Douleurs au ventre au 1er mois de grossesse

Votre corps ne présente peut-être pas encore tous les signes physiques distinctifs de la grossesse (comme le fameux ventre arrondi ou le teint radieux), mais d’ici quelques jours, il se peut que les problèmes digestifs, eux, se manifestent déjà. Mais alors comment faire face aux maux de ventre de la grossesse ? Pourquoi se montrent-ils dès le premier mois ?

Réponses juste ici ? !

Pourquoi peut-on ressentir des douleurs au ventre au 1er mois de grossesse ?

Les premières semaines de grossesse sont marquées par des bouleversements plus ou moins importants pour la femme enceinte (à chacune son ressenti, certaines ne seront que peu impactées physiquement alors que d’autres peuvent être fortement gênées par ces symptômes). Rien de plus normal : votre corps se prépare à un grand changement, il est en pleine ébullition.

Alors oui, votre ventre n’a peut-être pas beaucoup changé de l’extérieur, mais à l’intérieur, c’est une toute autre histoire. Il se peut que, dès la fin du premier mois, vous commenciez à ressentir vos premiers symptômes de grossesse.

Eh bien oui, qui dit premier trimestre dit également… Premiers troubles digestifs. On vous l’accorde : ce n’est pas très sexy. Malheureusement, les maux de ventre font partie des symptômes de grossesse les plus courants lors du premier mois. Bonjour remontées acides, nausées et autres ennuis…

Déjà, on vous rassure tout de suite : ces symptômes sont parfaitement normaux. Et vous les devez… À vos hormones ! Vous verrez, vous allez en entendre parler (et pas qu’un peu) tout au long de ces 9 mois.

La principale fautive donc : la progestérone. Cette hormone, dont la production est importante (et essentielle!) pendant la grossesse, entraîne la distension des parois du tube digestif et le relâchement du muscle qui ferme le haut de l’estomac. Ce phénomène favorise les remontées acides, qui provoquent une sensation de brûlure dans l’œsophage.

Notez également que, plus le bébé grandit, plus l’utérus vient comprimer l’estomac, favorisant ainsi les remontées acides.

Il est également possible que vous soyez victime de nausées et de vomissements au début de votre grossesse. Rassurez-vous, ces symptômes s’estompent généralement à la fin du premier trimestre ?.

Enfin, la constipation et l’aérophagie font également partie des petits maux courants du premier mois de grossesse. Si vous ressentez des sensations de ballonnements, de tiraillements et avez le ventre gonflé, ne vous inquiétez pas. Bien que désagréables ces symptômes sont très classiques.

Néanmoins comme toujours en cas d’inquiétude, n’hésitez pas à consulter un·e professionnel·le de santé.

Si vous avez des questions, n’hésitez pas à télécharger l’application May. Vous pourrez accéder à une messagerie avec des sages-femmes qui vous répondent 7j/ 7 de 8h à 22h.

Comment soulager les douleurs au ventre en début de grossesse ?

Les douleurs au ventre peuvent être très pénibles au quotidien. On vous a rassemblé ici nos meilleurs conseils pour soulager les maux de ventre.

En cas de RGO

Le reflux gastro-œsophagien (RGO), nous l’avons vu, est dû au passage d’une partie de l’estomac vers l’œsophage, engendrant des brûlures gastriques et des remontées acides. Pour soulager ce symptômes, vous pouvez tenter l’un des remèdes naturels suivants :

• Le matin, à jeun, avalez le jus d’un demi citron dilué dans un peu d’eau gazeuse, ou dans un peu d’eau tiède (ou chaude si vous préférez).
• Dans la journée, buvez des eaux gazeuses ou riches en bicarbonates, de préférence en dehors des repas.
• Évitez de boire une grande quantité de liquide en une seule fois (c’est particulièrement vrai le soir).
• Évitez les aliments trop gras, trop sucrés, trop acides, trop épicés, ou les repas trop copieux.
• Évitez les aliments et boissons qui stimulent la production d’acide gastrique : le thé, le café, le chocolat, le vinaigre (cornichons) et le sucre.
• Préférez les cuissons légères (vapeur ou bien grillées).
• Fractionnez vos repas : mangez moins mais plus souvent et mangez lentement (pas moins de 20 minutes par repas).
• Ne vous allongez pas dans les 2-3 heures suivant un repas, dînez tôt le soir.
• Surélevez la tête de votre lit de 15-20 cm (ou plus si vous en ressentez le besoin).
• Accroupissez-vous au lieu de vous pencher en avant.
• Evitez les vêtements trop serrés.
• Pratiquez quotidiennement 30 minutes d’activité physique adaptée comme la natation ou la marche.
• Consommez de l’orme rouge sous forme de tisane ou en gélules.
• Prenez rendez-vous pour une séance d’acupuncture ou d’ostéopathie.

