Sommeil du bébé : conseils pour des nuits paisibles

Publié le 22 avril 2024
Santé bébé
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14 minutes

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Votre enfant et le sommeil… Autant vous le dire tout de suite, c’est un chapitre à sensation plein de rebondissements du livre de la parentalité. Au programme : mise en place d’une routine de coucher, gestion des réveils nocturnes, observation des signes de fatigue, utilisation ou non de bruits blancs… Tout cela pour atteindre un seul but : que votre enfant fasse des nuits reposantes pour toute la famille.

On répond ensemble aux plus grandes questions sur le sommeil de votre bébé !

Quelle est la durée de sommeil recommandée pour un bébé selon son âge ?

Vous vous en doutiez déjà : le sommeil d’un nouveau-né n’a rien à voir avec celui de l’adulte. Il ne dort ni de la même façon que vous, ni le même nombre d’heures et pour cause, il est en pleine croissance !

Attention cependant : les chiffres que nous allons vous donner ne sont que des repères et nous ne pouvons que vous conseiller de les lire avec du recul : chaque enfant est unique.

Le sommeil du nourrisson entre 0 et 3 mois
Un nouveau-né dort entre 14… et 17 heures par jour !

Ses cycles de sommeil sont très courts (40 à 50 minutes en moyenne). Il ne connaît pas encore l’alternance jour/nuit, ne se laissant guider que par ses sensations de satiété ou de faim. A partir de 2 mois, cette structure se modifie pour glisser vers des cycles de 60 à 70 minutes (il va jusqu’à enchaîner 6h de sommeil durant la nuit).

Vous le saviez ? Entre 0 et 3 mois, le sommeil est structuré en deux phases : le sommeil agité (paradoxal) et le sommeil lent (ou sommeil calme). Le sommeil paradoxal représente près de 80 % du temps de sommeil des nourrissons (soit 8 à 10 heures par jour). C’est ce qui explique que lorsqu’il s’endort, le plus souvent il bouge, s’étire, fait des bruits ou ouvre les yeux.

Le sommeil des bébés entre 6 et 18 mois
Entre 4 et 11 mois, un bébé dort entre 12 et 15 heures par jour. Entre 1 et 2 ans, un bébé dort entre 11 et 14 heures.

Entre 6 et 18 mois, le sommeil de votre enfant continue d’évoluer pour s’organiser progressivement comme celui de l’adulte. Un cycle de sommeil dure désormais 70 minutes. Votre bébé peut se réveiller plusieurs fois dans la nuit mais il est capable de se rendormir seul.
Vers 9 mois, la structure du sommeil de votre enfant va changer : il démarre ses cycles par un sommeil lent et les termine par un sommeil paradoxal alors qu’il faisait l’inverse jusqu’ici. Le sommeil profond est très présent en début de nuit et le sommeil paradoxal est plus présent en fin de nuit. C’est ce qui explique que votre bébé peut se réveiller tôt et avoir du mal à se rendormir !

Le sommeil d’un enfant entre 18 mois et 3 ans
Il est recommandé de que votre enfant dorme entre 10 et 13 heures.

Entre 18 mois et 3 ans, le sommeil de votre enfant arrive à une structure proche de celle de l’adulte avec : une phase de sommeil lent, d’abord léger puis profond (36 % du sommeil à 3 ans) en début de nuit puis une phase de sommeil paradoxal (la phase des rêves) en fin de nuit.

Ses cycles de sommeil s’allongent pour arriver jusqu’à 90/120 minutes comme chez l’adulte. Même s’il enchaîne mieux les cycles de sommeil et commence à trouver son rythme définitif, vous n’êtes pas à l’abri des réveils nocturnes : à partir de 2 ans, l’enfant peut commencer à avoir des cauchemars.

Comment établir une routine de coucher efficace pour un bébé ?

Une routine de coucher efficace, c’est l’une des clés pour permettre à votre enfant de se détendre et de s’endormir plus rapidement. Ce rituel peut prendre la forme d’une histoire, d’une chanson, d’un câlin,d’un bisou, d’un moment de discussion, d’une séance de respiration, d’un petit massage… Seule condition : ces petits gestes doivent s’enchaîner chaque soir dans le même ordre et être réguliers.

