On parle d’accouchement prématuré lorsqu’un bébé naît avant 36+6 SA. C’est-à-dire que la grossesse n’est pas encore arrivée à terme. Plusieurs stades de prématurité existent : la très grande prématurité (< 28 SA) ), la grande prématurité(de 28 à 31+6 SA) et la prématurité modérée (de 32 et 36+6 SA). May fait le point sur l’accouchement prématuré .
Quelles sont les causes d’un accouchement prématuré ?
Les causes d’une naissance prématurée se répartissent équitablement entre la prématurité induite et la prématurité spontanée. Explications :
La prématurité induite
Il arrive parfois, au cours d’une grossesse, qu’un événement impose que celle-ci s’arrête, afin de ne pas mettre en danger la mère, le fœtus ou les deux. Plusieurs situations peuvent ainsi amener à provoquer l’accouchement :
- Le dysfonctionnement du placenta (la plupart du temps). Ce dernier peut entraîner une diminution des échanges (oxygène, nourriture…) entre la mère et son bébé. Ces échanges perturbés peuvent provoquer une hypertension chez la femme et/ou un retard de croissance du foetus.
- La rupture prématurée des membranes.
- Une maladie chronique.
- Lorsque la grossesse empêche la mise en place de traitements indispensables ou qu’une opération est nécessaire et que ce n’est pas possible in utero.
- La cholestase gravidique ou d’autres maladies semblables.
- Les grossesses gémellaires ou multiples.
Soyez bien certain·e que les équipes médicales qui prennent ces décisions ne les prennent jamais à la légère : ils ont forcément pesé le pour et le contre et pris une décision compte tenu de cette balance. Si ce n’est pas clair pour vous, n’hésitez pas à leur poser des questions. Il est important que vous compreniez les raisons d’une telle décision.
La prématurité spontanée
Ici, c’est le corps qui se met en travail plus tôt que prévu entre 22 SA (avant on parle d’arrêt naturel de grossesse tardive) et 36 SA + 6 jours. La menace d’accouchement prématuré est une situation dans laquelle sont observées des modifications du col et des contractions utérines, évoluant spontanément (ou non) vers un accouchement.
❗Les équipes médicales tenteront toujours de vous transférer dans un établissement adapté à la prise en charge du bébé à venir, avant la naissance.
Peut-on prévenir un accouchement prématuré ?
Avant de vous lister certaines mesures permettant de limiter les risques d’accouchement prématuré, il est important de savoir que, dans certains cas, il ne peut être évité et ce n’est PAS de votre faute. Ne vous culpabilisez pas et parlez-en si vous en ressentez le besoin.
- Adopter une alimentation saine afin d’éviter le diabète gestationnel (attention notamment à votre consommation de sucre).
- Diminuer le stress du travail. En effet, le risque d’accouchement prématuré augmente légèrement si vous travaillez plus de 40 heures par semaine ou avez des conditions de travail particulièrement éprouvantes physiquement. Même si ce n’est pas le cas et que votre environnement de travail est stressant, vous pouvez demander à aménager votre temps et vos conditions de travail (en privilégiant le télétravail, par exemple). Si au contraire vous vous sentez en forme et qu’il vous tient à cœur de continuer votre activité professionnelle, allez-y ! Tant que vous vous sentez bien, vous ne faites pas prendre de risque à votre bébé.
De façon générale, l’anxiété, le stress et la dépression sont des facteurs de risque. N’hésitez pas à vous exprimer sur vos ressentis et votre état psychologique lors de vos consultations de suivi grossesse afin de mettre en place un accompagnement plus poussé si le besoin s’en fait ressentir.
- Arrêter le tabac. Sans surprise, la cigarette augmente le risque d’accouchement prématuré. Si vous fumez, le sevrage vous sera recommandé dès le début de votre grossesse. Dans plusieurs maternités, des équipes spécialisées dans les addictions existent, n’hésitez pas à faire appel à elles si vous souhaitez un accompagnement dans cette démarche. En libéral, des sages-femmes addictologues peuvent également vous proposer un suivi adapté à cette problématique.
