Le co-sleeping consiste à faire dormir le nourrisson dans le lit des parents. Il faut bien le distinguer du cododo où l’enfant dort dans son lit (ouvert ou non) à proximité du lit des parents. Le co-sleeping tente de plus en plus de jeunes parents ne fait pas l’unanimité parmi les professionnel·les de santé. Les recommandations actuelles (OMS) pour les nourrissons préconisent d’ailleurs la chambre partagée mais le lit séparé au cours des 6 premiers mois de vie. Que faut-il en penser ? Nous faisons le point sur les avantages et les risques.
Les avantages du co-sleeping :
Faire dormir votre bébé dans votre lit peut être très pratique (et très agréable). C’est notamment le cas lors des premiers mois de vie au cours desquels le bébé se réveille beaucoup pendant la nuit (ce qui est tout à fait normal). Voici les principaux avantages mis en avant par les adeptes du co-sleeping :
- Facilite la mise en place de l’allaitement : la mère a la possibilité de mettre son bébé au sein dès qu’il en manifeste le besoin, sans se déplacer.
- Globalement, la réponse aux signaux du bébé et donc à ses besoins est plus rapide (faim, besoin d’être changé, …)
- Le bébé manifeste moins de signes de stress, son rythme cardiaque est plus stable et la production d’hormones de stress (cortisol) est moins importante
- Renforce le lien parent-enfant.
- Permet aux parents de mieux dormir car ils n’ont pas besoin de se lever, d’allumer la lumière pour répondre aux besoins de leur bébé pendant la nuit
A ce jour, aucune étude scientifique n’a prouvé les bienfaits du co-sleeping notamment concernant son impact sur le sommeil de l’enfant ou son développement global. Même si il a été abandonné en occident il y a un certain temps, il faut tout de même rappeler que le co-sleeping a longtemps été la norme et l’est toujours aujourd’hui dans de nombreuses sociétés.
Les risques du co-sleeping :
Les détracteurs du co-sleeping mettent en avant (à juste titre) les risques inhérents à cette pratique. En particulier :
- chute du lit pouvant engendrer des traumatismes graves
- étouffement par l’un des parents ou par les éléments du lit (couette, oreiller, …)
- risque que votre bébé se retrouve coincé (entre le matelas et le mur par exemple)
Une récente étude britannique a montré que les enfants de moins de 3 mois qui dorment dans le lit de leurs parents ont un risque multiplié par 5 d’être victime de mort inattendue du nourrisson (MIN). Même si dans bien des cas un autre facteur de risque était associé au partage de lit, le co-sleeping est fortement déconseillé par les autorités de santé publique dans plusieurs pays notamment en France ou aux Etats-Unis.
Faire dormir son nourrisson dans son lit en toute sécurité :
Si vous avez choisi de faire dormir vote nourrisson dans votre lit, voici quelques règles de sécurité élémentaires pour limiter les risques :
✅ A faire
- Assurez-vous que votre matelas est dense et ferme (ne dormez pas sur le canapé avec votre enfant)
- Placez votre bébé sur l’un des côtés du lit et non entre les deux parents
- Installez votre bébé sur le dos dans sa turbulette ou sans le couvrir s’il fait chaud
- La température idéale de la chambre est entre 16° et 19°
❌ A éviter
- Mettre un oreiller, une couette, un drap ou une grosse peluche à proximité de votre bébé
- Dormir avec son enfant après avoir bu, pris un somnifère ou consommé des produits stupéfiants
- Dormir avec son enfant si vous êtes vraiment épuisé
- Faire dormir un autre enfant plus grand ou un animal dans le lit si votre bébé dort avec vous
Vous voilà armé·e pour décider ou non de pratiquer le co-sleeping. Si vous êtes tenté·e mais que les risques vous inquiètent, sachez qu’il existe d’autres options moins risquées. C’est notamment le cas du lit cododo (une sorte d’extension du lit des parents, adaptée au bébé) ou du corooming (le lit du bébé se situe dans la chambre parentale, ce qui est recommandé jusqu’à 6 mois). Si vous avez des questions à ce sujet, n’hésitez pas à télécharger l’application May. Une équipe d’infirmières puéricultrices et de pédiatres vous répond 7j/ 7 de 8h à 22h.