Quelques conseils pour instaurer cette routine de coucher :

  • Adaptez le rituel à l’âge de votre enfant.
  • N’hésitez pas à faire simple.
  • Le rituel ne doit pas être trop long, au risque de devenir excitant.
  • N’oubliez pas : ce moment, c’est le vôtre. Imaginez les étapes avec votre enfant, en fonction de ce que vous aimez tous les deux.
  • Le rituel doit se dérouler dans une atmosphère propice au sommeil.
  • Vous pouvez commencer dès 4 mois pour instaurer de bonnes habitudes de sommeil.
  • Vous pouvez également impliquer son doudou dans la routine pour qu’il prenne le relais lorsque vous quittez la chambre.

Notez aussi que, vers 2 ans, votre enfant entre dans la fameuse phase d’opposition. Durant cette période, poser des limites est très important. Il est donc important de bien cadrer cette routine et ne pas laisser monter les enchères “encore un bisou”, “encore une histoire”… Nous vous conseillons de ne pas hésiter à dire “stop, maintenant c’est l’heure de dormir”.

Les limites constituent un cadre rassurant dont votre enfant a besoin pour grandir et se sentir sécurisé. Il est très anxiogène pour un enfant de ne jamais ressentir la limite qu’il recherche. Un coucher bien cadré est un coucher à la fois bienveillant et sécurisant… Repensez votre rituel du soir en ce sens !

Pour vous aider, nous vous proposons de nombreuses ressources sur l’application May comme notre article Comprendre le sommeil du nouveau-né ou bien la fiche Comment aider son bébé à enchaîner les cycles de sommeil.

Si vous avez des questions sur le sujet, n’hésitez pas à télécharger l’application May. Une équipe d’infirmières puéricultrices vous répond 7j/7 de 8h à 22h.

Quelles sont les causes courantes des réveils nocturnes chez les bébés ?

Les réveils nocturnes sont monnaie courante les premières années et cela pour plusieurs raisons :

L’immaturité du cerveau : tout comme ses émotions, le cerveau d’un bébé est encore trop immature pour lui permettre de faire des nuits complètes. En effet, il est programmé pour se réveiller et se nourrir. C’est pourquoi il est impossible de sauter la case réveil nocturne.

La composition de ses cycles de sommeil : nous l’avons vu, les cycles de sommeil d’un bébé s’enchaînent différemment de ceux d’un adulte. Vers 9 mois, il finit ses nuits par un sommeil paradoxal (agité). Il n’est donc pas étonnant qu’il ait du mal à se rendormir.

La faim : le corps des nouveau-nés n’a pas encore acquis la capacité de faire des réserves pour la nuit. Selon l’âge, les réveils nocturnes seront en grande majorité dûs à cette sensation de faim. Il est bien sûr essentiel de répondre à ce besoin.

Il se peut aussi que votre enfant se réveille entre deux cycles, sans avoir faim. Il vous appelle parce qu’il veut vos bras. Cela n’a rien d’un caprice, votre enfant a parfois besoin d’être rassuré.

Un cauchemar : à partir de 2 ans, l’enfant peut commencer à faire des cauchemars lors de la deuxième partie de la nuit. Il aura alors certainement besoin de votre présence. Vous pouvez poser votre main sur sa poitrine ou lui caresser le visage pour le rassurer.

Le sommeil des bébés peut vite devenir une question obsessionnelle ! Ne faites pas de ce sujet une fixette (même si évidemment votre propre niveau de fatigue doit être pris en compte) car pour les bébés vous ne pouvez qu’accompagner les besoins, différents selon chaque enfant.

A savoir : les pleurs ne doivent pas vous effrayer ! Ils ne sont pas néfastes dès lors que votre enfant ne pleure pas seul, de façon prolongée et répétée.

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Comment puis-je aider mon bébé à s’adapter aux siestes pendant la journée ?

Les jeunes enfants sont en plein développement physique et psychologique et, pour bien répondre à leurs besoins, ils doivent passer par l’étape sieste ! Le sommeil en journée présente en effet de nombreux bénéfices (humeur, croissance, concentration, mémorisation…). Pour autant, pas toujours facile de les faire dormir…

Avant tout : combien de siestes ?

De 0 à 3 mois : il est difficile de parler de “sieste” pour le nourrisson. Les premiers mois, le bébé est simplement réglé sur son estomac et non sur le cycle jour/nuit. Ce qui explique ses nombreux réveils nocturnes !

