Une bonne position au sein permet de faciliter l’allaitement. Après l’accouchement, les jeunes mamans ne savent pas toujours comment s’y prendre pour mettre son bébé au sein. Quelle position adopter ? Comment favoriser la lactation ?
Réponse, ici !
Quelles sont les positions d’allaitement les plus courantes ?
Assise, allongée ou debout… une mère peut allaiter dans différentes positions. Il vous suffit de trouver celle dans laquelle vous êtes la plus à l’aise. Voici quelques exemples de positions d’allaitement courantes.
Le Biological Nurturing (BN)
La position BN est aussi connue sous le nom de “position physiologique (ou naturelle) de l’allaitement”. Dans ce cas de figure, la mère est semi-inclinée en arrière, ventre contre ventre avec son bébé qui est allongé sur elle. La BN est considérée comme la position idéale car elle favorise les réflexes innés du nouveau-né, permet de drainer le sein et entretient la lactation sans douleur.
La position allongée
Vous êtes couchée sur le côté, ventre contre ventre avec le bébé. Cette position d’allaitement est particulièrement conseillée pour les tétées nocturnes mais aussi pour les mamans qui ont eu une césarienne ou qui souffrent d’un périnée douloureux lorsqu’elles sont en position assise.
Le ballon de rugby
Dans la position du ballon de rugby, le bébé est positionné autour de votre taille, ventre contre vous et repose sur l’avant-bras du côté du sein qu’il va téter. Il a les pieds en direction de votre dos. Cette position est considérée comme utile si vous avez eu un accouchement par césarienne ou si vous avez une forte poitrine.
La madone
La madone est la position classique. Vous êtes alors assise et votre bébé repose sur votre avant-bras, sa tête se situant au niveau du creux de votre coude et son ventre contre le vôtre. N’hésitez pas à disposer un petit coussin sous votre avant-bras, cela permet au bébé d’être à hauteur de votre mamelon.
La madone inversée
Pour cette position, tout est dans le nom. Il s’agit en effet de la même position que celle la madone (donc assise et votre bébé sur votre avant-bras)… Mais avec l’autre bras ! D’où son nom « inversée ». Elle est utile pour lui proposer plus facilement l’autre sein ou simplement reposer votre bras.
La louve
C’est un position un peu plus surprenante que d’autres : cette fois-ci, le bébé est sur le dos tandis que la maman est au-dessus, à quatre pattes et lui présente le sein (votre bébé doit toujours être « à bonne adresse », sans avoir à chercher). Un peu moins confortable que d’autres, cette position peut tout de même aider en cas de mastite. N’hésitez pas à vous aider avec des coussins.
Le peau à peau a de nombreux bénéfices lors de l’allaitement. Il facilite le déroulé de l’allaitement lors du refus du sein par le bébé et participe à l’augmentation de la production de lait maternel. C’est pour cette raison qu’une grande majorité des positions d’allaitement se font peau à peau. Le peau à peau aide également à la création du lien entre la mère et l’enfant.
Notez qu’il est également possible d’allaiter en écharpe de portage, dès lors que votre bébé est capable de tenir sa tête. Cela demande un peu de pratique (pour vous comme pour votre bébé !) mais peut s’avérer bien utile pour vos sorties. Veillez à ce que le visage de votre bébé soit toujours bien dégagé, quelle que soit les positions d’allaitement choisies.
Comment savoir si la prise du sein par le nourrisson est bonne ?
Une bonne prise permet de drainer le sein, d’entretenir la lactation et d’aider le bébé à téter de manière efficace. La bonne prise du sein par le nourrisson passe d’abord par une bonne installation. N’hésitez pas à utiliser des coussins pour soutenir votre dos, votre coude et votre nuque.
L’utilisation d’un petit tabouret peut également être idéale pour remonter vos pieds (si vous pensez être plus à l’aise dans cette position). Il est important que ce soit vous qui ameniez le bébé au sein et que ce ne soit pas l’inverse. En effet, il risquerait d’être entraîné vers l’arrière et cela pourrait mener à une prise superficielle du sein par votre nourrisson.
