Infection pulmonaire chez le bébé : tout savoir

Les infections pulmonaires sont des maladies qui, comme leur nom l’indique, touchent principalement les poumons. C’est par exemple le cas de la bronchiolite ou de la pneumonie. Le système immunitaire de votre bébé étant encore en construction, il est plus fragile face à ces différentes maladies. Voici comment le protéger et quand s’inquiéter.

Infection pulmonaire chez le bébé : faisons le point.

Comprendre l’infection pulmonaire chez le bébé

Ce que l’on appelle “infection pulmonaire” est une catégorie de maladies (liées à un virus ou une bactérie) qui touchent principalement les poumons. Les enfants y sont particulièrement exposés en raison de leur système immunitaire, encore immature. Parmi les infections pulmonaire les plus courantes, on retrouve : 

• La grippe  : une infection virale très contagieuse et qui peut être grave chez les personnes les plus fragiles (comme les jeunes enfants).
• La coqueluche : maladie très contagieuse provoquée par une bactérie, aux complications sévères pour les nourrissons.
• La bronchiolite : infection respiratoire causée par un virus. Le Ministère du Travail, de la Santé, des Solidarités et des Familles indique qu’elle touche, chaque année, 30% des enfants de moins de 2 ans, principalement entre octobre et mars.
• La pneumonie : une infection aiguë des poumons, d’origine virale ou bactérienne.

Symptômes d’une infection pulmonaire chez le bébé

Les symptômes d’une infection pulmonaire sont généralement facilement identifiables et ont des caractéristiques communes. Voici les signes les plus courants : 

• La fièvre : une température élevée est souvent l’un des premiers signes d’une infection. Chez les nourrissons, même une légère fièvre peut être significative et nécessite une attention particulière.
• La toux : la toux est un symptôme courant et peut prendre plusieurs formes. Une toux sèche peut indiquer une infection virale, tandis qu’une toux plus grasse avec expectorations pourrait suggérer une infection bactérienne mais tout dépend des cas cliniques
• Des difficultés respiratoires : une respiration rapide, sifflante ou laborieuse peut également être le signe d’une infection pulmonaire.
• Un changement d’appétit : un bébé qui mange moins que d’habitude ou qui vomit après ses repas peut être le signe d’une gêne liée à une infection pulmonaire.
• Une irritabilité et de la fatigue : les bébés peuvent devenir plus irritables ou somnolents lorsqu’ils sont malades. Un changement notable dans leur comportement, comme un sommeil excessif ou des pleurs inconsolables, peut être un signe de complications.
• Du mucus : un nez bouché ou qui coule, souvent accompagné de mucus épais et coloré, peut être présent.

Même si la plupart des infections pulmonaires partagent  des symptômes communs, gardez en tête qu’il s’agit de maladies bien distinctes, qui peuvent donc s’exprimer par d’autres symptômes et évoluer différemment chacune. Dans tous les cas, en cas de symptômes inquiétants ou inhabituels, n’hésitez pas à consulter votre médecin ou pédiatre afin de poser un diagnostic et mettre en place un traitement adapté.

Voici un tableau récapitulatif des principales différences entre les infections pulmonaires les plus fréquentes : 

Quand consulter ?

Les infections respiratoires (dont font partie les infections pulmonaires) peuvent varier en gravité, allant d’un simple rhume à des conditions plus sévères comme la bronchite aiguë ou la pneumonie. Comme évoqué plus haut, n’hésitez pas à consulter votre professionnel·le de santé dès l’apparition de symptômes inquiétants. 

Voici également des signes d’alerte qui doivent vous amener à consulter d’urgence : 

• Des difficultés respiratoires : si votre bébé présente une respiration rapide (plus de 40 respirations par minute) ou semble avoir du mal à respirer, il est important de consulter rapidement. Des signes de lutte respiratoire, comme des tirages intercostaux ou des battements des narines, nécessitent une attention immédiate.
• Une fièvre persistante : une fièvre qui persiste au-delà de quelques jours, ou qui s’aggrave, peut indiquer une infection bactérienne nécessitant des antibiotiques. Si la fièvre est accompagnée de toux avec des expectorations jaunes ou verdâtres, cela peut être le signe d’une surinfection bactérienne.
• Un refus d’alimentation : si votre bébé refuse de s’alimenter ou vomit systématiquement après ses repas, il doit être examiné par votre médecin.
• Un comportement inhabituel : si votre bébé dort beaucoup plus que d’habitude, semble léthargique, ou au contraire, est extrêmement irrité et ne parvient pas à s’endormir, il est conseillé de consulter. Ces changements peuvent être des indicateurs de complications.