Vers 4 mois : le rythme des trois siestes devient de plus en plus régulier. Une sieste le matin, une en début d’après-midi puis une autre en fin d’après-midi.

De 1 an à 18 mois : une sieste est nécessaire en matinée et une autre en début d’après-midi. C’est variable selon les enfants.

À partir de 18 mois : La sieste du matin disparaît au profit d’une plus longue en début d’après-midi.

Vers 3 ans : une sieste courte ou un temps calme est bénéfique en tout début d’après-midi.

Les premiers mois, mieux vaut ne pas chercher à lui fixer un rythme : en plus de ne pas fonctionner, vous allez vite vous épuiser. Mieux vaut suivre le rythme du bébé en le couchant quand vous observez des signes de fatigue (qu’on vous détaille un peu plus bas).

Notez aussi que les besoins en sieste en grandissant sont très variables d’un enfant à l’autre. Des études récentes ont montré que la durée de sieste chez des enfants de 3 à 5 ans peut varier de 5 minutes à 130 minutes ! A nouveau, vous ne trouvez dans cet article que des indications d’ordre générale donc pas de panique si vous ne vous retrouvez pas dans ces repères standards.

Conseils pour endormir son enfant pour la sieste

En effet, la journée, le sommeil diurne (donc de jour) n’a rien d’évident : notre corps sécrète du cortisol, une hormone qui n’est pas favorable au sommeil. Aussi, et contrairement à la nuit, notre température corporelle est plutôt élevée, ce qui ne favorise pas non plus le sommeil. Enfin, la mélatonine (hormone de l’endormissement) n’est sécrétée … que quand il fait noir !

Difficile donc de s’endormir en journée, même pour une sieste. Nous vous avons rassemblé quelques conseils clés :

Pour les nourrissons,, le meilleur moyen de favoriser une sieste longue, c’est de garder votre bébé contre vous (dans vos bras ou en écharpe).

Le bon timing : observez bien votre bébé pour le coucher dès les premiers signes de fatigue. Si vous avez du mal à les repérer, vous pouvez prendre l’habitude de coucher les plus petits rapidement après les tétées/biberons. Pour les plus grands, notez que le processus de digestion s’enclenche 30 à 60 minutes après les repas : intervalle durant lequel l’endormissement est favorisé.

Eviter le noir complet : il est essentiel de mettre votre bébé dans la pénombre plutôt que dans le noir complet pour éviter que le cerveau croie qu’il fait nuit et se mette à sécréter de la mélatonine. Cela aide aussi votre bébé à intégrer le rythme jour/nuit.

Faire comme d’habitude : inutile de vous arrêter de vivre le temps de la sieste ! Il est même conseillé de laisser les bruits courants de la maison (vaisselle, radio, voix, télévision…) pour que le cerveau de l’enfant comprenne que c’est un temps de repos court.

Sauter le rituel : pas besoin de rituel du coucher comme le soir, un coucher rapide permet en effet à votre enfant de comprendre que le temps de séparation va être plus court que la nuit.

En cas de refus : si votre enfant s’oppose à aller à la sieste ou qu’il pleure quand vous le couchez, il est important de maintenir un cadre et de lui proposer un temps calme, sans lui imposer de s’allonger et de fermer les yeux. Vous pouvez par exemple lui proposer quelques livres à regarder dans son lit. Très souvent, s’il ne se sent pas contraint, il finira par dormir.

Un dernier conseil : un petit temps de relaxation au quotidien, accompagné d’une musique douce, peut permettre à votre enfant de s’abandonner plus facilement au sommeil.

Quels sont les signes que mon bébé est fatigué et prêt à dormir ?

Vous le savez déjà : dans la vie, il y a les petits et les gros dormeurs. Le nombre d’heures de sommeil n’est donc pas une donnée sur laquelle se focaliser : le plus important est de repérer et respecter le rythme de votre enfant.

Un enfant couché trop tôt n’arrivera pas à s’endormir facilement. Le moment du coucher risque d’être compliqué quoi que vous fassiez. Il est en effet difficile pour un enfant d’avoir du mal à s’endormir (un peu comme vous, lorsque vous ne trouvez pas le sommeil).

De même, un enfant couché trop tard, et donc trop fatigué, va être énervé ou agité et va avoir du mal à lâcher prise vers le sommeil.

