La gestion de la douleur lors de l’accouchement est un sujet crucial. D’où proviennent les douleurs au moment d’accoucher ? Quels sont leurs rôles ? Est-il possible de les gérer ?
On fait le point ! 🙂
Qu’est-ce qui provoque de la douleur lorsqu’on accouche ?
Les douleurs lors de l’accouchement sont dues aux contractions de l’utérus depuis le début du travail jusqu’à la sortie de votre bébé. Quand le travail se met en route, les contractions de l’utérus se rapprochent et s’intensifient. Les contractions sont d’abord généralement irrégulières en intensité et en fréquence lors de la phase de latence. Elles se stabilisent ensuite à un rythme soutenu de 3 à 5 min d’intervalle, d’intensité grandissante. Elles durent environ 1min avec une phase où l’intensité monte, il y a un pic puis une phase de relâchement progressif, lors de la phase active. Les fibres musculaires se concentrent sur le sommet de l’utérus pour exercer le plus de force possible vers le bas et ainsi pousser le bébé vers le col de l’utérus qui s’efface et s’ouvre au fur et à mesure.
Les contractions, loin de causer une douleur qui signalerait un problème, guident au contraire la future maman dans son enfantement.
A quoi ressemble la douleur au cours de l’accouchement ?
Les douleurs de l’accouchement sont intenses mais leur perception varie en fonction des patientes. La douleur fait partie intégrante du processus de l’accouchement mais rappelez-vous que le corps de la femme enceinte “sait faire”.
La douleur des contractions utérines est particulière. Lorsque le travail débute, la sensation est peut rappeler celle des douleurs de menstruations. Les contractions de travail englobent tout le ventre et peuvent irradier jusque dans le bas du dos. Elles sont régulières et d’intensité croissante. Lorsqu’elles surviennent, il se peut que la parturiente ait du mal à parler et ait besoin de se concentrer sur sa respiration pour gérer et supporter la douleur.
Les douleurs causées par chaque contraction utérine sont censées s’intensifier progressivement pendant l’accouchement et sont pleinement ressenties lors d’un accouchement sans péridurale. Elles rythment le travail, accompagnent le fœtus dans sa descente et provoquent l’envie de pousser lorsque le bébé appuie sur le périnée. Qu’il s’agisse du pré-travail, du travail, de l’expulsion ou de la délivrance, la patiente ressent toutes les étapes lors de l’accouchement par voie basse.
Si vous avez des questions sur ce sujet, n’hésitez pas à télécharger l’application May. Une équipe de sage-femmes vous répond 7j/ 7 de 8h à 22h.
Que faire pour moins ressentir cette douleur ?
Avant l’accouchement, les séances de préparation à l’accouchement avec un médecin ou une sage-femme sont recommandées pour apprendre à gérer la douleur et favoriser un accouchement physiologique. Le yoga prénatal, l’hypnose, l’acupuncture et les exercices de méditation sont des moyens utiles pour vous aider à vous détendre face à l’intensité des douleurs durant l’accouchement.
Si les contractions sont trop douloureuses, les femmes enceintes peuvent avoir recours à l’anesthésie péridurale afin de les atténuer. La péridurale est une technique d’anesthésie loco-régionale. Elle consiste en l’injection d’un produit analgésique via un cathéter, entre les deux vertèbres lombaires, afin de soulager la douleur des contractions.
Si vous envisagez un accouchement physiologique, l’environnement doit donc être propice à la relaxation en salle d’accouchement. N’hésitez pas à écouter de la musique relaxante, à utiliser des lumières tamisées et à vous faire masser par votre accompagnant.e. Les mouvements sont aussi une solution pour soulager les douleurs. Les professionnel.le.s de santé encouragent les futures mamans à bouger et à marcher lors du travail.
Et le changement de position ? Il aide à moins ressentir les douleurs de l’accouchement. La position la plus adoptée en salle de naissance est la position gynécologique. Néanmoins, il vous est possible d’adopter d’autres positions pour favoriser l’ouverture de votre bassin et faciliter la descente du bébé pendant le travail. On retrouve notamment la position accroupie, debout, assise ou encore à quatre pattes. N’hésitez pas à discuter de vos envies avec votre équipe médicale et à varier les positions si vous en ressentez le besoin.
? L’ocytocine, l’hormone du plaisir, permet de déclencher les contractions (elle joue aussi un rôle dans l’allaitement). Pour contrebalancer ses effets, le corps produit également d’autres hormones appelées endorphines, sorte de morphine que notre corps fabrique lui-même. Cette deuxième hormone a un effet apaisant et antalgique qui soulage la douleur et aide ainsi les parturientes à supporter l’intensité des contractions.
Que sont les tranchées ?
Les tranchées font partie des désagréments qui ont lieu en post-partum. Il s’agit de contractions douloureuses ressenties après l’accouchement par la jeune maman. Elles empêchent les saignements trop abondants et permettent à l’utérus de retrouver sa taille d’avant grossesse. Les tranchées cessent entre 3 à 7 jours après la naissance du nouveau-né. N’hésitez pas à lire notre article sur les désagréments physiques d’après accouchement pour en savoir davantage !
La douleur joue un rôle important pendant l’accouchement. Elle est le signe que le processus de travail est en cours. Pour mieux appréhender les contractions, tenez d’y associer des pensées positives. Plus la femme est maîtresse dans la gestion de la douleur, moins celle-ci est ressentie et mieux l’accouchement est vécu. Nous vous conseillons de participer aux cours de préparation à l’accouchement et/ou d’effectuer des exercices de méditation ou de respiration afin que le jour J se déroule au mieux !