Les 7 symptômes de l’ovulation à ne pas ignorer

Publié le 29 juillet 2024
Début de grossesse
6 minutes

Partager l'article

Le cycle féminin… un univers encore bien mystérieux. Même les femmes, qui sont pourtant les principales concernées, manquent parfois d’informations. On fait le point sur une phase importante du cycle menstruel : l’ovulation.

Définition et symptômes : on vous dit tout !

L’ovulation, qu’est-ce que c’est ?

Pour bien comprendre ce qu’est l’ovulation, il faut revenir sur toutes les étapes qui la précèdent et la suivent. La véritable histoire du cycle féminin : petit cours de rattrapage !

Pour commencer, revenons sur une idée reçue : la durée du cycle. Il n’équivaut pas forcément à 28 ou 30 jours. En fonction des femmes, il peut aller de 18… à 40 jours ! Aussi, le cycle se divise en quatre phases (même si on a tendance à n’en remarquer qu’une seule, celle des règles).

➡️ La phase folliculaire :

  • Mise en connexion entre le cerveau et les ovaires (qui contiennent les follicules – sorte de petits sacs – à l’intérieur desquels mâturent les ovocytes, la cellule reproductrice féminine).
  • Croissance des follicules.
  • Parmi tous les follicules en train de mâturer, un d’eux se prépare à relâcher l’ovocyte le plus prometteur (qui contient le patrimoine génétique de la femme, soit la moitié des gènes transmis au fœtus).
  • Sécrétion d’œstrogènes (hormone aussi indispensable lors de l’ovulation qu’au cours d’une grossesse).

➡️La phase fertile ovulatoire :

  • Épaississement de la muqueuse utérine, aussi connue sous le nom d’endomètre.
  • Légère ouverture du col de l’utérus.
  • Production de mucus cervical, plus communément appelé “glaire cervicale” (certaines femmes l’appellent aussi les pertes blanches).
  • Croissance du follicule dominant et largage de l’ovule par celui-ci.

C’est là que se produit l’ovulation. C’est-à-dire que l’ovule est attrapé par la trompe tandis que le follicule (l’enveloppe) reste dans l’ovaire. C’est ce qu’on appelle le corps jaune. Attention, cette ovulation ne se produit pas forcément le 14e jour du cycle, cela est variable d’une femme à l’autre !

➡️La phase lutéale :

  • Elle correspond à la durée de vie du corps jaune (entre 11 et 16 jours).
  • Les premiers jours, le corps jaune attend avant de savoir si l’ovule est fécondé ou non.
  • Si l’ovule est fécondé, l’embryon s’implante dans l’utérus et envoie les bêta-HCG (l’hormone de grossesse par excellence). Le corps jaune – qui sécrète de la progestérone, une hormone sexuelle féminine – reste alors dans l’ovaire.
  • Si l’ovule n’est pas fécondé, le corps jaune dégénère et la muqueuse utérine se détache, provoquant les règles.

➡️Les règles :

  • Il s’agit de la phase la plus connue, parce qu’elle est la plus facile à identifier.
  • Il s’agit donc de l’endomètre épaissi qui se détache lorsque l’ovule n’est pas fécondé, provoquant des saignements et, souvent, des douleurs dûes à la contraction du muscle utérin.
  • Les règles marquent le début d’un nouveau cycle.

Si vous avez des questions sur le sujet, n’hésitez pas à télécharger l’application May. Une équipe de médecins et de sages-femmes vous répond 7j/7 de 8h à 22h.

Quels symptômes ressent-on lors de l’ovulation ?

Maintenant qu’on connait un peu mieux le cycle féminin, nous pouvons nous concentrer sur une question essentielle : comment identifier chaque phase du cycle et quels en sont les symptômes ?

Pour répondre à cette question, parlons un peu des MOC (méthodes d’observation du cycle). Ce sont des méthodes scientifiques fiables de suivi du cycle ovulatoire fondées sur l’observation quotidienne de “biomarqueurs” de fertilité de la femme.

Un biomarqueur, c’est un signe que le corps va donner à la femme pour lui permettre de se repérer dans son cycle. Les règles, par exemple, sont le biomarqueur le plus évident du cycle féminin. Pourtant, il en existe un autre, précis lui aussi, mais beaucoup plus discret : le mucus cervical (qu’on désigne plus communément en parlant de pertes blanches). Ce dernier est l’un des “symptômes” les plus repérables de l’ovulation, mais il est loin d’être le seul ! Tour d’horizon des biomarqueurs.