Repérer les signes de fatigue permet donc de se caler sur le bon créneau pour un endormissement rapide. Parmi les plus courants, on observe :

  • Les pleurs,
  • Les regards dans le vide, rêveur, calme,
  • Les bâillements,
  • Les gestes : il se touche l’oreille, se frotte les yeux…
  • Les yeux rouges,
  • Le comportement : il est grognon et/ou agité.

❕Attention, ces signes sont différents selon les enfants et parfois très difficiles à repérer chez les tout-petits (parfois même impossibles à repérer).

Y a-t-il des méthodes sûres pour encourager le bébé à dormir toute la nuit ?

Nous l’avons vu un peu plus haut : les réveils nocturnes sont une étape impossible à éviter. Au moins au début, puisque votre bébé se réveille à cause de sa faim et de l’immaturité de son cerveau. Il se réveillera donc forcément au cours de la nuit. En revanche, à partir de 4 – 6 mois, vous pouvez essayer d’accompagner votre bébé pour qu’il se rendorme sans votre aide entre deux cycles.

Chez May, nous ne croyons pas tellement en des “méthodes” car chaque situation est unique !

➡️Sur le tchat de May, vous pouvez bénéficier d’un accompagnement personnalisé avec notre équipe d’infirmières puéricultrices formées aux problématiques du sommeil. Elles pourront vous apporter conseils et réassurance, n’hésitez pas !

Et voici quelques premiers conseils :

Si votre enfant se réveille encore pour manger la nuit mais que vous avez le sentiment qu’il ne s’agit pas d’un besoin nutritionnel, nous vous conseillons de limiter l’endormissement au sein ou au biberon afin d’aider votre enfant à dissocier le temps de repas et de sommeil. Certains enfants continuent en effet à boire la nuit parce qu’ils ont besoin de reproduire les conditions de l’endormissement au moment du coucher pour trouver le sommeil et non par réelle faim.

Au-delà du sein ou du biberon, dans la même logique, vous pouvez accompagner doucement votre enfant vers l’endormissement autonome, c’est-à-dire lui apprendre à s’endormir dans son lit sans votre intervention pour réduire les réveils nocturnes.

Dans tous les cas : ne vous précipitez pas au premier bruit, laissez-lui une chance de se rendormir seul ! En phase de sommeil agité ou entre deux cycles votre bébé peut faire des petits bruits sans pour autant avoir besoin de vous.

Nous l’avons vu, mettre en place un rituel de coucher permet à votre enfant de se sentir en sécurité, ce qui lui permet de lâcher prise et de rendre la séparation moins angoissante et, par extension, de se rendormir seul plus facilement.

Si possible, partez de la chambre avant qu’il ne dorme. S’il se réveille et qu’il ne vous voit plus alors que vous étiez encore là quand il s’est endormi, il y a des chances qu’il panique et vous appelle au milieu de la nuit.

Que penser de la tétine ? Tous les bébés ont un réflexe de succion. Elle provoque un sentiment d’apaisement et de bien-être. La tétine peut donc être une bonne aide à l’endormissement mais cette habitude peut devenir difficile à gérer en grandissant ! De plus, comme pour toutes les conditions que vous mettez en place au moment du coucher de votre enfant, votre bébé pourrait en avoir besoin pour se rendormir entre deux cycles… La tétine est donc une bonne aide pour l’endormissement mais peut favoriser les réveils nocturnes.

Pour les plus jeunes, la veilleuse n’est pas forcément nécessaire : à cet âge votre enfant n’a pas peur du noir. La veilleuse peut même plutôt desservir son sommeil car la luminosité peut l’amener à se réveiller totalement entre deux cycles alors qu’il se serait rendormi sans lumière.

En revanche, entre 18 mois et 3 ans, votre enfant peut commencer à développer des peurs, notamment celle du noir. Ces peurs sont bien réelles et l’enfant les vit de manière exacerbée (la partie rationnelle de son cerveau qui permet de prendre du recul sur une situation est encore très immature). Pour le rassurer vous pouvez mettre une veilleuse ou laisser la porte ouverte avec une lumière dans le couloir. La musique peut aussi apaiser votre enfant, de même que son doudou ou un autre objet qui le rassure.

Vous pouvez également lui donner des outils qui pourront l’aider : se souvenir d’un bon moment de sa journée, visualiser une situation dans laquelle il se sent bien… Bref des outils d’apaisement et de méditation qui vont l’aider à limiter l’inquiétude générée par le délai d’endormissement.