- Attention aux rumeurs ! Peut-être avez-vous déjà entendu dire que l’activité physique ou encore les pratiques sexuelles augmentent le risque d’accouchement prématuré. C’est faux ! Lorsque le sport est adapté à votre grossesse et qu’il n’y a aucune contre-indication médicale, il ne présente pas de risque pour votre grossesse. Il reste même recommandé si vous présentez une grossesse normale. Autre activité physique (plutôt cardio) : le sexe n’est pas dangereux pour votre bébé, même chez les patientes avec un antécédent d’accouchement prématuré.
- Si vous ressentez des contractions douloureuses (douleurs se rapprochant de celles ressenties pendant les règles et ventre qui se durcit), qui semblent se régulariser et qui ne cèdent pas au repos, n’hésitez pas à appeler les urgences de votre maternité, afin que l’équipe médicale vous guide sur la marche à suivre.
Si vous décrivez des contractions utérines inquiétantes ou qu’à une consultation on vous alerte sur une modification précoce de votre col, vous serez orientée vers les urgences de la maternité.
C’est au cours de cette visite à la maternité que le diagnostic de menace d’accouchement prématuré pourra être posé. À votre arrivée, il s’agira de vérifier l’état de votre col grâce :
- Au toucher vaginal qui permet d’apprécier sa consistance, sa longueur, son ouverture, et aussi s’il est sollicité par le bébé ou non (on dit que la présentation est haute et n’appuie pas sur le col ou qu’elle est basse et pèse dessus).
- A l’échographie endovaginale qui permet surtout de donner une mesure précise du col en millimètres et savoir s’il a encore une longueur dite “efficace”.
Vous avez d’autres questions ? Téléchargez l’application May, une équipe de sages-femmes est disponible 7j / 7 de 8 heures à 22 heures pour vous répondre.
Quelles peuvent être les complications pour un bébé prématuré ?
Il existe plusieurs complications possibles chez un bébé né prématurément en raison de l’immaturité de son organisme comme des difficultés à respirer, à s’alimenter, à réguler sa température corporelle de manière autonome ou encore des problèmes ophtalmiques.
Les bébés prématurés sont immédiatement pris en charge par le personnel soignant en fonction de leurs besoins (notamment en fonction du stade de prématurité).
Comment se déroule la prise en charge d’un bébé né prématurément ?
En raison de son immaturité, votre bébé sera sous surveillance constante et plusieurs machines vont l’aider, si nécessaire à respirer, manger et permettre de surveiller ses constantes.
De nombreux examens sont ainsi faits et les soignant·e·s adaptent la prise en charge en fonction.
Les examens
- Des radios pulmonaires.
- Des bilans sanguins.
- Des échographies du cœur mais aussi du cerveau afin de suivre l’évolution de la croissance.
- Des électrocardiogrammes ou des électroencéphalogrammes (dans des cas particuliers).
- L’imagerie par résonance magnétique ou un scanner en fonction du parcours de l’enfant.
- Un fond d’œil réalisé par un ophtalmologue.
- Le service d’hospitalisation
- La réanimation néonatale pour les plus plus fragiles et dépendants.
- Les soins intensifs lorsque l’autonomie du bébé est meilleure mais que des soins continus restent nécessaires.
- La néonatologie quand la surveillance permanente reste nécessaire.
Le saviez-vous ? Il existe plusieurs niveaux de maternités : niveau 1 (pour les grossesses sans complications), niveau 2A (avec un service de néonatologie en plus), niveau 2B (avec des soins intensifs en plus), niveau 3 (avec un service de réanimation néonatale en plus).
Les principaux soins
- La ventilation permet de pallier à l’immaturité des poumons.
- L’alimentation en attendant que le bébé soit assez mature pour manger seul.
- Les perfusions pour compléter les apports en lait ou donner des traitements spécifiques comme les antibiotiques.
- La couveuse le temps que votre bébé soit capable de réguler correctement sa température.
Pour avoir plus de détails sur ces examens, rendez-vous sur l’application May dans le dossier “Accueillir un bébé prématuré”. Vous y trouverez toutes les informations dont vous avez besoin. Si vous avez d’autres questions, n’hésitez pas à questionner nos expert·e·s.
Quelle est la durée moyenne de séjour à l’hôpital pour un bébé prématuré ?
