Entre 1 et 18 mois, votre bébé a de nombreux vaccins à faire. Parmi eux, certains ne sont plus obligatoires en France. C’est le cas du BCG qui permet de protéger votre enfant de la tuberculose, une infection contagieuse qui peut avoir de graves conséquences.
Vaccin BCG bébé : on vous dit tout.
Pourquoi le vaccin BCG est-il important ?
Le vaccin Bacille Calmette-Guérin (BCG) a été développé au début du 20e siècle par les scientifiques Albert Calmette et Camille Guérin pour lutter contre la tuberculose, une maladie contagieuse et potentiellement mortelle. Dans de nombreux pays, le BCG fait partie des vaccins obligatoires. Bien que son efficacité puisse varier, ce qui explique qu’il y ait encore des cas de tuberculose, le vaccin réduit largement la sévérité de l’infection.
Bon à savoir : en France, le vaccin BCG est seulement recommandé pour certaines populations à risque, mais pas obligatoire. Par “à risque” on désigne les personnes plus susceptibles d’être exposées à la tuberculose. Le site vaccination-info-service énumère les facteurs à risque suivants :
- l’enfant est né dans un pays où la tuberculose est fortement présente,
- au moins un de ses parents est originaire de l’un de ces pays,
- l’enfant doit séjourner au moins un mois d’affilée dans l’un de ces pays,
- il y a eu un cas de tuberculose récente (moins de 5 ans) dans sa famille,
- il réside en Guyane ou à Mayotte,
- il réside en Île-de-France et présente un autre facteur de risque mentionné plus haut.
Toujours selon le site vaccination-info-service, d’autres situations peuvent pousser votre médecin à vous recommander le vaccin BCG comme des conditions de logement défavorables, des conditions socio-économiques précaires ou un contact régulier avec des adultes originaires d’un pays où la tuberculose est fortement présente.
Malgré l’existence du vaccin BCG, la tuberculose reste une préoccupation majeure pour la santé publique. Cette infection bactérienne, qui touche principalement les poumons, est particulièrement contagieuse : d’après l’Assurance Maladie, un malade non traité peut contaminer jusqu’à 10 à 15 personnes par an. Les nourrissons sont particulièrement vulnérables, car leur système immunitaire n’est pas encore totalement développé. Les symptômes peuvent inclure une fièvre persistante, une toux sévère ainsi qu’une perte de poids.
Quand vacciner les bébés ?
Le calendrier vaccinal recommande l’administration du vaccin BCG à partir de 1 mois, idéalement au cours du 2ème mois, ce qui permet à votre enfant de développer une immunité précoce s’il devait être amené à être exposé à la tuberculose. Le vaccin est destiné aux enfants de moins de 5 ans et peut être réalisé jusqu’à 15 ans si votre enfant présente un risque de contamination à la tuberculose.
Pour les bébés vivant dans des régions à risque élevé comme la Guyane et Mayotte, la vaccination au BCG se fait généralement dès le séjour à la maternité. Pour les personnes souhaitant se rendre dans ces régions (ou tout autre endroit où la tuberculose est fortement présente, vous pouvez consulter la liste des régions à risque sur le site de vaccination-info-service), il est fortement recommandé de vérifier le carnet vaccinal de votre enfant. N’hésitez pas à consulter votre médecin ou pédiatre au besoin.
Bon à savoir : le vaccin BCG est couvert par l’Assurance Maladie, ce qui signifie que les parents peuvent être partiellement ou totalement remboursés pour l’achat du vaccin, selon leur couverture individuelle.
Vaccination : ce que les parents doivent savoir
La vaccination est une étape (contre la tuberculose ou d’autres maladies) qui fait partie intégrante du parcours médical de votre enfant. Nous l’avons vu, le vaccin BCG n’est pas obligatoire mais recommandé pour certaines populations à risque Si vous choisissez de faire vacciner votre bébé, voici quelques recommandations (valables d’ailleurs pour chaque vaccination !).
- L’habiller confortablement : optez pour des vêtements faciles à enlever pour faciliter l’injection.
