Comprendre la phase folliculaire pour optimiser votre fertilité

Publié le 9 septembre 2024
Psychologie grossesse
5 minutes

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Dans la grande histoire du cycle féminin, il y a quatre chapitres principaux : la phase folliculaire, la phase ovulatoire, la phase lutéale et les règles. Chacune de ces phases comporte son lot de spécificités et de rebondissements. Dans cet article, nous nous concentrons sur la phase folliculaire.

On vous dit tout !

Qu’est-ce que la phase folliculaire et comment affecte-t-elle la fertilité ?

La phase folliculaire correspond à la toute première étape du cycle menstruel, elle débute juste après les règles et précède la période d’ovulation. Concrètement voici ce qu’il se passe lors de cette phase :

  • Une connexion hormonale s’établit entre le cerveau et les ovaires.
  • Les follicules (des cellules en forme de petites sphères, présentes dans l’ovaire) entament leur croissance.
  • Parmi ces follicules, il y en a un, le follicule dominant, qui se prépare à relâcher un ovule (cellule qui contient les chromosomes de la mère, chromosomes qui constitueront la moitié du patrimoine génétique du fœtus).
  • Des œstrogènes sont sécrétées par le follicule dominant.

Pour faire très simple : durant la phase folliculaire, tout se met en place pour préparer le corps à ovuler.

Quelles hormones régulent la phase folliculaire et comment influencent-elles le corps ?

On ne vous apprend sûrement rien quand on vous dit que les hormones sont aux commandes de beaucoup de choses dans le corps humain, cycle menstruel compris. Mais savez-vous combien d’hormones interviennent ne serait-ce que durant la phase folliculaire ?

Tout commence avec la FSH, l’hormone chargée de stimuler les ovaires. Elle est envoyée par le cerveau pour donner l’ordre de lancer un nouveau cycle et donc d’entamer la phase folliculaire. La FSH stimule la croissance de certains follicules dans les ovaires.

L’un des follicules devient dominant et continue de grossir. Il produit alors des œstrogènes qui, entre autres choses, permettent d’épaissir l’endomètre (la muqueuse utérine) en vue d’une nidation embryonnaire.

Devant la forte production d’œstrogènes par le follicule dominant, le cerveau comprend que le corps est prêt à ovuler et envoie à l’ovaire un pic d’hormone LH qui déclenche l’ovulation. Le follicule parachute alors l’ovocyte (ovule) dans l’espace interstitiel autour de l’ovaire.

Sous l’influence de la LH, le follicule se transforme en corps jaune et produit une autre hormone : la progestérone (hormone sexuelle féminine produite majoritairement au moment de l’ovulation).

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Quels symptômes sont couramment associés à la phase folliculaire ?

Les symptômes en phase folliculaire sont généralement plus discrets (voire carrément inexistants) qu’en phase post-ovulatoire (moment du SPM). Avant que le follicule dominant ait été sélectionné, la femme a très peu de pertes vaginales, voire pas du tout.

Certaines femmes se sentent un peu déprimées alors qu’au contraire d’autres débordent d’énergie et de confiance en elles grâce aux œstrogènes. Ces hormones peuvent également donner de l’éclat à vos cheveux et votre peau sur cette période. Votre libido est également de plus en plus forte au fur et à mesure que l’ovulation approche.

Si vous avez des questions sur le sujet, n’hésitez pas à télécharger l’application May. Une équipe de sages-femmes vous répond 7j/7 de 8h à 22h.

Comment la longueur de la phase folliculaire peut-elle varier ?

La phase pré-ovulatoire peut varier d’une femme à l’autre et être plus ou moins longue en fonction du cycle. D’ailleurs, il s’agit de la phase la plus variable du cycle. Cela étant, elle s’achève généralement vers le 14e jour, au moment de l’ovulation

Le saviez-vous ? Un cycle ne dure pas forcément 28 jours comme on a pu vous l’apprendre à l’école. En réalité, il oscille entre 21 et 35 jours en fonction des femmes, tout en étant considéré comme normal. Ainsi, la phase folliculaire peut avoir une durée de 7 jours comme de 21 !

Comment peut-on optimiser la santé folliculaire pour améliorer la fertilité ?

Une bonne santé de vos organes reproducteurs dépend en partie de votre mode de vie, de votre environnement, de votre âge ou encore de votre alimentation. Toutefois, certaines maladies peuvent toucher les follicules ou plus généralement les ovaires et ainsi perturber les cycles voire compromettre la fertilité (par exemple, le syndrome des ovaires polykystiques – SOPK – ou l’endométriose).

Il est donc important de prendre soin de votre santé gynécologique en consultant régulièrement votre professionnel·le de santé (médecin, sage-femme, gynécologue) pour un suivi régulier.

Un suivi gynécologique “de base” permet de : dépister d’éventuelles maladies, prévenir certains cancers, choisir et ajuster votre contraception, vous accompagner si vous pensez être victime de violences ou d’addictions, parler de votre vie (santé mentale, sexualité, fertilité…) et s’assurer que tout va bien. Dans le cas où une maladie comme celles citées précédemment serait détectée, cela vous permet de trouver une solution adaptée à votre situation.

Une consultation gynécologique doit toujours être réalisée dans un cadre sécurisant, et de manière consentie.

Par ailleurs, des carences (vitamines, minéraux : magnésium, sélénium, zinc..) peuvent aussi avoir un impact sur votre fertilité. Un bilan biologique peut s’avérer nécessaire pour évaluer les carences éventuelles et y remédier.