Pour ce qui est des aliments, vous pouvez privilégier : les amandes émondées, l’ananas (frais ou en jus à température ambiante), les pommes, les légumes secs ou riches en fibre, les féculents (de préférence à index glycémique bas comme les pâtes et le riz complet/semi-complet), le persil frais, les pommes de terre bouillies, les carottes crues, le poisson et les viandes maigres (comme le poulet), les œufs, le gingembre, la cannelle et, pour la fin de repas, un yaourt ou un verre de lait.

Et en cas de remontées acides soudaines ?

Pour calmer “le feu” d’une remontée acide soudaine, vous pouvez :

• Manger un petit morceau de pain, parfois, c’est suffisant.
• Prendre un cachet d’homéopathie (en ayant consulter un·e professionnel·le au préalable bien sûr).
• Boire quelques gorgées du mélange suivant : le jus d’un demi citron dilué dans un verre d’eau gazeuse (à température ambiante), ajouté à une cuillère à café de bicarbonate de sodium alimentaire.

Pour soulager les nausées

Là encore, nous vous avons rassemblé nos meilleurs conseils pour lutter contre les nausées. D’ailleurs, saviez-vous que près de 80% des femmes ont la nausée en début de grossesse ?

• Ne vous levez pas le ventre vide. Idéalement, ayez au pied de votre lit un petit encas comme des biscottes ou des fruits secs.
• Le matin, avalez le jus d’un demi citron dilué dans un peu d’eau gazeuse, ou dans un peu d’eau tiède (ou chaude si vous préférez) : et oui, c’est la même recette que pour le RGO, autrement dit, vous faites d’une pierre deux coups !
• Consommez ce qui vous donne envie, et pas ce qui vous écœure : on verra plus tard pour l’équilibre alimentaire, l’urgence est de soulager les nausées.
• Préférez des aliments riches en magnésium, en potassium et en vitamines : vous l’aurez compris, des fruits et légumes frais !

Sachez cependant qu’aucun remède ni aucune astuce ne sont nécessairement miraculeux. Parfois ça ne fonctionne pas, c’est un peu comme une loterie. C’est pourquoi on vous propose tant d’alternatives différentes : peut-être que l’une d’entre elles se révèlera efficace !

Néanmoins, si rien ne semble fonctionner, parlez-en au ou à la professionnel·le de santé qui vous suit pendant votre grossesse pour évoquer la possibilité d’un traitement médicamenteux.

Psst : sur l’application May on vous a préparé des tas de ressources (fiches pratiques, masterclass, articles …) pour trouver la méthode ou le remède fait·e pour vous ?.

Quand s’inquiéter des maux de ventre au 1er mois de grossesse ?

Même si dans la très grande majorité des cas, les troubles digestifs sont bénins, certaines douleurs pelviennes (en bas du ventre) peuvent être le signe d’un problème plus grave.

Une infection urinaire

Tous les mois, les femmes enceintes ont droit au même rituel : l’analyse d’urine. Elle permet entre autres de détecter d’éventuelles infections urinaires, comme la fameuse cystite.

La cystite est liée à la présence de bactéries dans les urines et peut être favorisée par la grossesse, un dérèglement de la flore urinaire, la constipation, une baisse de l’immunité, etc.

Il n’y a pas de risque pour la grossesse, si elle est traitée rapidement. Si l’infection est détectée dans vos urines et que vous ne présentez aucun symptôme, un traitement, en dose unique ou de 7 jours, est tout de même prescrit, afin d’éviter toute complication. En effet, le fœtus n’aime pas trop la fièvre…

❗Un épisode de fièvre, une douleur rénale (lombaire haute), ou encore une brûlure urinaire doivent vous amener à consulter LE JOUR MÊME.

Une gastro-entérite

La gastro-entérite, virale et contagieuse, chez la femme enceinte est assez préoccupante. En effet, cette inflammation de la muqueuse du tube digestif peut causer : une diarrhée, des douleurs abdominales, de la fièvre et des vomissements.

Ces symptômes peuvent entraîner une déshydratation, ce qui peut avoir des conséquences graves sur la future mère et le bébé. Une gastro-entérite nécessite donc une vigilance particulière.

Si vous remarquez l’un de ces symptômes, n’hésitez pas à consulter immédiatement un·e professionnel·le de santé pour mettre en place un traitement approprié et surveiller votre état.