Lors de la prise du sein, le bébé doit avoir la bouche grande ouverte et les lèvres ourlées vers l’extérieur. Votre nourrisson ne doit pas avoir uniquement le bout de sein dans sa bouche mais une grande partie de l’aréole. N’hésitez pas à lui présenter votre mamelon au niveau de sa lèvre supérieure ou entre celle-ci et le nez.
L’autre possibilité consiste à mettre le mamelon directement sur son nez et à descendre tout doucement vers sa bouche. Ces petites astuces pour lui donner le sein, l’incite à ouvrir grand la bouche et à positionner sa tête en légère extension.
❗ Attention, si vos mamelons sont douloureux, que vous avez des crevasses ou que votre bébé a des ampoules sur les lèvres, ce n’est pas normal ! Cela est, le plus souvent, signe d’une mauvaise position et d’une mauvaise prise du sein par le bébé.
En cas de difficultés, nous vous conseillons de consulter votre pédiatre, votre sage-femme ou un·e infirmière puéricultrice consultante en lactation. En attendant votre rendez-vous, n’hésitez pas à utiliser un tire-lait pour continuer d’allaiter votre bébé. Il peut être nourri avec un biberon de lait maternel. Cela n’impacte pas la production de lait contrairement à un arrêt brutal de l’allaitement.
Si vous avez des questions à ce sujet, n’hésitez pas à télécharger l’application May. Une équipe d’infirmières puéricultrices et de pédiatres vous répond 7j/7 de 8h à 22h.
Pour une jeune maman, tirer son lait n’est pas toujours évident, surtout lors des premiers mois d’allaitement car ils sont marqués par un excédent de production de lait maternel et donc d’écoulement. N’hésitez pas à vous procurer des coussinets d’allaitement, que vous placerez à l’intérieur de votre soutien-gorge. Ils permettent d’absorber l’excédent de lait.
Comment se déroule une tétée ? Les différentes étapes
Avant de revoir les différentes étapes d’une tétée, revenons sur un point essentiel : il faut vous faire confiance. Alors oui, se renseigner, ça ne fait pas de mal. Mais trop d’informations, parfois, ça rend la tâche plus difficile qu’elle ne l’est réellement : surtout, écoutez-vous !
Pour récapituler les trois grands points vus plus hauts :
➡️Le ventre contre ventre, c’est la clé ! N’oubliez pas que nous sommes des mammifères, et chez les mammifères, tous les petits tètent à plat ventre sur leur mère. Installez-vous confortablement, dans l’une des positions d’allaitement qui vous convient le mieux, et posez votre bébé “à la bonne adresse”. Bien installés, vous ne devriez presque pas avoir besoin de votre bras pour le soutenir.
➡️Pour bien démarrer l’allaitement maternel, rien de tel que de garder votre bébé le plus possible contre vous ! Vous observerez mieux ses comportements, comprendrez mieux quand il réclame, et de son côté il est apaisé en étant tout contre vous.
➡️Le peau à peau comporte de nombreux bénéfices : si vous êtes à l’aise, n’hésitez surtout pas ! Si ce n’est pas le cas, aucun souci, il y a tout un tas de moyens de créer du lien.
Et psssst ! Pour en savoir plus sur comment se préparer à allaiter, vous pouvez aller écouter la masterclass de Véronique Darmangeat sur l’application May.
Bien ! Maintenant que nous avons fait un petit tour d’horizon sur les postions d’allaitement, il est temps de passer à une autre grande question : concrètement, quelles sont les grandes étapes d’une tétée ?
1. Est-ce que mon bébé a faim ?
L’allaitement à la demande est l’une des clés d’un allaitement serein, dès les premiers jours. “A la demande” signifie que vous pouvez mettre votre enfant au sein dès les premiers signes d’éveil de la faim. N’attendez pas les pleurs, qui sont loin d’être le seul moyen d’expression des bébés !
Observez-le pour détecter les signaux qu’il essaye de vous envoyer. Les premiers jours ces signes peuvent être difficiles à repérer, mettez alors votre enfant au sein très régulièrement. Dès la naissance et les premiers mois, un nourrisson tète entre 8 et 12 fois /24h.
On peut distinguer trois catégories de signes d’éveil de la faim.