Bon à savoir : les nourrissons de moins de 6 semaines, nés prématurément ou ayant des antécédents de maladies respiratoires ou cardiaques, doivent être surveillés de près dès l’apparition des premiers symptômes.

Si vous avez des questions sur le sujet, n’hésitez pas à télécharger l’application May. Une équipe d’infirmières puéricultrices vous répond 7j/7 de 8h à 22h.

Diagnostic et traitement d’une infection pulmonaire

Là encore, le diagnostic et le traitement d’une infection pulmonaire varie en fonction de la maladie qui en est à l’origine.

Diagnostic

Généralement votre médecin ou pédiatre commencera par un examen clinique : c’est-à-dire qu’il ou elle va observer avec attention les symptômes de votre bébé avant de l’ausculter et de procéder à des tests complémentaires (comme une radiographie thoracique par exemple) en cas de besoin. Des analyses sanguines peuvent également lui être prescrites pour déterminer si l’infection est d’origine bactérienne ou virale, afin d’orienter le traitement.

Traitement

Le traitement des infections pulmonaires chez le bébé varie selon la nature de l’infection. Pour les infections d’origine bactérienne, votre enfant devra généralement prendre des antibiotiques. En revanche, si l’origine est virale (donc liée à un virus), les antibiotiques sont inutiles.

Dans les cas les moins sévères, votre médecin vous orientera surtout vers un traitement symptomatique (c’est-à-dire qui vise à soulager les symptômes de votre enfant, en attendant que son système immunitaire élimine la maladie). Voici les mesures les plus fréquentes :

• Lavage de nez : utilisez des dosettes de sérum physiologique ou un spray nasal pour nettoyer le nez de votre enfant et ainsi dégager ses voies respiratoires et faciliter sa respiration.
• Hydratation : assurez-vous que votre bébé boive suffisamment, en lui offrant régulièrement de petites quantités de liquide (la fièvre peut déshydrater).
• Humidification de l’air : si les sécrétions de son nez l’empêchent de respirer correctement, n’hésitez pas à humidifier l’air de sa chambre en y faisant sécher le linge ou en posant un bol d’eau sur un radiateur en marche. Attention, les humidificateurs sont plutôt déconseillés pour un bébé.

Si, malgré vos soins, les symptômes persistent ou s’aggravent, n’hésitez pas à retourner consulter.

Prévention des infections pulmonaires chez le bébé

Si tomber malade est inévitable (cela vaut autant pour les bébés que les adultes), il est en revanche possible de limiter les risques que votre enfant soit exposé à des maladies graves. Voici quelques conseils pratiques pour réduire le risque d’infections respiratoires :

• La vaccination : assurez-vous que votre bébé soit bien à jour dans son carnet vaccinal. Le vaccin contre la coqueluche ainsi que celui contre le pneumocoque (à l’origine de la plupart des pneumonies) font d’ailleurs partie des vaccins obligatoires pour votre enfant.
• Hygiène des mains : lavez-vous les mains fréquemment avec de l’eau et du savon, surtout avant de toucher votre bébé ou en revenant de lieux publics comme les transports en commun. Encouragez les autres membres de la famille et les visiteurs à faire de même pour réduire la transmission des bactéries et des virus à votre bébé.
• Évitez les lieux clos : limitez l’exposition de votre bébé aux environnements avec beaucoup de monde et dans un lieu fermé, surtout pendant les saisons de grippe et de rhume, pour diminuer le risque d’attraper une infection virale.
• Environnement sain : maintenez un environnement propre et sain à la maison. Aérez régulièrement les pièces et assurez-vous que l’air dans la chambre de votre bébé ne soit pas trop sec (les radiateurs électriques par exemple ont tendance à assécher l’air).
• Éviter la fumée : protégez votre bébé de la fumée de cigarette ou de tout autre polluant atmosphérique (comme de l’encens par exemple) qui peut irriter ses voies respiratoires et augmenter le risque d’infections.

Bon à savoir : si vous avez fait le choix de l’allaitement, notez que le lait maternel contient des anticorps qui peuvent renforcer le système immunitaire de votre enfant et le protéger de certaines infections. Pour celles qui ont fait le choix du lait artificiel, pas d’inquiétude. Les quelques mesures préventives que nous avons évoquées plus haut protègent également très bien votre enfant 🙂

Une infection pulmonaire désigne donc un groupe de maladies qui touchent les poumons et les voies respiratoires. La vaccination et quelques mesures de précautions peuvent limiter les risques pour votre bébé. Dans tous les cas, si vous remarquez des symptômes de maladie chez votre bébé, n’hésitez pas à consulter votre professionnel·le de santé.

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