- Apporter son carnet de vaccination : ce document doit être mis à jour à chaque vaccination pour suivre le calendrier vaccinal de votre enfant et s’assurer qu’il reçoit tous les vaccins obligatoires.
- Discuter des contre-indications : avant l’injection, parlez à votre pédiatre de toute allergie ou condition médicale qui pourrait faire l’objet d’une contre-indication, bien que votre médecin ou pédiatre s’assure généralement en amont que votre bébé est apte à se faire vacciner.
Le jour de l’injection, il est normal que vous ressentiez un peu d’appréhension. Rassurez-vous, l’injection intradermique (donc sous la peau) est généralement rapide et bien tolérée. Si votre bébé pleure, vous pouvez le réconforter avec une succion (tétine, biberon, tétée…) ou un câlin pour l’apaiser.
Si vous avez des questions sur le sujet, n’hésitez pas à télécharger l’application May. Une équipe de pédiatres et d’infirmières puéricultrices vous répond 7j/7 de 8h à 22h.
Effets secondaires et gestion des réactions indésirables
Comme avec n’importe quel vaccin, il peut y avoir des effets secondaires après l’administration du BCG.
Effets secondaires courants
Parmi les effets secondaires les plus fréquents, on peut retrouver :
- une rougeur et un gonflement au niveau du site de l’injection : ces symptômes sont courants et disparaissent généralement sans traitement particulier.
- une fièvre légère : une légère fièvre peut survenir après la vaccination, mais elle est souvent temporaire. Si votre enfant la supporte mal, vous pouvez lui donner du paracétamol, en respectant la posologie conseillée pour son âge.
- la formation d’une petite ulcération : plus connue sous le nom de bcgite, cette réaction se traduit par une petite lésion au niveau du site d’injection. Elle peut évoluer en une croûte qui tombe d’elle-même après quelques semaines.
En cas de bcgite (une réaction au vaccin BCG qui peut prendre la forme d’une mini lésion de tuberculose), voici les principales recommandations :
- Laissez le bras vacciné à découvert le plus souvent possible, pour faciliter la cicatrisation.
- Mettez-lui des vêtements qui ne serrent pas l’endroit où a été faite la piqûre.
- S’il s’écoule un peu de liquide à l’endroit où a été faite la piqûre : nettoyez simplement la zone avec de l’eau et du savon, séchez en tamponnant avec une compresse stérile, et protégez avec une compresse maintenue avec un sparadrap tant que l’écoulement persiste. Consultez ou contactez notre équipe si l’écoulement persiste au bout de 2-3 jours.
- N’appliquez aucune pommade ni talc ni aucun autre produit, à l’endroit où a été faite la piqûre ou sur le ganglion.
- Ne donnez aucun antibiotique.
Notez aussi que, dans de rares cas, une ulcération plus profonde peut se former, accompagnée de douleurs ou de rougeurs. Si vous observez une accumulation de pus ou une infection visible, notamment au niveau des ganglions sous le bras, consultez rapidement.
Quand consulter un·e médecin ?
En cas d’inquiétude ou si vous observez l’un des signes suivants, nous vous conseillons de consulter rapidement votre professionnel·le de santé.
- De la fièvre : élevée, persistante ou ne répondant pas aux traitements habituels.
- Une réaction allergique grave : bien que très rare elle peut inclure des symptômes comme une éruption cutanée étendue, des difficultés respiratoires ou un gonflement du visage. Dans ces cas, une assistance médicale immédiate est nécessaire.
- Une infection du site d’injection : si une rougeur intense, un gonflement accru ou une douleur persistante apparaissent, cela peut indiquer une infection nécessitant un traitement spécifique.
Rappelons toutefois que le vaccin BCG est généralement bien toléré. En cas d’inquiétude, n’hésitez pas à consulter votre pédiatre après la vaccination.
Le vaccin BCG protège donc votre enfant de la tuberculose, une infection contagieuse qui peut avoir des conséquences graves. Bien qu’il ne soit pas obligatoire, il est recommandé pour les personnes à risque, susceptibles notamment de fréquenter une zone où la tuberculose est fortement répandue comme la Guyane ou Mayotte.
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Photos : DragonImages | o1559kip