La durée moyenne de séjour à l’hôpital d’un bébé prématuré dépend de son niveau de prématurité et des complications qu’il présente. Difficile donc de vous donner un chiffre exact. Cependant, vous devez savoir que, selon le terme, le poids de naissance et l’attitude de l’enfant, le bébé sera hospitalisé aussi longtemps que nécessaire dans le service le plus adapté à ses besoins.
Si vous avez des questions, n’hésitez jamais à les poser à votre médecin ou bien à notre équipe de sages-femmes sur l’application May
Impact émotionnel de la prématurité : témoignage
Cette séparation inévitable entre un bébé prématuré et ses parents, même brève, est une épreuve difficile à vivre, comme l’incertitude sur son état de santé.
Chez May, nous pensons que les témoignages aident à mieux comprendre les sujets de parentalité et à libérer la parole.
Gwladys a accouché à 32 SA + 4 jours à la suite d’une pré-éclampsie et du HELLP syndrome (Syndrome d’Hémolyse, de Cytolyse hépatique et Thrombopénie). Elle est aujourd’hui maman de Malo qui a 2 ans et demi et est enceinte d’un bébé prévu pour le 31 mars. Gwladys nous partage son expérience :
« En octobre 2020, second confinement. Me voilà enceinte ! La grossesse se passe très bien, je suis suivie tous les mois par ma médecin généraliste. Mais à 7 mois de grossesse, tout bascule. La sournoise et très sérieuse pathologie de grossesse “pré-éclampsie” ainsi qu’une de ses complications, le “HELLP syndrom” arrive dans nos vies. En quelques heures, je passe d’un simple contrôle à la clinique à un accouchement par césarienne d’urgence pour “sauvetage maternel” après avoir été transférée par le SAMU.
Nous allons tous bien depuis, même si cet événement n’a pas été sans séquelles.
Les premiers signes que tout bascule
Nous sommes le lundi 24 mai, je suis à 32 semaines +3. Après un super weekend en famille, nous rentrons à Rennes où nous habitons. J’ai l’impression de très mal digérer mon repas et pour la première fois de ma vie je ressens le besoin de me faire vomir.
Quand vient l’heure du coucher, impossible de m’allonger d’un côté comme de l’autre, je ressens une douleur qui m’irradie au centre de la poitrine. C’est très intense et cela me fait suffoquer. Il est minuit, je commence à paniquer alors avec mon conjoint on décide de prendre rendez-vous chez ma médecin le lendemain matin.
Cette même médecin qui me suivait pendant ma grossesse m’avait dit lors du RDV de suivi du 6ème mois “Si un jour, vous ressentez une douleur à la poitrine, vous foncez aux urgences. Je ne sais pas pourquoi je vous le dis à vous…”. Et oui, le hasard fait “bien” les choses. Elle m’avait dit cela sans contexte, je n’avais à l’époque aucun symptôme mis à part ma tension qui commençait à grimper (13.8 versus 12.8, ce qui reste “plutôt normal”).
Je parviens enfin à m’endormir par intermittence en écoutant des audios de méditation. Le lendemain, je n’ai plus de douleur.
Quand le corps flanche et qu’il faut accoucher pour sauver maman
Le mardi 25 mai au matin, Quentin (mon mari) m’emmène quand même chez la médecin (j’y vais à contre-coeur, l’impression d’y aller pour rien !). Je pleure, j’évoque ma douleur passée et la médecin me prend la tension : plus de 16. “Dites à votre mari de revenir vous chercher, je ne laisse pas une femme enceinte rentrer chez elle avec cette tension, vous allez faire une batterie d’examens à la Clinique, juste pour un contrôle”.
A la Clinique, je suis accueillie par une sage-femme et une gynécologue qui me font des prises de sang et bandelettes urinaires. Je passe également une écho doppler. L’écho doppler se passe bien mais tous les autres bilans reviennent catastrophiques. Mon foie, mes reins…plus rien ne fonctionne ! J’ai un fort taux de protéinurie (protéines dans les urines) et mes plaquettes sanguines sont au plus bas.
En quelques heures on me dit que “je n’irai sans doute pas à terme de cette grossesse, que j’allais rencontrer mon bébé plus tôt”. Inconsciemment, je suis contente. Je n’ai aucune notion de prématurité à ce moment-là ni de ce que ceci implique. On me dit finalement que “ce n’est plus une histoire de jours mais d’heures, il faut vous faire accoucher aujourd’hui pour vous sauver la vie et celle de votre bébé.
