Guide complet pour le premier trimestre de grossesse

Publié le 8 juillet 2024
Début de grossesse
14 minutes

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Si elle peut être une immense source de joie, la grossesse apporte également son lot de changements : bouleversements hormonaux, corporels, examens médicaux réguliers, nouvelles habitudes alimentaires à prendre… Pas toujours facile de s’y retrouver parmi tous ces changements à gérer et de savoir vers qui se tourner, surtout au début !

Le premier trimestre de grossesse : le guide complet.

Les symptômes courants pendant le premier trimestre de grossesse

Ce sont généralement eux qui vous mettent la puce à l’oreille concernant votre grossesse : les fameux maux du premier trimestre. Certains sont minimes, alors que d’autres sont particulièrement difficiles à vivre. Concrètement, voici à quoi vous attendre en début de grossesse 👇.

❕Il s’agit bien sûr d’une liste non-exhaustive et indicative : vous pourrez ressentir tous ces symptômes, une partie ou bien aucun sans que cela n’ait de signification sur comment se passe votre grossesse. Chaque grossesse est unique, c’est important de le retenir ! Et n’hésitez surtout pas à questionner votre professionnel·le de santé en cas de doute concernant un symptôme en particulier.

Les nausées

C’est le symptôme phare du premier trimestre (et parfois du deuxième et troisième trimestres mais c’est une autre histoire). Et pour cause ! La nausée en début de grossesse concerne environ 80 % des femmes enceintes. Mais rassurez-vous, il y a une bonne nouvelle : la nausée s’arrête généralement vers la 16ème semaine d’aménorrhée (à la fin du premier trimestre donc).

➡️ Ça vient d’où ? Nous allons beaucoup en parler dans cet article : les hormones de grossesse. Les nausées sont notamment causées par les modifications hormonales du premier trimestre. Ce symptôme peut également être amplifié par la fatigue (on en parle plus bas) et le stress, deux états difficiles à éviter au cours d’une grossesse.

➡️ Comment s’en débarrasser ? Comme pour beaucoup de symptômes de grossesse, la plupart du temps, les nausées finissent par disparaître naturellement à la fin du premier trimestre. En attendant, vous pouvez tout de même tenter de diminuer les vomissements avec quelques petites astuces comme des points d’acupression ou des recettes de grands-mères à base de gingembre, de citron ou de thym. N’hésitez surtout pas à consulter votre praticien·ne ou nos professionnel·le·s de santé de l’équipe May pour des conseils personnalisés et adaptés à votre situation (nous vous conseillons d’éviter totalement l’auto-médication enceinte car certains traitements ne sont pas compatibles avec la grossesse ).

➡️ Les nausées peuvent dans certains cas s’accompagner d’un symptôme moins connu : la salivation excessive (aussi appelée “ptyalisme” ou “hypersialorrhée”). Parfois invalidant, ce désagrément est particulièrement résistant aux traitements mais il disparaît la plupart du temps en même temps que les nausées après 3 ou 4 mois de grossesse.

Bon à savoir : on parle ici des nausées et vomissements bénins durant la grossesse mais il existe une pathologie plus importante : l’hyperémèse gravidique (une pathologie particulièrement invalidante qui touche 1 à 2% des femmes enceintes et dont les symptômes s’apparentent à une gastro-entérite avec des nausées et vomissement sévères incessants). Dans ce cas précis, une prise en charge médicale et un traitement adapté seront nécessaires.

Si vous avez des questions concernant les maux du premier trimestre, n’hésitez pas à télécharger l’application May. Une équipe de sages-femmes vous répond 7j/7 de 8h à 22h.

Les saignements

Les saignements en début de grossesse concernent un quart des femmes enceintes. Dans la moitié des cas, ces saignements sont tout à fait bénins et la grossesse se poursuit normalement. Mais malheureusement, ils sont aussi parfois le signe d’un arrêt de grossesse.

➡️ Ça vient d’où ? Les saignements peuvent être bénins et d’origine inconnue, vous saignez mais tout va bien : une situation stressante pour les parents mais pas alarmante pour les médecins. Malheureusement ils peuvent également être causés par d’autres facteurs comme : une grossesse arrêtée (fausse couche), un décollement trophoblasitque (décollement partiel de l’œuf de l’utérus qui peuvent se résorber spontanément ou s’aggraver) ou une grossesse extra utérine (lorsque l’embryon s’implante ailleurs que dans l’utérus).

