocataire de chambre.
En plus du choix de la chambre, d’autres services de confort peuvent vous être proposés, tels que l’accès à une télévision ou à une connexion Internet. Ces options peuvent améliorer votre séjour, mais elles sont souvent à la charge des parents. N’hésitez pas à discuter de vos préférences avec vos professionnel⸱le⸱s de santé.
Aides complémentaires
Pour les familles à faibles revenus ou en difficulté financière, des aides sociales sont disponibles pour alléger le prix d’un accouchement en France (en plus de l’Assurance Maladie). Voici quelques-unes des aides auxquelles vous pourriez prétendre :
- Allocation de base de la Caisse d’Allocations Familiales (CAF) : cette aide peut contribuer aux dépenses liées à la naissance de votre enfant. Elle est accordée sous conditions de ressources.
- Prime à la naissance : versée par la CAF, cette prime aide à préparer l’arrivée du nouveau-né.
- Aide Médicale de l’État (AME) : pour les personnes en situation précaire, l’AME peut couvrir les frais médicaux, y compris ceux liés à l’accouchement.
N’hésitez pas à vous rapprocher de votre Caisse d’Assurance Maladie (CPAM) ou de votre CAF pour obtenir des informations personnalisées concernant les aides auxquelles vous avez droit. Les démarches peuvent parfois sembler complexes, mais des conseillers sont là pour vous guider.
Les démarches administratives le jour de l’accouchement
Quelles sont les différentes démarches administratives à effectuer au moment de l’accouchement ?
Mise à jour de la carte vitale
Pour éviter tout souci de remboursement des frais liés à l’hospitalisation et aux consultations, assurez-vous que votre carte vitale est à jour. Voici quelques conseils pratiques :
- Vérifier les informations : assurez-vous que toutes vos informations personnelles sont correctes. Cela inclut votre adresse, votre médecin traitant et toute autre donnée pertinente. Cela peut se faire facilement sur le site de l’assurance maladie ou via l’application améli ou directement en pharmacie.
- Contacter sa caisse d’assurance : si vous rencontrez des problèmes pour mettre à jour votre carte vitale, contactez directement votre caisse d’Assurance Maladie pour obtenir de l’aide.
- Double carte vitale pour le nouveau-né : pensez également à inscrire votre nouveau-né sur votre carte vitale ainsi que celle de votre conjoint⸱e. Cela simplifiera le processus de remboursement des soins médicaux pour votre enfant. Cette démarche peut être réalisée directement en ligne depuis votre compte améli et juste après la déclaration de naissance de votre enfant.
Déclaration de naissance
La déclaration de naissance de votre nouveau-né est une étape essentielle pour pouvoir l’inscrire sur votre carte vitale. Voici les étapes à suivre :
- Déclaration à l’état civil : la naissance de votre enfant doit être déclarée à la mairie du lieu de naissance dans les cinq jours suivant l’accouchement. Cette déclaration permettra l’émission d’un acte de naissance, document essentiel pour les démarches ultérieures. Notez que cette démarche peut être simplifiée si vous avez effectué une reconnaissance anticipée.
- Inscription à l’Assurance Maladie : dès que possible, enregistrez votre bébé auprès de l’Assurance Maladie. Cela peut se faire en ligne ou par courrier. Cette démarche est essentielle pour que les consultations et les médicaments de votre enfant soient remboursés.
- Affiliation à la mutuelle santé : si vous avez une mutuelle santé, informez-la rapidement de la naissance pour que votre enfant soit également couvert. Certaines mutuelles offrent une prime de naissance (cette demande doit souvent être faite dans le premier mois suivant la naissance).
- Autres organismes : pensez à informer la Caisse d’Allocations Familiales (CAF) pour bénéficier des aides auxquelles vous pourriez avoir droit, comme la prime à la naissance.
Le prix d’un accouchement en France peut donc varier en fonction de différents facteurs comme votre lieu d’accouchement, le choix de votre chambre (individuelle ou partagée) ainsi que les aides dont vous pouvez bénéficier. Dans tous les cas, n’hésitez pas à vous renseigner auprès de votre professionnel⸱le de santé ou de votre caisse d’Assurance Maladie.
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