Le « j’ai faim » : votre bébé fait de petits mouvements, ouvre la bouche, tourne la tête et cherche votre sein.
Le « j’ai vraiment faim » : votre enfant s’étire, fait de plus en plus de mouvements et porte sa main à la bouche.
Le « j’ai vraiment, vraiment faim » : votre bébé pleur, il s’agite fortement et sa tête devient rouge. Dans ce cas-là, n’hésitez pas à prendre le temps de le calmer avant de lui proposer le sein. Vous pouvez le câliner, lui parler, le caressez, faire du peau-à-peau…
2. Choisir une position
C’est le moment de choisir parmi les positions d’allaitement que l’on vous a présentées en début d’article. Louve, madone, ballon de rugby… C’est à vous de voir ! Ce qui compte, c’est que votre bébé et vous soyez confortablement installés et à l’aise.
Aussi, n’hésitez pas à essayer plusieurs positions d’allaitement, avec ou sans coussin, jusqu’à trouver celle qui vous convient le mieux ! Certaines positions d’allaitement sont plus adaptées à un contexte qu’un autre : le ballon de rugby si vous avez besoin de votre deuxième main ou la madone si vous êtes dans un lieu où vous pouvez vous asseoir et vous détendre…
3. Vérifier que la prise au sein est bonne
Une tétée se déroule bien s’il y a un bon transfert de lait du sein au bébé, il faut donc rester attentive en vérifiant que votre bébé a une bonne prise au sein (on vous laisse retourner à la partie du dessus pour une petite vérification).
4. Le laisser téter à volonté
Il n’y a pas de durée de temps précise à respecter lors d’une tétée. Certaines fois, votre bébé aura très faim et tétera longtemps, d’autres fois il ne prendra que de petites quantités de lait. Ne vous inquiétez pas et faite-lui confiance. Veillez tout de même à le faire alterner d’un sein à l’autre pour éviter les engorgements.
❗Pour rappel, les principaux signes d’alerte d’une difficulté d’alimentation chez les bébés sont :
- une perte de poids après J5,
- peu ou pas de déglutition après J4,
- des mamelons douloureux/irrités,
- un engorgement mal soulagé par tétée,
- un difficulté de succion,
- un bébé inconfortable,
- pas de retour au poids de naissance à J10.
Dans ce cas et si vous avez le moindre doute : consultez un·e professionnel·le de santé ou un·e consultant·e en lactation.
5. La fin de la tétée
Nous l’avons vu, il n’y a pas de durée prédéfinie à une tétée. La question de savoir quand est-ce qu’elle s’arrête est alors plus que légitime. Déjà, il faut savoir que la succion est un geste apaisant pour les bébés, c’est donc souvent qu’ils s’endormiront en tétant. Là encore, faite confiance à votre enfant : lorsqu’il aura suffisamment bu, il finira par arrêter la succion et lâcher votre sein.
Si vous voyez qu’il reste « accroché » à votre sein sans pour autant boire, il faudra peut-être l’aider un petit peu en glissant votre doigt au coin de sa bouche pour dégager votre sein : ce geste permet de briser la succion et de vous éviter des douleurs au mamelon.
Quelle position préférer pour allaiter pendant la nuit ?
La position allongée est la position idéale pour allaiter la nuit. Elle permet à la mère de se reposer plus facilement (voire de dormir, si la position est vraiment bien maîtrisée) lors des tétées. Vous pouvez alors allaiter votre bébé directement dans votre lit tout en restant allongée et détendue ! Pratique non ?
Un dernier conseil pour la route : vous renseigner sur l’allaitement, en lisant des livres ou en rencontrant des professionnel·le·s formé·e·s sur l’allaitement, pendant votre grossesse vous sera d’une aide précieuse. Être informée et soutenue vous permettra de mettre toutes les chances de votre côté pour la réussite de votre projet d’allaitement.
L’adoption d’une bonne position au sein est signe d’une bonne pratique de l’allaitement. Que vous ayez opté pour l’allaitement mixte ou l’allaitement exclusif, cela vous permet d’éviter les engorgements, de favoriser la lactation et d’améliorer l’efficacité de la succion du bébé allaité !