➡️ Que faire ? Un premier saignement impose une consultation rapide (dans les 24h) chez votre sage-femme ou votre médecin ou aux urgences de la maternité dans laquelle vous vous êtes inscrite. Un examen clinique pourra alors être réalisé avec une série de tests pour poser un diagnostic et détecter une éventuelle grossesse arrêtée.

❗En cas de saignements abondants (une protection rapidement imbibée avec obligation de la changer plusieurs fois dans l’heure) : faites-vous accompagner aux urgences ou contactez les secours pour y être emmenée rapidement.

Il est également possible de saigner après un rapport sexuel ou un toucher vaginal (le col de l’utérus étant très vascularisé).

Normalement, les pertes sont d’assez faible abondance et plutôt brunes mais en cas de doute sachez qu’il est possible de joindre les urgences de votre maternité par téléphone. L’équipe May est également disponible sur le chat 7j/7 de 8h à 22h.

La constipation

Parmi les maux du premier trimestre, un autre symptôme peut s’inviter à la fête : la constipation. On se doute que vous vous en seriez bien passé, heureusement comme pour beaucoup de symptômes, la plupart du temps elle disparaît (presque) comme par magie au cours de la grossesse.

➡️ Ça vient d’où ? Si vous cherchez le coupable , vous pouvez à nouveau vous tourner vers vos hormones et en particulier vers la progestérone. Son effet relaxant sur les fibres de l’intestin ralentit le transit et est à l’origine des constipations.

➡️ Comment s’en débarrasser ? Là encore pas de remède miracle mais de bonnes habitudes peuvent limiter la constipation (qui peut se poursuivre jusqu’en post-partum !). Parmi elles : une bonne hydratation avec une eau riche en magnésium, une activité physique régulière et adaptée à votre grossesse, une alimentation riche en fibres… Comme toujours, on évite l’auto-médication, n’hésitez pas à consulter un·e professionnel·le de santé.

Pssst ! Sur May, retrouvez toutes nos fiches pratiques concernant les bonnes habitudes à prendre durant la grossesse : de l’alimentation aux produits du quotidien avec l’outil “Enceinte, est-ce que je peux” supervisé par Anna Roy.

La fatigue

Elle est pratiquement inévitable pendant la grossesse. On parle à la fois de fatigue physique (votre corps est en plein bouleversement et en plus, il crée une vie, rien que ça !) mais aussi émotionnelle (eh oui, vous vous posez sans doute beaucoup de questions).

➡️ Ça vient d’où ? A ce stade de la grossesse, vous êtes sous l’influence de nombreuses modifications hormonales (encore elles) et là encore, cet état est dû plus particulièrement à la progestérone qui à un effet sédatif. C’est ce qui explique l’allongement des temps de sommeil et votre état de somnolence en journée.

➡️ Que faire ? De bonnes habitudes de sommeil aident à réduire la fatigue, aussi, vous pouvez : faire de votre chambre un espace confortable et suffisamment aéré , instaurer des rituels de coucher (arrêt des écrans, horaires fixes, lecture, méditation…), ne pas lutter face aux premiers signes de fatigue (paupières lourdes, bâillements…). N’hésitez pas à en parler avec votre sage-femme si vous pensez avoir besoin d’une prise en charge médicale.

Comment les changements hormonaux affectent-ils le corps durant ce trimestre ?

Pendant la grossesse, le climat hormonal de votre corps entre en ébullition. Focus sur les cinq hormones phares de la grossesse et leur influence sur le corps.

➡️ La bêta-HCG : sécrétée très précocement par le trophoblaste (futur placenta) son taux monte en flèche très vite doublant toutes les 48h à 72h. Elle atteint son pic à 10 SA puis diminue progressivement. C’est d’ailleurs elle qui permet de diagnostiquer une grossesse grâce au test urinaire.

➡️ La progestérone : sécrétée d’abord par le corps jaune en début de grossesse puis par le placenta à partir de 8 SA, elle stimule la croissance de l’endomètre (la muqueuse de l’utérus) pour favoriser l’implantation et aide le placenta à s’établir. Sa production augmente progressivement au cours de la grossesse. C’est l’hormone de la détente : elle empêche l’utérus de se contracter, pour qu’il grandisse au fur et à mesure que le bébé grossit. Son action relaxante touche tous les muscles dont le tube digestif (ce qui explique la constipation ou les remontées acides).

