Les verrues chez l’enfant : comprendre et traiter efficacement

Découvrir une verrue sur la peau de votre enfant peut être une source d’inquiétude pour de nombreux parents. Ces petites excroissances cutanées sont non seulement contagieuses mais souvent aussi douloureuses, surtout lorsqu’elles apparaissent sur la plante des pieds. Heureusement, elles sont généralement bénignes et plusieurs options de traitement existent.

Les verrues chez l’enfant : on vous dit tout.

Qu’est-ce qu’une verrue ?

Une verrue est une affection cutanée courante, particulièrement chez l’enfant, qui se manifeste par de petites excroissances à la surface de la peau. Les verrues sont causées par le virus du papillome humain (HPV), qui affecte la couche supérieure de la peau. Bien que souvent récidivantes, ces excroissances sont la plupart du temps totalement bénignes.

Souvent rondes et rugueuses, les verrues peuvent apparaître n’importe où sur le corps, mais sont plus fréquentes sur les mains, les pieds (notamment la plante des pieds), et parfois le visage. On peut les identifier très facilement, notamment grâce à trois caractéristiques :

• Aspect : les verrues se présentent sous différentes formes, mais elles sont généralement dures et granuleuses.
• Sensation : elles peuvent être douloureuses, surtout lorsqu’elles sont situées sur des zones de pression comme la plante des pieds.
• Propagation : les verrues peuvent se multiplier, se transmettre à d’autres parties du corps (autocontamination) ou à d’autres personnes.

Bon à savoir : la plupart des verrues disparaissent spontanément dans les 2 ans. Mais si elles deviennent douloureuses ou que leur aspect vous inquiète, nous vous invitons alors à consulter.

Quels sont les types de verrues les plus courants chez l’enfant ?

Chez les enfants, certains types de verrues sont plus fréquents que d’autres et peuvent apparaître dans diverses zones du corps. Voici les types les plus courants :

• Les verrues vulgaires/courantes : ce sont les plus répandues chez les enfants et c’est d’ailleurs sûrement l’image qui vous vient en tête à la mention du mot “verrue”. Elles sont souvent localisées sur les mains. Elles peuvent être légèrement douloureuses et sont très contagieuses.
• Les verrues plantaires : localisées sur la plante des pieds, ces excroissances peuvent être gênantes car elles provoquent une sensation de gêne voire de douleur, la sensation est comparable à une écharde. Elles sont aussi contagieuses et requièrent souvent un traitement spécifique, comme la cryothérapie ou l’application de pommade.
• Les verrues planes : moins rugueuses et plus petites que les verrues vulgaires, elles apparaissent généralement sur le visage ou les jambes. Elles sont plus plates et peuvent se propager en grand nombre.
• Les verrues filiformes : ces lésions se développent autour de la bouche, du nez ou parfois sur le cou. Elles ont une forme allongée et sont également contagieuses.

Attention à ne pas confondre verrues et molloscum contagiosum : il s’agit d’une infection distincte causée par un autre type de virus et qui concerne surtout les jeunes enfants. A la différence d’une verrue, un molloscum se présente comme un ensemble de petites perles de couleur chair avec un creux central. Bien que bénin et généralement non douloureux, un molloscum est très contagieux, à l’instar des verrues. Dans tous les cas, n’hésitez pas à consulter votre professionnel·le de santé.

Comment les enfants attrapent-ils des verrues ?

Nous l’avons vu, bien qu’elles soient généralement inoffensives, les verrues se transmettent facilement, surtout chez les enfants. Voici comment cela se produit généralement :

• Contact direct : le mode de transmission le plus fréquent des verrues est le contact peau à peau. Un enfant peut attraper des verrues en touchant les verrues d’un autre enfant ou d’un adulte.
• Contact indirect : les verrues peuvent également se propager de manière indirecte en contact avec une surface contaminée. Par exemple, les virus peuvent être déposés sur des surfaces comme les sols des vestiaires, les tapis de gymnastique, ou même les serviettes de toilette et les jouets. Si un enfant entre en contact avec ces surfaces contaminées et a une petite coupure ou écorchure, le virus peut pénétrer dans la peau et provoquer des verrues.

Aussi, certains lieux publics sont particulièrement propices à la transmission des verrues chez les enfants. On pense notamment aux :

• Piscines et pédiluves : les surfaces humides et chaudes sont des environnements idéaux pour la survie des HPV. Marcher pieds nus sur le bord de la piscine ou dans les vestiaires peut augmenter le risque de contracter des verrues plantaires.
• Aires de jeux et salles de sport : les équipements partagés et les surfaces fréquemment touchées peuvent être des vecteurs de transmission du virus.
• Salles de bain : les serviettes de toilette utilisées par toute la famille peuvent être source de contagion d’un enfant à l’autre.

Pourquoi certains enfants attrapent plus de verrues que d’autres ?

Effectivement, certains enfants ont tendance à attraper plus de verrues que les autres. Mais pourquoi cette différence ?

• Un terrain atopique : les enfants ayant un terrain atopique, c’est-à-dire ceux qui ont une prédisposition génétique à l’allergie (eczéma, asthme, ou rhume des foins), sont particulièrement prédisposés. Leur peau, souvent altérée par ces conditions, peut être une porte d’entrée plus facile pour les virus.
• Le système immunitaire : bien que moins fréquent, un système immunitaire affaibli peut également rendre un enfant plus vulnérable aux infections virales, y compris celles provoquant les verrues.

Si vous avez des questions sur le sujet, n’hésitez pas à télécharger l’application May. Une équipe de pédiatres et d’infirmières puéricultrices vous répond 7j/7 de 8h à 22h.

Faut-il consulter un médecin en cas de verrues ?

