Arrêt de l’allaitement et douleur : que faire ?

Publié le 28 janvier 2021
Allaitement
3 minutes

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Une douleur peut survenir au moment de l’arrêt de l’allaitement. Pas de panique, cela n’a rien d’anormal. Comme au démarrage, l’arrêt de l’allaitement est un changement pour vos seins qui peut être douloureux.

Vous pouvez prévenir et soulager la douleur liée à l’arrêt de l’allaitement. Dans cet article, nous vous expliquons d’où la douleur provient et vous donnons nos techniques pour l’atténuer et arrêter votre allaitement sereinement.  

 

D’où vient la douleur lors de l’arrêt de l’allaitement ?

Le sevrage ou le début de la diversification alimentaire de votre bébé peuvent vous causer quelques douleurs.

Lorsque vous réduisez le nombre de tétées, votre production de lait, elle, ne diminue pas instantanément. Quelques jours vont être nécessaires pour que votre lactation s’adapte. Ceci peut créer une sensation de chaleur, de palpitation, de gonflement ou même créer une boule à l’intérieur de vos seins… C’est le fameux phénomène d’engorgement. Vous l’avez en général déjà vécu au moment de la montée de lait notamment. Il est causé notamment par le ralentissement de la circulation du lait, l’augmentation du flot sanguin et au développement d’un œdème.  

 

6 conseils pour soulager ces douleurs

L’arrêt de l’allaitement doit être progressif

Arrêter l’allaitement brutalement du jour au lendemain accroît le risque de ressentir des douleurs aux seins. Comme vous allaitez maintenant depuis plusieurs semaines ou plusieurs mois, vous stimulez votre lactation quotidiennement. En arrêtant d’allaiter rapidement, vous risquez un engorgement car vous continuez à produire du lait que votre bébé ne boira pas.

La clé pour un arrêt de l’allaitement sans douleur est donc d’arrêter votre allaitement progressivement. Vous produirez ainsi de moins en moins de lait à mesure que vous réduirez le nombre de tétées. Cet diminution progressive permet de prévenir l’engorgement.

Concrètement, il est généralement recommandé de supprimer une tétée tous les trois jours. Mais comme chaque femme est unique, la meilleure méthode reste de prêter attention aux signaux envoyés par votre corps. Par exemple, si en supprimant une tétée tous les trois jours vous avez des douleurs, alors tentez d’en supprimer une seulement tous les 4 ou 5 jours.

Continuez le drainage pour réduire la douleur de l’arrêt d’allaitement

Pour éviter les engorgements, une des meilleures techniques est le drainage. Vous pouvez tirer votre lait à l’aide d’un tire-lait ou bien exprimer un peu de lait manuellement. Cela réduira considérablement la douleur. Mais attention à ne pas le faire trop souvent ou trop longtemps, au risque de stimuler votre lactation ce qui serait contreproductif.

Pour drainer, vous pouvez également procéder à des auto-massages de votre poitrine. Le fait de masser va en effet vous aider à détendre la zone douloureuse.

Appliquez du froid sur votre poitrine

Pour diminuer l’œdème induit par le phénomène d’engorgement, vous pouvez appliquer du froid sur votre poitrine, comme on le fait sur une entorse. Pour cela, plusieurs techniques possibles ! Des compresses d’hydrogel, des sacs de pois congelés ou encore des couches mouillées placées au congélateur environ une heure feront parfaitement l’affaire.

Appliquez des feuilles de choux sur votre poitrine

Oui oui vous ne rêvez pas, nous avons bien dit des feuilles de choux. C’est prouvé scientifiquement1 ! Insérer des feuilles de choux (propres évidemment !) dans son soutien-gorge entre deux tétées réduit la douleur de l’engorgement. Il est recommandé de ne pas réutiliser la feuille de choix plusieurs fois.

Vous pouvez mettre les feuilles de choux au réfrigérateur quelques temps pour combiner leurs bénéfices avec ceux du froid. Si la feuille de choux est trop rigide, vous pouvez l’assouplir en la passant au rouleau à pâtisserie.

N’hésitez pas à soulager votre douleur si nécessaire

Si aucune des techniques précédentes ne vous ont soulagée et que vous avez de fortes douleurs, vous pouvez prendre certains médicaments antidouleurs. Il n’y a pas de contre-indication à prendre du Paracétamol ou de l’Ibuprofène par exemple, même si vous allaitez encore. Il est préférable d’en parler à votre médecin ou votre pharmacien, qui saura vous conseiller la solution la mieux adaptée.

Demandez conseil à une conseillère en lactation

L’allaitement est certes naturel, mais il n’est pas inné pour autant ! Il ne faut donc pas hésiter à demander de l’aide. En cas de doute ou de difficulté, faire appel à des spécialistes de l’allaitement peut s’avérer très utile. Dans le cas présent cela peut vous aider à réduire les douleurs éventuelles liées à l’arrêt de l’allaitement. Les conseillères en lactation certifiées IBCLC vous accompagneront de la première à la dernière tétée pour vous aider à bien vivre votre allaitement.

Sur l’application mobile May , des conseillères en lactation sont disponibles pour répondre à vos questions. Par chat ou sur rendez-vous pour une consultation allaitement, nous vous accompagnons tous les jours de 8H à 22H.

1Boi B et al. The effectiveness of cabbage leaf application (treatment) on pain and hardness in breast engorgement and its effect on the duration of breastfeeding. JBI Libr Syst Rev. 2012;10(20):1185-1213.


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