➡️ Les œstrogènes : d’abord sécrétée par les ovaires via le corps jaune puis par le placenta, sa concentration atteint vite des taux très élevés causant une sensation de seins tendus, des nausées, une intolérance aux odeurs… Cela étant, les œstrogènes vous donnent également une chevelure brillante et une belle peau. Attention cependant à l’hyperpigmentation (phénomène responsable du masque de grossesse et de la ligne brune) : mieux vaut rester à l’abri du soleil.

➡️ La prolactine : produite par le cerveau, il s’agit d’une hormone nécessaire à la production de lait. Elle contribue au développement de la glande mammaire et la prépare pour la production du lait. La première montée de lait aura lieu quelques jours après la naissance.

Les grandes étapes du développement embryonnaire au premier trimestre

Heureusement, la grossesse n’est pas faite que de symptômes à la chaîne. Le premier trimestre est également marqué par les grandes étapes du développement embryonnaire de votre bébé. On vous résume ce qu’il est possible de voir à l’échographie.

1er mois de grossesse : la formation de l’embryon

C’est l’histoire d’un spermatozoïde et d’un ovule qui se rencontrent pour former un petit paquet de cellules qui va venir s’implanter dans l’utérus. On appelle cela la nidation. Cette première étape prend environ 2 semaines.

  • A 3 SA, ce petit paquet de cellules se divise en deux parties : l’une donnera l’embryon et l’autre le futur placenta.
  • A 4 SA, l’embryon commence enfin à se former ! Pour le moment, il ressemble plus ou moins à un grand tube dont les deux extrémités deviendront la tête et les fesses.
  • Entre 4 et 5 SA, on peut déjà apercevoir l’ébauche des membres qui font comme des petites excroissances à la place des bras et des jambes. La semaine suivante, les membres se plient et les coudes et les genoux font leur apparition, les mains et les pieds sont visibles mais palmés.
  • A 5 – 6 SA, il a doublé de taille et mesure 4 à 5 mm, il ressemble à une petite crevette repliée sur elle-même.

💡Vous le saviez ? A 25 jours de grossesse, la circulation sanguine débute. Le cœur ressemble à un grand tube qui va se replier… et battre dès la semaine suivante !

2ème mois de grossesse : développement de l’embryon

Tous les systèmes d’organes se forment d’ici la fin du 2ème mois de grossesse. Autant vous dire qu’il s’en passe des choses dans votre ventre :

  • Au cours de la 8ème semaine d’aménorrhée, c’est l’apparition des poumons. Au départ composés d’une bronche principale, celle-ci se sépare en deux pour former les futurs poumons.
  • Les intestins se développent : on peut observer un long canal, qui se développe encore à moitié dans le corps de l’enfant et à moitié à l’extérieur, à la base du cordon. Dès la fin du mois, les intestins auront intégré l’abdomen.
  • L’estomac et le foie apparaissent.
  • Au cours de la 9ème semaine d’aménorrhée, l’embryon commence à sécréter des hormones qui vont orienter le développement ou la régression de certaines structures internes qui feront que l’on devient fille ou garçon.

Aussi, les membres de l’embryon se dessinent chaque jour un peu plus :

  • Les doigts de main et les orteils se séparent, ils ne sont presque plus palmés !
  • La rotation des membres apparaît : c’est ce qui nous permet de positionner nos bras dans n’importe quel axe, au lieu de les tenir seulement l’un parallèle à l’autre.
  • À la fin du mois, les membres ont bien trois segments, comme les vôtres : en haut, bras/avant-bras/main, et en bas cuisse/mollet/pieds.
  • Ses bras et ses mains s’allongent.

Son visage aussi se dessine :

  • L’ébauche de l’emplacement des yeux apparaît, comme 2 petits points de chaque côté du visage.
  • Les paupières en revanche sont encore soudées, fermées.
  • Le palais est déjà formé et la séparation entre la bouche et la cavité nasale se fait.
  • L’oreille externe (c’est-à-dire ce que l’on voit des oreilles) est formée et l’organisation interne progresse.

Concrètement, votre fœtus ressemble de plus en plus à un bébé !

3ème mois de grossesse : tout fonctionne déjà

A l’échographie vous pouvez voir le bébé plier et déplier ses bras et ses jambes, tourner le dos, se mettre la tête en bas ou la tête en haut… Il baigne dans une piscine immense par rapport à son petit corps : toutes les galipettes sont encore faisables !