Une fausse couche

Une grossesse arrêtée, aussi appelée “fausse” couche, est un accident spontané qui signe la fin prématurée d’une grossesse. C’est-à-dire que, pour une raison ou une autre, la grossesse qui a débuté dans l’utérus va cesser son développement, de façon naturelle.

Des douleurs au bas du ventre associées à des saignements doivent vous alerter et vous emmener consulter d’urgence.

Attention, notez qu’il est également possible de saigner légèrement en début de grossesse sans que cela indique forcément une fausse couche : parfois ils sont parfaitement bénins. Dans tous les cas : consultez.

Une grossesse extra-utérine

Une GEU (grossesse extra-utérine) est une grossesse qui s’implante et se développe en dehors de la cavité utérine. Concrètement, cela signifie que l’œuf fécondé ne se fixe pas dans l’utérus et, dans la majorité des cas, va se nicher dans l’une des deux trompes de Fallope.

Une grossesse extra-utérine ne peut pas évoluer ni donner un enfant, à terme. Elle doit obligatoirement s’arrêter, que ce soit spontanément, médicalement ou chirurgicalement.

Les symptômes d’une grossesse extra-utérine sont difficiles à établir car ceux d’un début de grossesse sont, parfois, les mêmes et elle peut être aussi totalement asymptomatique.

Néanmoins, on peut observer de manière aléatoire et selon les femmes :

• des douleurs abdominales qui peuvent être soit diffuses dans tout le bas ventre soit localisées (en bas à droite ou en bas à gauche),
• des saignements, qui peuvent être bruns ou noirâtres. L’abondance est variable selon les femmes.

❗ Il est important de faire attention dès l’apparition de ces symptômes. N’hésitez pas à consulter un·e professionnel·le de santé pour qu’il ou elle effectue un diagnostic et que vous puissiez savoir s’il s’agit de symptômes de grossesse bénins ou de signes d’une potentielle complication.

Qui voir et quand ?

Pour éviter que des maux de ventre (ou tout autre problème) s’aggravent, il faut agir – c’est-à-dire consulter – en amont, bien avant que votre état ne devienne inquiétant. C’est pourquoi il est important de savoir à qui s’adresser et surtout, quand.

Le suivi de grossesse

Il est obligatoire : minimum une consultation au 1er trimestre, puis une consultation par mois jusqu’à l’accouchement. Il peut être réalisé par un·e sage-femme, un·e gynécologue-obstétricien, ou (plus rarement) par un·e médecin généraliste.

Si vous êtes déjà suivie par un·e professionnel·le de santé que vous appréciez, n’hésitez pas à lui demander si il ou elle peut vous accompagner dans votre grossesse. Et, surtout, si vous n’êtes pas convaincue par le ou la praticien·ne que vous avez choisi·e : changez ! Vous serez amenée à côtoyer cette personne assez régulièrement.

Les échographies

Elles ne sont pas obligatoires, mais vivement recommandées : une par trimestre dans un parcours de grossesse “classique”, en plus de l’échographie de datation que de nombreux professionnels proposent désormais et des échographies de contrôle au besoin.

❗Pour les grossesse gémellaires, on pratique au moins une échographie par mois.

Ces échographies peuvent être pratiquées par un·e sage-femme ayant obtenu son diplôme d’échographiste ou un·e échographe.

Le suivi psychologique

Là encore, il ne s’agit pas d’une consultation obligatoire. Néanmoins, si vous en ressentez le besoin, n’hésitez pas à consulter un·e psychologue/psychiatre. Une grossesse peut être stressante, il est donc important de prendre en charge votre santé psychologique en plus de votre santé physique.

Concernant les addictions

Vous le savez, lors d’une grossesse, vous avez un certain nombre d’interdits notamment concernant les substances addictives comme la cigarette, l’alcool… Une grossesse peut donc être l’occasion idéale pour vous débarrasser d’une addiction ! Là, c’est à un·e addictologue qu’il faudra vous adresser, pour vous donner toutes les chances d’y parvenir.

Pour les douleurs

Il n’est pas étonnant qu’une femme enceinte ressente des tensions ou des douleurs lors de la grossesse. Pourquoi ne pas tenter une consultation chez un·e ostéopathe ou un·e acupuncteur·trice ? L’avantage, c’est qu’il s’agit de soins qui ne nécessitent pas d’intervention médicamenteuse.

Beaucoup de femmes enceintes sont sujettes aux maux de ventre pendant le premier mois de leur grossesse. Bien que bénins la plupart du temps, il reste difficile à vivre au quotidien pour les futures mamans. Écoutez-vous et n’hésitez pas à consulter si certains symptômes vous inquiètent !