D’autres facteurs comme une activité physique régulière, un bon sommeil et une exposition limitée aux perturbateurs endocriniens favorisent également la fertilité.

Quelle est l’importance de la nutrition pour la santé des follicules ?

La nutrition est capitale pour un corps en bonne santé et c’est également valable pour vos organes reproducteurs.

En effet, manger des aliments bons pour votre corps et adopter une hygiène de vie correcte vous permet de limiter la survenue ou l’aggravation de nombreux problèmes de santé comme des déséquilibres hormonaux, des troubles du cycle, un SPM, un SOPK…

Santé publique France vous recommande de manger plus de :

  • Fruits,
  • Légumes,
  • Légumes secs,
  • Féculents complets,
  • Poissons (deux fois par semaine au moins),
  • Fruits à coque non salés,
  • Huile d’olive.

Si vous le pouvez, il est préférable de privilégier des fruits et légumes de saison. La nature est bien faite et nous apporte les bons nutriments au bon moment ! Faire vos courses chez des producteurs locaux (idéalement issus de l’agriculture biologique) favorise donc l’apport nutritionnel et micronutritionnel nécessaire à votre corps.

Et moins de :

  • Viande (surtout rouge),
  • Charcuterie,
  • Gras,
  • Sucres,
  • Sels,
  • Aliments ultra-transformés,
  • Alcool,
  • Produit laitier (sans arrêter complètement).

Existe-t-il des approches naturelles ou complémentaires pour soutenir la phase folliculaire ?

Soutenir sa phase folliculaire (comme n’importe quelle phase de votre cycle d’ailleurs), c’est avant tout prendre soin de sa santé. Nous vous avons déjà parlé de l’alimentation et de l’importance d’un suivi gynécologique régulier, mais vous pouvez également vous concentrer sur un autre point : prendre soin de votre microbiote vaginal.

Contrairement au microbiote intestinal, un microbiote vaginal en bonne santé est un microbiote assez peu diversifié, composé en majorité d’un certain type de bactérie que l’on appelle les lactobacilles. A l’instar du microbiote intestinal, il peut, lui aussi, être déséquilibré et ainsi être à l’origine de divers symptômes. Ainsi les bonnes bactéries que sont les prébiotiques et les probiotiques peuvent être utiles pour rééquilibrer votre flore vaginale.

Les probiotiques sont des bactéries bénéfiques à notre organisme, qui empêchent le développement de “mauvaises” bactéries. Les prébiotiques quant à eux, sont des bactéries dont le but est de préparer le terrain aux probiotiques (en quelque sorte la “nourriture” des probiotiques).

En cas de gros déséquilibre, ces bactéries peuvent être posées par voie intravaginale mais la plupart du temps, il suffit… d’adopter une alimentation variée ! Eh oui, les probiotiques et les prébiotiques sont naturellement présents dans un grand nombre d’aliments (les laitages type yaourts ou fromage, les aliments fermentés comme la choucroute, le kéfir, certains jus de légumes fermentés, le pain au levain, le kimchi, le miso, le kombucha…). La nature est quand même bien faite non ?

Comment le stress peut-il affecter la phase folliculaire et la fertilité ?

Aussi bien rôdé que puisse être le cycle menstruel, il n’est pas infaillible. Son équilibre repose avant tout sur… les hormones ! Or, le bal des hormones est délicat et le moindre déséquilibre peut être susceptible de le perturber. Parmi ces éléments perturbateurs : le stress.

Le stress vient directement perturber vos hormones pour la simple et bonne raison que les hormones du stress proviennent du même endroit où commence réellement votre cycle : le cerveau ! Certaines de ces hormones de stress sont directement produites par l’hypophyse, une glande présente dans le cerveau, essentielle au bon fonctionnement du cycle féminin.

S’il est difficile à éviter, il est possible de diminuer le stress en exécutant certains exercices de respiration ou de méditation. Voici un petit exercice à essayer si vous sentez votre stress monter et que vous avez besoin de l’évacuer :

  • Prenez quelques minutes et essayez de vous concentrer sur votre respiration pour bien la ressentir.
  • Tentez de vous reconnecter au réel : par exemple, identifiez cinq objets verts autour de vous et concentrez-vous dessus.
  • En même temps, essayez de décortiquer les sons autour de vous.

Il ne vous faut que 5 minutes pour réaliser cet exercice. Cela vous permet de vous reconnecter au présent, d’être moins dans le mental. Bien sûr, lors d’une grosse période de stress ou d’angoisse, il peut être nécessaire de parler à quelqu’un : un·e proche, un·e professionnel·le de santé…

La phase folliculaire est donc la première phase du cycle menstruel, on l’appelle également phase pré-ovulatoire. C’est la phase la plus variable du cycle : sa longueur change d’une femme à l’autre et elle ne se lancera pas toujours au même moment en fonction de votre stress ou de votre équilibre hormonal.

Écrit par Sonia Monot avec les expert·e·s May.

Photo : Nestea06

Notre astuce
  • La phase folliculaire, une étape du cycle menstruel, débute juste après les règles et précède l’ovulation.
  • Durant cette phase, les follicules ovariens se développent sous l’influence de l’hormone folliculo-stimulante (FSH), produisant des œstrogènes essentiels à l’épaississement de l’endomètre.
  • Le follicule dominant libère ensuite l’hormone lutéinisante (LH), déclenchant l’ovulation et la production de progestérone.
  • Un mode de vie sain peut  favoriser une phase folliculaire optimale.
  • Un suivi gynécologique régulier est également essentiel pour dépister d’éventuels problèmes de santé pouvant impacter votre cycle.

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