  • Les premières papilles gustatives apparaissent. On ne le sait pas forcément, mais la bouche est la zone la plus fournie en récepteurs sensitifs. La première chose que votre enfant goûte est bien sûr le liquide amniotique. Dès ce mois-ci, il avale du liquide qu’il déglutit comme un grand.
  • Le cœur créé des séparations et se rapproche ainsi du coeur divisé en 4 parties qu’il aura à la naissance
  • Les plaques de la boîte crânienne sont formées. Elle resteront souples pour permettre le passage dans le bassin et la sortie du bébé, ce qui explique que la tête de l’enfant soit facilement modelable
  • Le fœtus augmente encore considérablement de taille (même s’il est encore tout petit!) passant de 30 à 40 mm à 10 SA à 64 à 78 mm à 14 SA.
  • Pour l’instant, ses mains, ses pieds et sa tête sont énormes par rapport à son petit corps !

Que de chemin parcouru déjà !

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Les échographies du début de la grossesse

Qui dit premier trimestre dit aussi premières échographies. On vous résume tout ça.

L’échographie de datation

Elle se fait généralement à partir de 7 SA : l’embryon est alors visible, tout comme l’activité cardiaque. Il reste possible d’avancer cette échographie à 5 SA pour les femmes ayant des antécédents de grossesse extra-utérine.

Notez que cette échographie n’est pas nécessaire pour toutes les femmes, elle s’adresse surtout à celles qui ont :

  • Des cycles irréguliers (qui ne valident donc pas la loi commune qui dit que la grossesse commence 14 jours après le premier jours des dernières règles ce qui crée un décalage sur la date estimée du début de la grossesse).
  • Des antécédents de grossesse extra-utérine (pour vérifier que l’embryon s’est implanté au bon endroit).
  • Des antécédents de fausses couches (pour vérifier que l’embryon s’implante correctement).

L’échographie de datation peut être réalisée par le ventre (échographie abdominale) ou par voie vaginale (échographie endovaginale). Si le terme permet de voir l’embryon, il sera mesuré de la tête aux fesses pour permettre de donner un âge à l’enfant et donc une date de début de grossesse même si la mesure reste peu fiable à ce stade.

L’échographie du premier trimestre

Elle se fait, comme son nom l’indique, au premier trimestre de grossesse, entre 11 SA et 13 SA + 6 jours. Elle a un triple intérêt :

  • Elle vérifie que tout va bien.
  • Elle date précisément le début de la grossesse (ce qui va permettre de faire la déclaration de grossesse).
  • Elle mesure l’épaisseur de la nuque du bébé : si la nuque est fine, alors il s’agit d’une donnée très rassurante car cela veut dire que la circulation des fluides est… eh bien fluide. Au contraire, une nuque épaisse (au-delà de 3 mm) sera plus surveillée car elle peut être le signe d’une défaillance cardiaque ou d’une trisomie.

Quels tests et soins prénataux sont recommandés pendant les premiers mois ?

En plus des échographies, votre premier trimestre est rythmé par différents bilans et examens, prescrits par votre sage-femme, votre gynécologue ou votre médecin généraliste pour faire le point sur votre état de santé général et votre immunité.

Vous bénéficierez d’une consultation de suivi de grossesse au premier trimestre, puis au moins une par mois (voire plus en fonction de votre cas : jumeaux, complications…). Ces consultations sont obligatoires. C’est l’occasion de vous entretenir avec votre praticien·ne de santé et de lui poser toutes vos questions !

💡Il faut ajouter à ces consultations de suivi le « bilan prénatal de prévention » avec un·e sage-femme : il ou elle fera le point avec vous sur l’alimentation et les comportements à risque et vous informera sur l’importance de la vaccination et du suivi bucco-dentaire pendant la grossesse. Ce bilan peut être réalisé dès la déclaration de grossesse et si possible avant 24 SA.

Dépistage des maladies

Parmi ces examens obligatoires, vous aurez à réaliser les analyses suivantes :

  • Votre statut sérologique contre la toxoplasmose, si vous n’êtes pas immunisée, il vous sera recommandé d’adopter certaines précautions alimentaires et d’hygiène afin d’éviter de l’attraper. Cette prise de sang est répétée chaque mois tout au long de la grossesse.
  • Une vérification de votre immunité contre la rubéole, si vous n’êtes pas immunisée, une sérologie sera faite chaque mois jusqu’à 18SA. Une vaccination vous sera ensuite proposée après l’accouchement.
  • Un dépistage de la syphilis et l’hépatite B et si vous le souhaitez, du VIH et de l’hépatite C.
  • Une numération sanguine : cette analyse permet de dépister une potentielle anémie.
  • En fonction de vos antécédents, on peut également vous proposer le dépistage du diabète.
  • Une analyse d’urine.