A ce moment là, je ne sais pas ce qu’est une pré-éclampsie, encore moins ce qu’est un HELLP syndrom. Je ne demande pas plus d’informations, je vis en pilote automatique, sans stress apparent : je me laisse guider par les soignants, me sentant en confiance. On me fait des piqûres de corticoïdes pour la maturation des poumons, puis on me dit que le SAMU arrive en urgence pour me chercher.
Dans l’ambulance, on me parle de césarienne sous anesthésie générale : c’est OK, je plane totalement, toujours sans stress apparent, j’accepte.
L’accouchement à 7 mois de grossesse (32 SA + 4) pour “sauvetage maternel ».
Arrivée à l’Hôpital (de niveau 3) je suis prise en charge rapidement. Par chance, mon taux de plaquettes – certes bas – se stabilise : je peux donc accoucher par césarienne sous rachianesthésie. A 7 mois de grossesse, le mardi 25 mai à 17h16 (et 11 secondes!), Malo est né, il fait 2 kg 005, il semble bien aller et moi je suis toujours aussi bien entourée des soignants et de mon mari, alors je crois que je vis plutôt très bien le moment.
J’apprécie le fait qu’on m’emmène le voir dans la salle de soins post naissance. Il est accompagné de soignants et de son papa, puis on me dirige pour quelques heures en salle de réveil avant de pouvoir avoir le droit à un premier peau à peau, toujours en lit, dans les couloirs des soins intensifs de néonatalogie. En état de sidération totale, je ne me souviens de ce moment qu’à travers les photos et vidéos que nous avons faites.
De la néonatalogie au retour à la maison
Après la naissance, nous récupérons physiquement bien de cette péripétie qui a failli nous coûter la vie à mon fils et moi.
Je reste 5 jours au CHU, mon bilan hépatique redevient assez rapidement normal et je ne semble pas avoir de séquelles, ma tension baisse aussi. Malo reste 10 jours en soins intensifs et évolue plutôt bien côté poids, respiration, alimentation. Il ne restera pas longtemps avec un masque pour l’aide respiratoire et après quelques séances de photothérapie pour cause de jaunisse, il reprend définitivement le bon chemin côté évolution.
Bien sûr, il y a des hauts et des bas car en néonatalogie, on évolue au jour le jour sans pouvoir trop se projeter, mais à aucun moment nous n’avons eu peur pour notre bébé. En néonatalogie, nous apprenons à débuter un allaitement hors du commun, entre tire-lait et alimentation par seringue poussée. De 3 ml, nous passons à 8, puis 36…chaque millilitre est une victoire et un beau jour je vois sur la seringue de lait que ce n’est plus du “lait anonyme” (issu du don de lait) mais bel et bien le mien qui lui est donné. Grande émotion ce jour-là !
Le vendredi 4 juin, nous sommes transférés à la Clinique dans laquelle je devais accoucher pour y rester encore 16 jours, cette fois-ci quelle chance : nous sommes en unité kangourou donc en chambre maman-bébé, pour ne plus jamais être séparés. Malo est un vrai champion des tétées et impressionne les infirmières puéricultrices. Nous pouvons rentrer rapidement à la maison (à équivalent 36 SA + 2).
La prématurité ne s’arrête pas aux portes de l’hôpital
S’ensuit des mois de suivi médical pour un petit bébé qui certes va très bien mais éprouve quand même plus de difficultés que d’autres enfants nés à terme pour gravir différentes étapes (motricité, alimentation…).
La principale “difficulté transitoire” (j’aime beaucoup cette notion : bien plus que celle de “retard” que je trouve parfois inadaptée) que rencontre Malo et qui est directement une séquelle de l’accouchement traumatique et de la prématurité est l’hyperextension. Nous faisons donc beaucoup de kiné pour l’accompagner au mieux et les rendez-vous pédiatre sont assez nombreux.