Bien que la plupart des verrues disparaissent d’elles-mêmes, il est parfois nécessaire de consulter un·e médecin ou un·e dermatologue pour un traitement approprié, surtout dans certains cas spécifiques.

• Il s’agit de verrues péri-unguéales (autour de l’ongle) ou plantaires (plante des pieds) qui sont douloureuses, ulcérées ou qui modifient l’aspect de l’ongle.
• La verrue devient douloureuse, change de couleur ou de taille. Mais également si elle présente des signes d’infection (rougeur ou suintement) et/ou qu’elle ne répond pas aux traitements vendus en pharmacie sans ordonnance.
• Votre enfant a un système immunitaire affaibli ou des conditions médicales spécifiques comme le diabète.
• Votre enfant est fréquemment exposé à des environnements où les verrues sont facilement transmissibles, comme les piscines.

Consulter un·e professionnel·le de santé permet non seulement de traiter efficacement ces excroissances mais aussi de rassurer et de guider les parents dans la gestion de ces lésions cutanées. De même, n’hésitez pas à demander conseil à votre médecin pour choisir le traitement le plus adapté pour votre enfant.

Les traitements des verrues chez l’enfant

Pour traiter les verrues de votre enfant, plusieurs options de traitement s’offrent à vous : les traitements médicaux, l’homéopathie et les remèdes maison (ou astuces de grands-mères).

Les traitements médicaux contre les verrues

Les principales options médicales pour traiter les verrues chez les enfants sont : l’application de pommades spécifiques et la cryothérapie.

Les pommades, contenant des substances comme l’acide salicylique, sont appliquées directement sur la verrue pour aider à dissoudre progressivement les couches de la peau infectées par le virus.

• Avantages : leur application est simple, elles peuvent être utilisées à domicile.
• Inconvénients : elles nécessitent une application régulière et les résultats peuvent mettre du temps à apparaître.

La cryothérapie, qui utilise de l’azote liquide, est une méthode courante effectuée par un·e dermatologue. Ce traitement consiste à geler la verrue, provoquant la formation d’une cloque sous la verrue qui aide le tissu infecté à se détacher au bout de quelques jours.

• Avantages : elle est efficace sur la plupart des types de verrues.
• Inconvénients : elle peut nécessiter plusieurs séances et peut être douloureuse au moment de l’application de l’azote liquide.

L’homéopathie pour traiter les verrues

Bien que les preuves scientifiques soutenant l’efficacité de l’homéopathie dans le traitement des verrues soient limitées, certains parents choisissent cette voie pour une approche plus douce.

• Avantages : l’homéopathie est non invasive et sans douleur.
• Inconvénients : nous manquons de preuves scientifiques robustes sur son efficacité.

Attention à l’automédication. Tous les remèdes homéopathiques ne sont pas adaptés aux enfants. Veillez à bien demander l’avis de votre professionnel·le de santé avant d’entamer un quelconque traitement, même s’il ne s’agit “que” d’homéopathie.

Les remèdes maison et astuces de grands-mères contre les verrues

Plusieurs remèdes maison existent également pour traiter les verrues, bien qu’il soit toujours conseillé de consulter un médecin avant de les essayer pour éviter toute contre-indication. Parmi les plus courants, on trouve l’application de jus de chélidoine (plante connue pour ses vertus verrucides) ou de vinaigre de cidre sur la verrue.

• Avantages : facilement accessible et peu coûteux.
• Inconvénients : leur efficacité est variable avec des risques de réactions cutanées.

Il est important de garder à l’esprit que, bien que ces remèdes puissent en atténuer les effets indésirables, ils ne suffisent pas toujours à se débarrasser d’une verrue et ne remplace pas l’avis d’un·e professionnel·le de santé. Si votre enfant présente l’un des signes énoncés plus haut (signes d’infections ou changement significatif de l’aspect de la verrue), consultez.

Comment prévenir l’apparition de verrues chez l’enfant ?

Voici quelques conseils pratiques pour prévenir l’apparition et la propagation de verrues chez les enfants :

• Une hygiène rigoureuse : l’encourager à se laver les mains régulièrement, surtout après avoir joué à l’extérieur ou en collectivité (école, crèche). Vous pouvez utiliser un savon doux et de l’eau tiède pour éviter d’irriter sa peau, plus fragile que celle d’un adulte.
• Éviter le contact direct : vous pouvez apprendre à votre enfant à ne pas toucher les verrues d’autres enfants. Lui expliquer que même si une verrue ne semble pas grave, elle peut facilement se transmettre à d’autres personnes. Lui demander également de ne pas gratter ses verrues.
• Les bonnes chaussures : dans les lieux publics comme les piscines, les douches ou les vestiaires, s’assurer que votre enfant porte des sandales ou des chaussures de bain pour éviter le contact direct avec le sol, lieu propice à la transmission des verrues.
• Soins des petites plaies : ne pas hésiter à couvrir les coupures ou les écorchures de votre enfant avec un pansement propre pour empêcher le virus HPV de s’infiltrer dans la peau. Empêchez-le de se ronger les ongles, ce qui pourrait provoquer des micro lésions aux extrémités de ses doigts.
• Contrôle de l’humidité : les verrues aiment les environnements humides. S’assurer que les pieds de votre enfant sont bien secs après le bain ou la piscine et éviter de laisser votre enfant avec des chaussures ou des chaussettes humides.
• Laver les serviettes et vêtements en contact direct avec les verrues à 60°C.

En adoptant ces habitudes simples mais efficaces, vous pouvez diminuer significativement le risque d’apparition de verrues chez votre enfant. Comme toujours, en cas de doutes ou d’inquiétudes, n’hésitez pas à consulter votre pédiatre et à télécharger l’application May pour discuter avec nos professionnel·le·s de santé sur le tchat.

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Photos : wirestock | Maria_Sbytova