Comment la nutrition affecte-t-elle le sommeil du bébé ?

Vous l’avez sans doute remarqué : nous avons déjà mentionné un certain nombre de fois les tétées, biberons ou heures de repas dans cet article. Et ce n’est pas pour rien ! En effet, la nutrition (quel que soit l’âge de votre bébé) joue un grand rôle dans l’endormissement de votre enfant.

Les premiers mois, votre bébé n’a pas encore acquis la capacité de faire des réserves assez conséquentes pour tenir toute une nuit sans se nourrir. Son rythme de sommeil sera donc entièrement basé sur sa sensation de faim ou de satiété.

Plus tard, coucher votre enfant lors de la phase de digestion permet de favoriser son endormissement. Phase qui, rappelons-le, a lieu entre 30 et 60 minutes après les repas.

Quelles précautions de sécurité dois-je prendre pour le sommeil de mon bébé ?

Votre bébé est encore très fragile, c’est pourquoi il faut prendre quelques précautions pour garantir sa sécurité pendant qu’il dort :

  • Durant les 6 premiers mois : l’OMS recommande qu’un bébé dorme dans la chambre de ses parents mais dans son propre lit pour limiter le risque de mort inattendue du nourrisson (MIN).
  • Pour le matelas : il faut qu’il soit ferme, plat et adapté à la taille du lit (pas d’espace entre les contours du lit et le matelas, espace dans lequel votre enfant pourrait se coincer).
  • Pour les petits, dégagez complètement le lit : évitez les tours de lit, oreillers, enlevez les peluches, les langes et tout ce qui présente un risque d’étouffement. Avant 2 ans, optez pour une gigoteuse ou une turbulette plutôt que pour une couette ou une couverture. Veillez à ne pas trop le couvrir.
  • La température de la chambre : idéalement, elle doit être entre 18 et 20°C en hiver. Cela peut vous sembler frais mais c’est la température parfaite pour les bébés, notamment pour réduire le risque de MIN. Si la chambre est plus chaude malgré tout, couvrez le un peu moins (une turbulette plus légère par exemple).

Nous vous conseillons également de veiller aux points suivants :

  • L’air de la pièce : ne doit pas être trop sec, car cela entraîne des difficultés pour respirer. Mieux vaut donc une chambre trop humide que trop sèche. Si l’air est sec, ce qui est parfois le cas avec les radiateurs électriques, vous pouvez mettre un bol d’eau sur un radiateur ou le linge à sécher dans la chambre (l’humidificateur est fortement déconseillé).
  • L’aération : il faut aérer tous les jours, 10 minutes au moins, en l’absence de votre bébé, même s’il fait mauvais. N’oubliez pas que l’air intérieur, même en ville, est plus pollué que l’air extérieur.
  • Les matériaux et matières : surtout pour le lit, choisissez les matières naturelles, voire certifiées. Votre bébé va y passer de longues heures, autant qu’il soit au contact de matière qui ne soient pas nocives pour lui.
  • Le linge de lit : changez-le régulièrement et faites bien le ménage de l’environnement proche du lit (en ayant un œil sur la composition des produits ménagers utilisés pour laver la chambre de votre bébé).

Les bruits blancs sont-ils bénéfiques pour le sommeil des bébés ?

Un bruit blanc, c’est le mélange de plusieurs sons avec une note commune. Le bruit est alors dit “équilibré”. Parmi les exemples de bruits blancs que l’on connaît tous : l’aspirateur, le sèche-linge, la pluie ou encore les battements de cœur.

On vous a peut-être déjà vanté les supposés avantages des bruits blancs comme un endormissement rapide, une meilleure qualité de sommeil ou même la réduction du stress…

Toutefois, les professionnel·le·s de santé mettent en garde contre l’utilisation des bruits blancs : il n’existe aucune preuve scientifique irréfutable qui confirmerait l’efficacité des bruits blancs. Les seules études qui existent proviennent d’études financées par des industriels qui n’ont donc pas forcément toute l’objectivité nécessaire… Pour aller plus loin, nous vous conseillons de jeter un œil au livre d’Héloïse Junier (psychologue pour enfants) : Le sommeil du jeune enfant (éd. Dunod). Et pssst ! Elle nous a même résumé tout ça dans une masterclass sur le sommeil disponible sur May.

Comment gérer l’anxiété de séparation pendant la nuit ?