De mon côté physiquement ça va, mais je me prends de plein fouet un tsunami d’émotions refoulées à la date du terme (24 juillet). Je commence à broyer du noir et je ressens le besoin de me faire accompagner psychologiquement par une psychologue rennaise qui pratique L’intégration neuro-émotionnelle par les mouvements oculaires (ou EMDR). De septembre à décembre 2021 elle m’accompagne sur le vécu de l’accouchement, la peur d’être passée à côté de la mort et ma reprise au travail qui ne se passe pas si bien. Dès l’été 2021 je prends contact avec l’association Grossesse Santé contre la pré-éclampsie : bouffée d’oxygène, depuis on ne s’est jamais quittées ! C’est grâce aux femmes de cette association que je vais mieux, que je me sens comprise depuis cette épreuve de vie. Je suis désormais investie dans le bureau de l’association et mène régulièrement des actions de prévention et communication.
En entreprise, on me reproche de prendre “des vacances” car je bénéficie d’un congé parental adapté pour le suivi médical de Malo : les AJPP (très peu connus à ce jour des entreprises). Je suis obligée de reprendre le travail à un rythme de 3 jours par semaine car nous avons beaucoup de rendez-vous. Je finis par quitter mon métier, comprenant que l’entreprise n’aime ni les femmes ni les parents.
Deux ans et demi plus tard
Nous allons tous bien, même s’il n’y a pas une journée durant laquelle je ne pense pas aux petits copains nés trop tôt, aux infirmières puéricultrices et aux futures mamans parfois trop peu écoutées sur leurs symptômes.
Malo va toujours très bien et nous avons ressenti un vrai tournant lors de ses 1 an d’âge corrigé : les rendez-vous (ORL, kiné, pédiatres, ophtalmo..) se sont espacés, nous éloignant un peu plus de la prématurité. J’ai allaité Malo jusqu’à l’été dernier (donc plus de deux ans), il n’est presque jamais malade et a bien rattrapé sa courbe : c’est un enfant épanoui qui est très sociable et qui sait ce qu’il veut ! Nous l’inscrivons à l’école pour la rentrée de septembre…
De mon côté : Je vais bien grâce à la thérapie que j’avais suivie en 2021. Depuis me voici vraiment épanouie à tous les niveaux : femme, maman, entrepreneure…
Avec Quentin, nous avons même envisagé une deuxième grossesse au printemps dernier (c’est-à-dire le cheminement qui a été fait depuis le traumatisme de la naissance de Malo !) : je suis actuellement enceinte de…presque 32 semaines ! Je vais bien, bébé aussi et aucun signe de récidive de pré-éclampsie à ce jour. J’ai un traitement quotidien à base d’aspirine à faible dose et mon suivi médical est de plus en plus intense. J’ai choisi les praticien·nes qui me suivent et je me sens bien entourée, c’est le principal. Je m’accorde des temps type hypnose, piscine, yoga en marge du suivi médical : cette fois-ci, je ne me refuse rien durant cette grossesse.
Je mène des projets dans la périnatalité et la santé de la femme et ce n’est clairement pas un hasard : l’épreuve de la prématurité change une vie ! J’ai également créé en mai 2022 un projet de newsletter autour de la prématurité qui s’appelle “Les Bêtises”, qui a pour objectif de donner des ressources aux familles d’enfants nés prématurément ainsi qu’aux soignant·e·s.
Je terminerais par ces mots : Le savoir, c’est le pouvoir. S’il vous plaît, informez les futurs parents des complications de grossesse qu’il peut y avoir ! Il est tout à fait possible d’informer sans alarmer. Des futurs parents informés, ce sont des futurs parents confiants, moins stressés.
Enfin, la moyenne prématurité peut paraître “banale” vis-à-vis de la grande voire l’extrême prématurité. Néanmoins, chaque histoire et chaque parcours est différent. De la même manière qu’on ne peut hiérarchiser la douleur par exemple, ne pensez pas qu’il existe de “petite prématurité”. Un enfant né à 25, 32 ou 36 SA ne connaîtra pas le même parcours d’hospitalisation mais pour autant, chaque bébé a son histoire avec ses complications (ou non) peu importe son terme de naissance. Ne généralisez pas les histoires mais accompagnez-les dans leur individualité !”.
Crédits : Gwladys
L’accouchement prématuré est source d’inquiétude pour de nombreux parents, c’est bien normal. Il est important de retenir que les équipes médicales sont formées pour faire face aux naissances prématurées et qu’elles feront tout leur possible pour que votre bébé soit en bonne santé ❤️.
Écrit par Andréa Lepage avec les expert·e·s May.
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Photo : Envato