
La balanite est une inflammation du pénis courante et souvent bénigne chez les bébés. Elle peut avoir des causes variées et se soigne généralement sans médicaments. Comment reconnaître une balanite chez votre enfant et comment réagir ?
Balanite bébé : faisons le point.
Qu’est-ce que la balanite ?
La balanite est une inflammation de la muqueuse du pénis, plus précisément du gland, qui peut être particulièrement fréquente chez les bébés.
Quels sont les symptômes de la balanite ?
Voici les signes typiques de la balanite chez les nourrissons :
- Rougeurs et inflammations : l’un des premiers signes de la balanite est l’apparition de rougeurs sur le pénis, souvent accompagnées d’une inflammation. La peau peut sembler irritée.
- Démangeaisons et irritation : votre bébé peut sembler plus agité que d’habitude, notamment au moment du change, en raison de démangeaisons.
- Écoulement : un écoulement blanchâtre ou jaunâtre peut être observé, signalant la présence d’une infection. Cet écoulement peut être accompagné d’une odeur inhabituelle.
- Brûlures lors de la miction : si votre bébé pleure ou montre des signes d’inconfort lors du passage de l’urine, cela peut indiquer une sensation de brûlure, souvent associée à la balanite.
- Douleur et inconfort : la zone affectée peut être douloureuse, ce symptôme se remarque généralement lors de la toilette de votre enfant.
- Fièvre : bien que rare, une fièvre peut survenir, suggérant une infection plus étendue. Dans ce cas, il faut consulter rapidement votre professionnel·le de santé.
- Sécheresse et lésions : parfois, des lésions peuvent apparaître, dues à une sécheresse excessive ou à un frottement. Ces petites blessures peuvent aggraver l’inflammation.
Causes et facteurs de risque
La balanite peut avoir des causes multiples et si l’hygiène peut en faire partie, ce n’est pas forcément la raison principale. Parfois la balanite peut être liée au fait que le prépuce est trop serré en raison du jeune âge de votre enfant. Parmi les autres causes possibles :
- L’hygiène : chez les nourrissons, comme chez les adultes, une mauvaise hygiène intime peut mener à l’accumulation de substances irritantes, comme l’urine ou des résidus de couches et favoriser la prolifération de bactéries et de mycoses. Un terrain particulièrement propice aux infections.
- Une infection bactérienne ou fongique : les bactéries peuvent facilement se développer dans un environnement chaud et humide, comme celui d’une couche.
- Une lésion : les produits trop agressifs pour la peau de votre bébé peuvent entraîner une sécheresse, des lésions ainsi… qu’une balanite. C’est pourquoi nous vous recommandons de n’utiliser que de l’eau claire pour nettoyer l’urine et un savon surgras ou savon liquide naturel pour les selles en prenant bien soin de sécher votre enfant après, surtout au niveau des plis.
Si vous avez des questions sur le sujet, n’hésitez pas à télécharger l’application May. Une équipe d’infirmières puéricultrices vous répond 7j/7 de 8h à 22h.
Traitement de la balanite chez le bébé
Nous l’avons évoqué, la balanite chez un bébé est généralement bénigne. Souvent, quelques mesures d’hygiène suffisent pour soigner votre enfant. Voici quelques conseils pratiques :
- Hygiène intime : assurez-vous de nettoyer délicatement votre bébé à chaque changement de couche. Évitant les produits parfumés qui ne sont pas adaptés à son jeune âge et pourraient en plus aggraver l’irritation.
- Bains de siège : les bains de siège peuvent être particulièrement efficaces pour soulager l’inflammation et les rougeurs. Remplissez un verre avec de l’antiseptique dilué dans de l’eau et trempez le pénis de votre enfant dedans. Cela peut aider à réduire les démangeaisons et à nettoyer la zone affectée.
- Éviter les irritants : optez pour des couches hypoallergéniques et changez-les fréquemment pour éviter toute sécheresse ou lésion due à l’humidité. Comme avec l’érythème fessier, vous pouvez aussi laisser votre bébé sans couche pendant de courtes périodes pour permettre à la peau de respirer.
Quand consulter un·e professionnel·le de santé ?
Dans la plupart des cas, il vous sera possible de soigner la balanite de votre enfant à domicile, sans l’aide de votre médecin ou pédiatre. Néanmoins, certains symptômes doivent vous amener à consulter rapidement.
- Symptômes persistants : si les rougeurs, les démangeaisons ou l’inflammation ne s’améliorent pas après quelques jours de soins à la maison, il est important de consulter.
- Aggravation des symptômes : en cas de fièvre, de douleurs ou si vous remarquez un écoulement épais ou malodorant, cela peut signaler une infection bactérienne ou fongique plus sévère. Un traitement par antibiotiques ou une crème antifongique pourrait alors être nécessaire.
- Difficulté à uriner : si votre bébé montre des signes de brûlures ou de douleur en urinant cela peut être le signe d’une possible complication.
- Récidive fréquente : si la balanite revient régulièrement malgré une bonne hygiène intime, il est conseillé de consulter un·e pédiatre pour identifier la cause sous-jacente et discuter des traitements possibles.
Prévention de la balanite
Afin de prévenir la balanite, vous pouvez appliquer les mêmes conseils que nous avons cité comme plus haut comme méthodes de soins (hygiène intime, séchage méticuleux…). Vous pouvez également faire attention aux points suivants :
- Choix des couches : optez pour des couches hypoallergéniques et changez-les fréquemment pour éviter les lésions causées par l’humidité constante. Laissez votre bébé sans couche pendant de courtes périodes pour permettre à la peau de respirer.
- Éviter le décalottage forcé : le décalottage du prépuce ne doit pas être forcé chez le bébé. Laissez-le se faire naturellement à mesure que votre enfant grandit, généralement vers l’âge de deux-trois ans, sauf indication contraire d’un médecin en cas de phimosis persistant.
La balanite est donc une inflammation plutôt courante chez l’enfant et généralement bénigne. Pour la soigner, quelques mesures d’hygiène et de soins sont souvent amplement suffisantes. Mais bien sûr en cas de doute ou d’inquiétude, n’hésitez pas à consulter votre professionnel·le de santé.
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