« C’est un bébé capricieux », c’est sûrement une réflexion que vous avez du entendre (ou penser vous-même) si votre enfant fait parfois quelques colères. Parler de caprice signifie partir du principe que la colère est intentionnelle et qu’elle est liée au caractère de l’enfant. Pourtant, bien souvent, les « caprices » sont en fait des tempêtes émotionnelles qui s’expliquent bien plus par l’immaturité du cerveau de l’enfant que par son prétendu mauvais caractère. En lisant cet article, vous comprendrez mieux ce phénomène. Nous vous donnons aussi quelques clés pour faire face à ces tempêtes, qui avouons-le peuvent être très difficiles à vivre.
Que se passe-t-il dans le cerveau d’un « bébé capricieux » ?
Le cerveau humain est composé de plusieurs parties qui jouent chacune un rôle bien spécifique. Ces parties ne se développent pas au même rythme pendant l’enfance. Cela explique notamment que les réactions des enfants soient différentes selon les âges. Nous faisons le point.
- Chez le nourrisson, le cerveau limbique (des émotions) et reptilien (des besoins primaires) prédominent.
- Le cortex préfrontal (qui gère la capacité d’inhibition et le raisonnement) n’arrive à maturité que vers 5 ou 6 ans (le fameux âge de raison).
- Le cerveau rationnel, lui, n’arrive à maturité que vers 25 ou 30 ans.
Cela nous apprend deux choses majeures :
- Avant 6 ans , l’enfant est dominé par ses émotions ce qui explique certaines réactions « orageuses »
- Avant 6 ans, l’enfant n’est pas capable de construire un raisonnement complexe, donc de manipuler quelqu’un. Concrètement, il ne peut pas faire un « caprice » dans le but d’obtenir quelque chose.
En conclusion, les colères de votre enfant sont bien plus des tempêtes émotionnelles (des émotions qu’il ne parvient pas à canaliser) que des caprices.
Que faire face à une tempête émotionnelle ?
Savoir qu’il s’agit d’une tempête émotionnelle et non d’un caprice aide à dédramatiser la situation. Mais cela ne change rien au fait que la situation est désagréable à vivre. Voici donc quelques conseils pour affronter ces moments difficiles et accompagner votre enfant.
- ✅ Identifier s’il s’agit d’un besoin (manger, dormir, …) ou d’une envie (un autre bonbon…)
- ✅ Reconnaître et verbaliser. « Je vois que tu avais très envie de ces bonbons, je comprends ta déception. »
- ✅ Ne pas céder pour autant. Accueillir l’émotion ne signifie pas pour autant que vous devez dire oui à tout! Si vous n’êtes pas d’accord, expliquez-le lui clairement et calmement.
- ✅ Mobiliser l’imaginaire. “Quand tu iras chez ton cousin tu voudras qu’on lui apporte quels bonbons ?”
- ✅ Câliner. L’ocytocine (hormone du bonheur) sécrétée lors d’un câlin permet de combattre le cortisole (hormone du stress) dont il est submergé.
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