Vers 2 – 3 ans, les enfants peuvent entrer dans une phase de résistance au coucher au grand dam des parents ! Pour que cette phase passagère se déroule pour le mieux, nous ne saurons trop vous conseiller de poser un cadre rassurant et apaisant lors du coucher. Reste à savoir comment le poser :

  • Mettre en place une routine le soir : cela permet à votre enfant de se repérer dans le temps et d’anticiper le moment du coucher. Les routines sont rassurantes et tout ce qui renforce son sentiment de sécurité va l’aider à gérer la séparation pour la nuit. Par exemple, la routine peut être constituée d’un temps pour jouer, du bain puis du dîner et du brossage des dents avant le rituel du coucher.

Vous pouvez dessiner et accrocher une fiche sur le mur de votre cuisine ou de votre salle de bain qui récapitule la routine du soir. Cela va permettre à votre enfant de la visualiser et ainsi de l’intégrer plus facilement.

  • Mettre en place un rituel pour le coucher : on vous a détaillé ce rituel plus haut dans l’article, le rituel du coucher permet à votre enfant de savoir que la journée est terminée et qu’il est temps de se préparer à être séparé de vous pour une nuit.
  • Expliquer les règles et les limites posées à votre enfant : avec des phrases courtes et simples (et veiller à ce qu’il ait bien compris). N’hésitez pas à lui répéter les règles tous les soirs. En effet, le cerveau d’un enfant ne fonctionne pas encore comme celui d’un adulte, il lui faut plus de temps pour assimiler les consignes. Bien sûr, ces règles doivent être adaptées à son âge et à son niveau de développement.
  • Être régulier/régulière : encore une fois, la routine apaise et rassure votre enfant. Mieux vaut donc éviter de changer tous les soirs ; il y a mille autres sujets sur lesquels exprimer votre créativité ! Vous remarquez peut-être, par périodes, que votre enfant veut tous les soirs la même histoire. Ce n’est certes pas trépidant pour vous mais si ça le rassure, laissez faire.
  • Être souple : le coucher doit être un moment agréable. Si ce moment est trop strict, il peut vite devenir anxiogène pour votre enfant. Dans le cas où votre enfant refuse d’aller dormir, vous pouvez, par exemple, lui proposer de regarder un livre tranquillement dans son lit. En revanche, il faut veiller à maintenir une limite, c’est un seul livre (pas deux, ni trois !).
  • Faire évoluer le cadre et ses limites : en grandissant, votre enfant n’a plus les mêmes envies et besoins. Il évolue et le cadre du coucher doit évoluer également. Si votre enfant refuse catégoriquement de dormir, c’est peut-être parce que le cadre ne lui correspond plus. Dans ce cas, vous pouvez, par exemple, modifier les horaires du coucher, modifier la routine du soir et/ou le rituel du coucher, laisser plus d’autonomie à votre enfant…

Bon, vous l’aurez compris avec ce tour d’horizon, les nuits de parents sont tout sauf un long fleuve tranquille… Alors oui, c’est fatiguant au quotidien mais rassurez-vous : vous tenez le bon bout et… tout passe ! En attendant, n’hésitez pas à vous relayer avec votre conjoint·e ou un·e proche et à prendre bien soin de vous.

Écrit par Sonia Monot avec les expert·e·s May.

Photo : photability

Notre astuce
  • Pour favoriser un sommeil paisible chez votre bébé, il est essentiel d’établir des routines de coucher régulières et adaptées à son âge.
  • En apprenant à comprendre les cycles de sommeil de votre bébé et en repérant les signes de fatigue, répondre à ses besoins en matière de siestes et le sommeil de votre bébé deviendra plus simple.
  • Gardez à l’esprit que les réveils nocturnes sont normaux et peuvent être causés par différents facteurs tels que la faim, l’anxiété de séparation ou les cauchemars.
  • Assurez-vous que l’environnement de sommeil soit sécurisé avec un lit adapté et une température de chambre adéquate.
  • Utilisez des techniques d’apaisement comme des berceuses ou des méthodes de relaxation pour faire du moment du coucher un moment agréable et sécuritaire pour votre enfant et ainsi rendre la séparation plus facile.
  • Restez souple et patient·e, n’hésitez pas à demander des conseils si nécessaire pour mettre en place des habitudes de sommeil saines pour votre bébé.

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