Le mucus cervical

Le mucus cervical (ou “glaire cervical” ou “pertes blanches”) est produit par le col de l’utérus, aussi appelé cervix. Il est composé à 90% d’eau ainsi que de cellules de l’immunité (différentes cellules appartenant au système immunitaire) et de substances nutritives et enzymatiques. Le mucus cervical forme un réseau de mailles tridimensionnelles qui vont, au fil du cycle, plus ou moins se serrer, empêchant ou favorisant le passage des spermatozoïdes. D’où son rôle crucial dans la fécondité !

Plus que cela, la texture du mucus cervical est aussi le signe par excellence que vous êtes en phase d’ovulation. Il est à la fois un signe interne et externe, perceptible et visible. En effet, sa texture change quelques jours avant l’ovulation. Le mucus cervical est un marqueur biologique que la femme peut percevoir de façon très précise si elle a appris à l’observer.

Il est intéressant de souligner que le col de l’utérus contient en permanence du mucus cervical, mais selon le climat hormonal du cycle, sa nature évolue.

➡️La majeure partie du cycle, le col est obstrué par un mucus compact comme un bouchon. Pendant cette phase infertile, la glaire est sèche et collante.

➡️Cependant, durant 4 à 5 jours, le mucus cervical est plus fluide, il s’écoule et permet le passage des spermatozoïdes lors d’un rapport sexuel (il est alors observable).

Le début de la phase fertile est marqué par une glaire pâteuse et cassante, qui devient ensuite crémeuse et élastique lorsque l’ovulation est imminente. Juste avant l’ovulation, à l’apogée de la phase fertile, la glaire est fluide, comme du blanc d’œuf cru et étirable. Après l’ovulation, elle redevient progressivement sèche et collante, voire absente, en attendant l’arrivée des règles

La fertilité de la femme est ainsi régulée par l’évolution de ces sécrétions. En raison de la diversité de leurs combinaisons, la femme peut apprécier sa fertilité en observant des modifications dans l’apparence et la sensation du mucus cervical, au niveau de la vulve.

La température basale du corps

Un autre biomarqueur important est celui de la température basale du corps (autrement dit la température du corps au repos). En effet, lorsqu’une femme prend sa température (avec un thermomètre précis à deux décimales) par voie buccale, rectale ou vaginale (mais toujours par le même orifice !), le matin avant de poser le pied par terre, elle pourra observer les modifications suivantes :

➡️La température est basale avant l’ovulation.

➡️Elle s’élève ensuite de 0,3 à 0,5 °C au moment de l’ovulation et reste à un plateau thermique jusqu’aux règles, c’est-à-dire qu’elle demeure haute pendant la phase post-ovulatoire.

En se basant sur l’observation de ces deux biomarqueurs principaux, on peut distinguer deux groupes de méthodes de MOC :

➡️Les méthodes basées sur l’observation du mucus cervical seul : la méthode de l’ovulation Billings™ et la méthode FertilityCare™.

➡️Les méthodes basées sur l’observation du mucus cervical et sur la température : les méthodes symptothermiques.

Chaque méthode a ses avantages et ses contraintes. L’important reste de choisir la méthode qui convient et de se former avec des personnes certifiées. L’association FOCUS Fertilité présente sur son site internet les différentes MOC et renvoie vers les formateurs pour chacune. N’hésitez pas à le consulter.

Quelque soit la méthode choisie, la femme doit s’observer tous les jours avec rigueur, noter ses observations quotidiennement dans un tableau et se faire accompagner dans les débuts de l’apprentissage (3 à 6 mois) jusqu’à l’autonomie.

Ces méthodes sont les plus communes et faciles à appliquer mais le corps envoie également d’autres biomarqueurs lorsqu’il est en phase d’ovulation. Notez que ces derniers ne sont généralement pas pris en compte dans les différentes MOC.

gif SEO

La position du col

Saviez-vous que votre col pouvait changer de position ? Dans leur livre Le cycle féminin au naturel, le Dr Sophie Saab-Tsnobiladzé et Marion Vallet (sage femme), indiquent que lors de l’ovulation, l’utérus et son col changent de position.