Groupe sanguin et agglutinines irrégulières (RAI)

Il est nécessaire de connaître votre groupe sanguin afin d’évaluer le risque d’incompatibilité sanguine entre vous et votre bébé. Si votre rhésus est négatif, une prise en charge particulière sera mise en place. La recherche d’agglutinines (anticorps) irrégulières permet quant à elle de mettre en évidence des anticorps pouvant agir sur le sang de votre bébé.

Un frottis cervico-vaginal

La première consultation de suivi de grossesse est aussi le bon moment pour faire le point sur votre santé gynécologique ! Si vous avez plus de 25 ans et que vous n’êtes pas à jour sur le dépistage du cancer du col, elle peut être l’occasion de faire un test de dépistage du papillomavirus (HPV).

Quelles sont les principales précautions à prendre au cours du premier trimestre ?

Les principales précautions à prendre au cours du premier trimestre peuvent venir bouleverser un peu vos habitudes de vie, notamment concernant votre alimentation, les mesures d’hygiène à appliquer et votre consommation d’alcool ou de tabac. Nous ne vous mettons ici que les principales précautions, il s’agit d’une liste non exhaustive, alors n’hésitez surtout pas à vous renseigner auprès de votre médecin pour des questions plus précises ou à consulter nos contenus rédigés par des professionnel·e·s de santé sur May pour répondre à toutes vos interrogations lors de votre grossesse !

Les précautions alimentaires pendant la grossesse

Dur dur de s’y retrouver parmi toutes les précautions alimentaires à prendre pendant la grossesse, il est temps de faire un petit récap’ !

➡️ Fruits et légumes : rincer abondamment les aliments qui ont été au contact de la terre, éviter les graines germées crus type soja ou luzerne.

➡️ Produit d’origine animale : éviter les viandes, œufs ou poissons crus ou peu cuits (les poissons fumés ou marinés et la charcuterie comptent aussi dans la liste des crus ou peu cuits), éviter la charcuterie cuite (rillettes, pâtés…).

➡️ Fromage : éviter tous les fromages au lait cru.

Quelques précautions d’hygiène sont aussi à adopter : se laver les mains avant et après manger, bien laver ses ustensiles de cuisine, laver régulièrement votre réfrigérateur et conserver les aliments crus séparément des aliments cuits.

Tabac, alcool et drogues enceinte

Parmi les habitudes à modifier dès le début de la grossesse : pour votre santé et celle du bébé il est recommandé d’arrêter totalement la consommation de tabac, d’alcool et de drogue.

➡️ L’alcool : il s’agit de la première cause de handicap mental (hors origine génétique) chez les bébés. La consommation d’alcool au cours de la grossesse peut aussi entrainer : fausse couche, accouchement prématuré, retard mental, troubles du comportement, malformations…

En effet, l’alcool arrive parfaitement bien à passer la barrière placentaire : le taux d’alcoolémie du fœtus est le même que celui de sa mère. Et pour en rajouter, le foie de votre bébé n’est pas encore capable de s’assurer de son élimination. Les consignes médicales sont très strictes sur ce point : zéro alcool durant toute la grossesse.

➡️ Le tabac : il représente aussi bien un risque pour vous que pour la grossesse ainsi que pour l’enfant que vous portez. Il s’agit donc d’une interdiction sur trois niveaux !

Parmi les plus gros risques : diminution du poids de naissance du bébé, risque multiplié par 3 de faire une fausse couche, risque multiplié par 2 de faire une grossesse extra-utérine, risque augmenté d’avoir un placenta qui ne s’insère pas au bon endroit, risque augmenté d’accouchement prématuré…

❕La fumée de tabac contient environ 7000 produits nocifs qui passent parfaitement la barrière placentaire, on pense donc qu’elle peut entraver le développement du fœtus.

➡️ Les drogues : elles nécessitent un suivi rapproché absolument nécessaire. Le cannabis, l’héroïne, la cocaïne, l’ecstasy (aussi appelé MDMA) et les autres amphétamines ne font pas bon ménage avec la grossesse.

Les conséquences de la consommation de ce type de substances varie grandement selon le type, la dose, la fréquence des prises et l’association avec d’autres consommations (tabac et alcool notamment). Un suivi est en tout cas nécessaire.

Que ce soit pour le tabac, l’alcool ou la drogue, il n’est pas toujours facile d’arrêter. Si le sevrage est difficile, n’hésitez pas à vous tourner vers des professionnel·le·s de santé : vous pouvez en parler à votre sage-femme, votre médecin, votre gynécologue qui pourront demander conseil à un·e addictologue, un·e psychologue.

