Comment savoir si le foetus va bien ?

Publié le 2 août 2023
Déroulé grossesse
6 minutes

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L’état de santé du fœtus peut rapidement être source d’inquiétude pour les futurs parents. Comment être sûr que le fœtus va bien ? Y a-t-il des précautions spécifiques à prendre ?

Réponse, ici ! ?

Quels sont les tests médicaux pour vérifier la santé du fœtus au cours de la grossesse ? Quelles sont les échographies à faire ?

A partir du moment où vous découvrez que vous êtes enceinte, c’est le début des consultations prénatales au moins mensuelles avec le·la professionnel·le de santé qui effectue votre suivi de grossesse. La grossesse est divisée en trois trimestres. Il est recommandé de réaliser plusieurs examens médicaux à des stades précis de votre grossesse pour vous assurer du bon développement fœtal.

De façon générale, vous serez obligatoirement amenée à consulter votre sage-femme, gynécologue ou médecin généraliste chaque mois pour le suivi régulier de votre grossesse. Il·elle réalise un examen clinique (selon le stade de votre grossesse : mesure de la pression artérielle, écoute du cœur du bébé, mesure de la hauteur utérine, palpation du ventre, etc.) pour vérifier que tout va bien.

Tout au long de la grossesse, vous réaliserez des tests d’urine mensuels qui visent à détecter d’éventuelles protéines et à vérifier le taux de sucre. Les professionnel·le·s de santé peuvent ainsi vérifier que vous n’êtes pas touchée par une protéinurie ou un diabète gestationnel. La femme enceinte doit également faire des tests sanguins, ceux-ci peuvent être mensuels ou plus fréquents en fonction de la grossesse.

Voici les tests médicaux les plus courants à réaliser au cours du premier trimestre de la grossesse :

  • L’échographie de datation : il s’agit du premier examen prénatal pour certaines femmes. L’échographie de datation est généralement réalisée à 7 SA (ce sont les semaines d’aménorrhée soit, le nombre de semaines écoulées depuis le 1er jour de vos dernières règles) et s’adresse plus particulièrement aux femmes enceintes ayant des irrégularités au niveau de leurs cycles menstruels, des antécédents de grossesse extra-utérine ou des antécédents de fausse couche.
  • L’échographie du premier trimestre : elle est réalisée entre 11 et 13 SA + 6 jours. Lors de cet examen, l’échographiste date plus précisément le début de la grossesse, vérifie que tout va bien et mesure l’épaisseur de la nuque du bébé afin d’évaluer les risques d’une potentielle complication dans le développement du fœtus. Vous entendrez également le rythme cardiaque fœtal lors de cette première échographie.
  • Le test de dépistage de la trisomie 21 : en plus de la mesure de la clarté nucale, une prise de sang peut être réalisée entre 11 et 13 SA + 6 jours pour doser les marqueurs sériques du premier trimestre et détecter de potentielles anomalies chromosomiques.
  • Le dosage de la glycémie à jeun (GAJ) : il est prévu en début de suivi obstétrique mensuel pour certaines femmes enceintes présentant un facteur de risque (avant la fin du 3ème mois de grossesse). Il vise à rechercher du sucre dans les urines grâce à une bandelette urinaire.
  • La prise de sang pour connaître le Rhésus fœtal : à partir de 12 SA, une prise de sang est réalisée pour déterminer le Rhésus fœtal lorsque la mère est rhésus négatif. Elle aide à la détection précoce de la maladie hémolytique du fœtus et du nouveau-né.

Voici les tests médicaux les plus courants à réaliser au cours du deuxième trimestre :

  • L’échographie du deuxième trimestre : il s’agit de l’échographie dite morphologique qui a lieu entre 22 et 24 SA. Le cerveau, le visage, le cœur, l’abdomen ou encore le dos : l’échographiste observe votre bébé sous toutes les coutures et le mesure. Cette échographie du deuxième trimestre vise à vérifier qu’il n’y a pas d’anomalies fœtales, soit des malformations ou des retards de développement. L’échographiste réalise également une estimation du poids fœtal et une évaluation de la vitalité fœtale en s’assurant que le bébé bouge bien les jambes, les bras et ouvre et referme bien ses mains. Enfin, il vérifie l’environnement de développement du bébé en observant le positionnement du placenta et le volume de liquide amniotique. Il s’agit d’une évaluation fœtale complète.
  • Le dépistage du diabète gestationnel : en cas de facteurs de risque avérés suite aux résultats de la glycémie à jeun, la femme peut être amenée à effectuer le test de dépistage du diabète gestationnel entre 24 et 28 SA. Il consiste en une hyperglycémie provoquée orale (HGPO), la femme enceinte réalise une série de prises de sang permettant de doser sa glycémie avant et après avoir bu une solution contenant 75 g de glucose.

Au cours du troisième trimestre, les examens médicaux les plus courants sont les suivants :

  • L’échographie du troisième trimestre : c’est, dans la majorité des cas, la dernière échographie avant le jour J. Elle est réalisée entre 32 et 34 SA. L’échographiste observe à nouveau la morphologie, la quantité de liquide, la localisation du placenta et estime le poids fœtal en prévision de l’accouchement. Dans certains cas, la femme enceinte se verra prescrire d’autres échographies dites de croissance avant l’accouchement notamment pour vérifier le positionnement du foetus ainsi que son poids en vue de l’accouchement ou encore la quantité de liquide amniotique.
  • La consultation avec l’anesthésiste : elle est réalisée au 8ème mois de grossesse (entre 32 et 36 SA) ou avant si vous avez des antécédents de grossesse particulier. Cette consultation est obligatoire même si vous accouchez en maison de naissance ou à domicile.
  • Le prélèvement vaginal à la recherche du streptocoque B : un frottis vaginal est réalisé entre 34 et 38 SA (généralement autour de 35 SA) afin de détecter la bactérie en prévision de l’accouchement.
  • La consultation de terme : à 41 SA, c’est le jour du terme de votre grossesse. Vous devez vous rendre à la maternité pour un contrôle. Votre professionnel·le de santé effectuera plusieurs examens. Si les résultats des examens sont rassurants, une nouvelle consultation sera programmée quelques jours après.

