Vous souhaitez mettre fin à votre allaitement exclusif ou mixte pour des raisons qui vous sont propres. Mais comment cesser l’allaitement lorsqu’il est bien installé dans le quotidien des nourrissons ?
On fait le point ! ?
Diminuer progressivement le nombre de tétées
La première des choses à faire est de diminuer le nombre de tétées. En effet, moins le lait est stimulé, plus la lactation diminue. Rappelons le principe de fonctionnement de l’allaitement. L’ocytocine et la prolactine sont les deux hormones qui déclenchent l’écoulement et la production de lait maternel afin de nourrir le bébé. Lorsque le sein de la mère allaitante n’est pas stimulé par la succion du bébé ou par l’extraction par tire-lait, la prolactine ne peut pas se libérer et la lactation ne peut, de ce fait, pas se mettre en place.
La diminution du nombre de tétées permet de sevrer progressivement l’enfant allaité. Si allaitement il y a, l’OMS recommande de pratiquer l’allaitement exclusif jusqu’à 6 mois après l’accouchement. Cependant, si vous souhaitez arrêter l’allaitement bien avant, le sevrage doit se dérouler étape par étape. Pour commencer, remplacez la tétée de fin d’après-midi de votre bébé par un biberon de lait infantile (ou de lait de vache homogénéisé à 3,25% de matières grasses vers 9 à 12 mois). Généralement, les mères ne produisent pas suffisamment de lait maternel à ce moment-là ou sont trop fatiguées pour allaiter.
L’introduction du biberon se fait à la même heure, tous les jours afin que le corps comprenne que le sein ne sera plus sollicité à ce moment de la journée. Avec le temps, vous pourrez remplacer de plus en plus de tétée. Le lait présent dans la glande mammaire évolue peu à peu dans le système sanguin pour que le sein reprenne, à terme, sa taille normale. N’hésitez pas à mettre en place une routine pour sevrer bébé complètement différente de celle que vous faisiez pour allaiter (nouvelle personne qui lui donne le biberon, nouveau lieu et nouvelle position). Comptez au moins 1 mois pour un sevrage en douceur de votre nouveau-né. Avec le temps, le bébé ne réclame plus le sein et finit par moins téter.
❗ Attention à ne pas mettre fin à l’allaitement d’un coup car vous risquez de faire face à des problèmes d’engorgement qui peuvent mener à une mastite (une inflammation du sein). Si vous présentez des mamelons douloureux suite à un engorgement, nous vous conseillons de glisser des feuilles de chou réfrigérées dans votre soutien gorge d’allaitement afin de calmer la douleur et de consulter un professionnel.le de santé.
Si vous avez des questions à ce sujet, n’hésitez pas à télécharger l’application May. Une équipe d’infirmières puéricultrices et de pédiatres vous répond 7j/7 de 8h à 22h.
Consommer des plantes anti-glactogènes
La réduction rapide de la production du lait maternel est une des difficultés du sevrage. Plusieurs jours peuvent s’écouler avant d’observer une diminution de la production de lait. L’astuce clé des grand-mères pour réduire rapidement la lactation est la consommation de plantes dites “anti-galactogènes”.
Les mamans qui allaitent et qui ont pour but d’arrêter peuvent boire des tisanes à la menthe, à la sauge ou au persil. Ces trois plantes sont connues pour diminuer la lactation. N’hésitez pas à vous renseigner auprès d’un herboriste, de votre pédiatre ou d’une infirmière puéricultrice spécialiste en lactation pour plus d’informations. Si vous n’êtes pas une grande consommatrice de thé ou de tisane, il vous est possible d’intégrer ces plantes à vos recettes en mangeant du taboulé libanais ou en préparant une recette italienne appelée saltimbocca alla romana dans laquelle on retrouve de la sauge.
Allaiter son enfant n’est pas toujours une partie de plaisir. Certaines femmes allaitantes prennent la décision de stopper l’allaitement à cause de la reprise du travail, de l’inconfort ou des difficultés à allaiter. La fin de l’allaitement est avant tout une transition à effectuer en douceur afin que votre corps et votre bébé s’y adaptent petit à petit !