Vous pouvez également contacter un numéro d’appel anonyme et non surtaxé, disponible de 8h à 22h :

  • Alcool info service : 0 980 980 930
  • Tabac info service : 3989
  • Drogues info service : 0 800 23 13 13

Comment trouver un soutien émotionnel au premier trimestre de la grossesse ?

La grossesse est un temps à part entière au cours duquel les émotions peuvent être exacerbées et parfois difficiles à appréhender. Outre les hormones, qui bouleversent le fonctionnement du corps et peuvent, parfois, nous donner l’impression d’être envahies ou débordées moralement, le temps de la grossesse peut aussi provoquer du stress et/ou de l’anxiété.

Le stress

La grossesse est un grand pas vers l’inconnu et un enchaînement de premières fois. Alors forcément, le stress est inévitable (et totalement normal) ! Les questionnements liés à la santé du bébé, l’inquiétude de ne pas savoir faire, la peur du suivi médical… Autant de raisons qui expliquent le stress durant cette période si particulière et qui ne doit pas spécialement vous alerter tant que cela n’a pas d’impact trop négatif sur votre quotidien.

Le stress est un mécanisme physiologique qui permet d’adapter son comportement face à une situation qui génère une perturbation. A petites doses, même s’il est inconfortable, il peut donc vous être utile pour vous adapter plus facilement aux changements.

L’anxiété

Parfois le stress peut laisser place à l’anxiété, c’est-à-dire à l’anticipation de situations qui pourraient arriver mais qui n’existent pas encore. Là aussi, tout le monde peut être sujet à l’anxiété mais elle peut s’avérer pesante si elle persiste sur le long terme.

L’anxiété peut se manifester de différentes manières :

  • Des troubles du sommeil
  • De la fatigue
  • Des symptômes physiques tels que des nausées, des maux de tête, des douleurs dans la poitrine, une transpiration excessive, des palpitations cardiaques, des sensations d’étouffement…
  • Des difficultés à se concentrer
  • On sait aujourd’hui que les troubles anxieux représentent 15 à 20 % des détresses maternelles recensées et 12.5% des grossesses. Ils peuvent s’accompagner d’autres troubles, tels que la dépression, et nécessitent un accompagnement par des professionnel·le·s.

Trouver un soutien émotionnel fiable devient alors une priorité pour bon nombre de femmes enceintes. Il peut s’agir d’un·e proche, de son ou sa conjoint·e, d’un·e sage-femme, d’un·e médecin ou psychologue… Le tout est de se sentir à l’aise. N’hésitez pas à vous adresser à la personne qui suit votre grossesse pour qu’il ou elle vous donne des conseils et/ou vous oriente vers un·e professionnel·le qualifié·e.

Le premier trimestre de grossesse est donc une période haute en couleurs entre les premiers symptômes, le développement du fœtus, les examens, la ou les échographie(s), les différentes précautions à prendre, les bouleversements hormonaux et psychologiques… C’est le premier chapitre d’une belle histoire.

Écrit par Sonia Monot avec les expert·e·s May.

Photo : AnnaStills

Notre astuce
  • Le premier trimestre de grossesse est une période marquée par de nombreux symptômes de début de grossesse et des changements significatifs dans le corps de future maman.
  • Parmi les signes précoces de grossesse, vous pouvez être sujette aux nausées, aux saignements, à la constipation et à la fatigue, tous expliqués par les changements hormonaux de la grossesse.
  • L’échographie du premier trimestre est obligatoire et doit être réalisée entre 11 SA et 13 SA + 6 jours. Une échographie de datation est possible plus tôt pour certaines femmes selon leurs antécédents médicaux.
  • Lors des échographies tout au long de la grossesse il est possible d’observer les différentes étapes du développement embryonnaire.
  • En plus des échographies, votre premier trimestre est rythmé par différents bilans et examens, prescrits par votre sage-femme, votre gynécologue ou votre médecin généraliste pour faire le point sur votre état de santé général et votre immunité.
  • Pour votre santé et celle du bébé il est recommandé d’arrêter totalement la consommation de tabac, d’alcool et de drogue.
  • Il est important d’adopter de bonnes habitudes alimentaires avec des conseils nutritionnels spécifiques à la grossesse.
  • En cas de doute ou de symptôme préoccupant, il est primordial de consulter un·e professionnel·le de santé.

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