Si vous avez des questions à ce sujet, n’hésitez pas à télécharger l’application May. Une équipe de sage-femmes vous répond 7j/7 de 8h à 22h.

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Quels peuvent être les symptômes d’un problème chez le fœtus ?

Les symptômes les plus communs ressentis par les futures mères pouvant indiquer un problème pour le foetus sont :

  • Les saignements : peu importe la couleur, la quantité et le terme, les saignements imposent une consultation d’urgence à la maternité pour en trouver la source. Après un rapport sexuel avec pénétration ou après un toucher vaginal, il se peut cependant que vous ayez des traces de sang sans que cela nécessite une consultation d’urgence, à condition que les saignements se produisent une seule fois et ne soient pas abondants.
  • Le bébé ne bouge plus, ou moins : vous pouvez commencer par manger quelque chose de sucré et vous allongez ensuite. Si votre bébé ne s’est toujours pas manifesté dans l’heure qui suit, rendez-vous aux urgences de la maternité pour un contrôle.
  • La fièvre : consultez une sage-femme ou un·e médecin si vous avez de la fièvre et que vous en identifiez l’origine (type une maladie passagère) et que votre état général n’est trop impacté. Consultez aux urgences si vous n’en connaissez pas l’origine et que vous n’allez pas bien du tout.

Certains symptômes d’un problème chez le fœtus sont pour leur part détectables en observant directement le fœtus lors d’une échographie. C’est le cas par exemple de :

  • la clarté nucale : lors de la première échographie, on mesure la nuque du bébé. Si la nuque est épaisse, soit au-dessus de 3 mm, cela signifie une accumulation de liquide. Celle-ci peut évoquer une défaillance du cœur (pompe cardiaque qui ne parvient pas à faire son travail) ou une trisomie (le bébé fabrique un chromosome en plus des 23 paires normales). A la suite de cela, un dosage des marqueurs sériques par prise de sang est réalisé dans le cadre du dépistage de la trisomie 21 avant une potentielle amniocentèse.
  • une prise de poids anormale du fœtus détectée lors de l’échographie comme la macrosomie. Ce facteur favorise l’apparition d’un diabète gestationnel et peut rendre la naissance plus difficile (mauvaise tolérance du travail, engagement et descente dans le bassin plus difficile, nécessité d’aide instrumentale ou de césarienne). On peut identifier à l’inverse un retard de croissance intra-utérin.

Prises de sang et tests urinaires permettent également de détecter d’éventuels problèmes chez le fœtus. Rassurez-vous, vos professionnel·le·s de santé mettront en place un suivi médical personnalisé.

À quel moment peut-on sentir les mouvements du fœtus ?

Le bébé bouge depuis un moment avant que vous puissiez ressentir quoi que ce soit car il est encore trop petit. En moyenne, les mouvements fœtaux sont ressentis entre 15 et 26 SA, généralement autour de 20 SA. Dans les faits, cela varie en fonction du nombre de grossesses que vous avez eu et de votre corpulence. Au départ, lors des mouvements actifs du fœtus, vous aurez comme une sensation de bulles qui éclatent ou de vagues au niveau du bas-ventre. Ce n’est que plus tard que vous ressentirez des vrais coups qui pourront être aussi perçus de l’extérieur. Rassurez-vous, ce n’est pas grave si vous ne ressentez pas les mouvements de votre bébé durant cette période. Vous pourrez vous assurer qu’il bouge bien vers 22 SA lors de l’échographie du deuxième trimestre puisque l’échographiste réalise le suivi des mouvements fœtaux ! ?

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En revanche, si vous êtes à un stade un peu plus avancé dans la grossesse, n’hésitez pas à manger quelque chose de sucré et à vous allonger sur le côté si vous avez l’impression que votre bébé ne bouge plus ou qu’il bouge moins que d’habitude. S’il ne bouge toujours pas dans l’heure qui suit, vous pouvez vous rendre aux urgences de la maternité pour réaliser un contrôle.

Quelles sont les mesures de précaution à prendre pour garantir la santé du fœtus ?

Afin de garantir la santé du fœtus et en prévention des risques potentiels, vous devez respecter les différentes mesures hygiéno-diététiques recommandées par votre professionnel·le de santé. Parmi ces mesures, on compte : le respect de la liste des contre-indications alimentaires, l’arrêt du tabagisme, de la consommation de drogues et d’alcool et l’interdiction de la prise de traitements contre-indiqués pendant la grossesse. N’hésitez pas à consulter votre sage-femme, médecin ou gynécologue pour obtenir des conseils pour une grossesse en bonne santé.

Le rythme du suivi obstétrique régulier est soutenu pendant la grossesse mais il permet de confirmer les indicateurs de bonne santé chez le fœtus et aide à la détection précoce des complications. Peu importe les symptômes que vous ressentez, nous vous conseillons vivement d’en parler avec votre médecin, sage-femme ou gynécologue.

Enfin, une dernière chose, en tant que future maman, vous vous concentrez souvent sur la santé et le bien-être du fœtus et nous le comprenons tout à fait mais n’oubliez pas que la santé maternelle est tout aussi importante ! ?


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