➡️Dans une phase de fertilité, l’utérus se “redresse” et se centre au fond du vagin. Il sera donc plus éloigné de la vulve.

➡️Dans une phase infertile, l’utérus sera plus bas et antéversé (soit penché vers l’avant, au-dessus de la vessie).

Elles précisent également que : “Ces signes peuvent être perceptibles par la femme si celle-ci examine son col en introduisant un doigt au fond du vagin. Bien sûr, cet examen n’est pas indispensable pour comprendre son cycle” (chapitre 3, Quels sont les éléments principaux du cycle ovulatoire ? – page 46).

L’œdème vulvaire

Dans le même livre, le Dr Sophie Saab-Tsnobiladzé et Marion Vallet évoquent les travaux du professeur Erik Odeblad au sujet de l’œdème vulvaire, qui est également un signe d’ovulation. Concrètement, ces travaux démontrent que les œstrogènes entraînent également un afflux sanguin dans le bassin.

Ce phénomène a pour conséquence de faire gonfler les tissus et les cellules au niveau de la vulve. La femme peut ressentir ce changement au niveau de ses sensation et/ou au toucher : “la vulve[…] est plus gonflée et tendue pendant cette période fertile pré-ovulatoire et l’oedeme atteint son paroxysme lors du jour sommet de la fertilité”. (p.47)

La douleur

Certaines femmes peuvent également ressentir une douleur au niveau du bas ventre lors de l’ovulation. Son intensité, sa durée et la zone touchée sont très variables d’une personne à une autre. Il ne s’agit pas d’un facteur déterminant pour identifier une période d’ovulation.

Une augmentation de la libido

Nous l’avons vu plus haut, juste avant la phase d’ovulation (durant la phase folliculaire donc), le corps sécrète des œstrogènes. Lors de la phase ovulatoire, cette dernière peut faire augmenter fortement la libido (et c’est logique puisqu’il s’agit là de votre fenêtre de fertilité, autrement dit le moment idéal pour avoir un rapport si vous êtes en projet bébé…Le corps est bien fait !).

Psst ! S’il vous reste des interrogations, on vous invite à aller écouter la masterclass de Marion Vallet sur les méthodes de contraception naturelles sur May ou à lire son livre Cycle féminin au naturel.

Combien de temps durent les symptômes d’ovulation ?

La durée de ces symptômes autour de l’ovulation est variable d’une femme à l’autre. On sait en revanche qu’un ovule a une durée de vie d’environ 24h (s’il n’est pas fécondé). Les taux d’œstrogènes reviennent alors à la normale tandis que l’ovule est évacué lors des règles.

L’ovulation est donc l’une des phases les plus importantes du cycle menstruel. C’est une étape qui peut aussi se repérer grâce à des marqueurs biologiques en observant notamment le mucus cervical et la température basale du corps.

Pour aller plus loin : Cycle féminin au naturel, Marion Vallet (sage-femme) et Dr Sophie Saab-Tsnobiladzé (médecin généraliste).

Écrit par Sonia Monot avec les expert·e·s May.

Photo : AtlasComposer

Notre astuce
  • L’ovulation, phase importante du cycle menstruel, est marquée par plusieurs symptômes qui peuvent être identifiés après une formation de 3 à 6 mois. 
  • Parmi eux, la production de glaire cervicale (ou pertes blanches), qui devient plus fluide et abondante, signalant une période fertile propice à la fécondation.
  • De plus, une augmentation de la température basale (température au repos) du corps est observée pendant et après l’ovulation.
  • D’autres signes tels que des douleurs dans le bas ventre,une libido plus élevée, une modification de la position du col ou un gonflement de la vulve peuvent indiquer  la période d’ovulation.
  • La durée des symptômes peut varier d’une femme à l’autre, en revanche on sait qu’un ovule a une durée de vie de 24h s’il n’est pas fécondé. 
  • En utilisant des méthodes d’observation du cycle telles que le suivi de la température basale et l’examen du mucus cervical, les femmes peuvent déterminer leur période fertile avec précision.

Inscrivez-vous
à notre newsletter

Vous serez ainsi alerté lors de la publication de nouveaux articles.

Je m'inscris à la newsletter
May Santé

Ces ressources pourraient vous intéresser