Comment reconnaître et affronter une dépression post-partum tardive ?

Publié le 26 février 2023
Dépression post-partum
2 minutes

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Le post-partum, d’un point de vue strictement médical, correspond à la période allant de la fin de l’accouchement jusqu’au retour de couches. Pourtant, la réalité est toute autre et dépend des femmes.

La dépression du post-partum est un sujet encore trop méconnu et difficile à appréhender et à reconnaître. Difficultés d’acceptation du nouveau statut de parent, changements physiques et psychologiques, fatigue, chute des hormones, tourbillon d’émotions… Bien souvent, les jeunes mamans mettent leurs sentiments de côté, par peur du jugement.

Dans cet article, nous souhaitons lever le voile sur ce sujet parfois tabou. Et vous aider à reconnaître et affronter la dépression du post-partum tardive ?

Quels sont les symptômes et les causes d’une dépression post-partum tardive ?

La dépression post-partum survient, généralement, dans les 4 premières semaines suivant l’accouchement. Néanmoins, celle-ci peut être diagnostiquée longtemps après, au cours de la première année. Elle est, dans ce cas, définie comme tardive. Le plus souvent, elle se manifeste par de l’anxiété, une diminution de l’intérêt et du plaisir, une perte de poids et d’appétit, des troubles du sommeil, de la culpabilité etc., voire des pensées noires.

La dépression post-partum s’explique par le chamboulement physique et psychologique provoqué par l’arrivée d’un nouveau-né. Il est important d’être bien entourée lors de cette période et de bien se reposer. Si vous souffrez de plusieurs des symptômes cités ci-dessus, n’hésitez pas à consulter un.e professionnel.le de santé afin d’obtenir un diagnostic et de l’aide.

Si vous avez des questions sur ce sujet, n’hésitez pas à télécharger l’application May. Une équipe de sage-femmes vous répond 7j/ 7 de 8h à 22h.

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Quelles sont les différences entre la dépression post-partum tardive et le baby blues ?

  • Près de 80% des mères expérimentent le baby blues après l’accouchement. Le baby blues est un passage normal. Il dure, maximum, une quinzaine de jours et s’explique par la chute des hormones. Fatigue, troubles de l’humeur, tristesse, etc. Pour y remédier ? Pas de remède miracle ! Le baby blues doit être passager. Reposez-vous et entourez-vous ?
  • La dépression post-partum tardive, quant à elle, est beaucoup plus complexe et grave que le baby blues. Elle n’est pas facile à diagnostiquer. Les symptômes de la dépression post-partum peuvent être similaires à ceux du baby blues, sauf qu’ils durent beaucoup plus longtemps. Entre épuisement, pleurs et déprime constante : la santé mentale de la mère est plus qu’affectée.

Le mal-être de la mère est souvent minimisé lors du post-partum, par elle-même ou son entourage. Sachez que vos émotions sont légitimes et vous ne devez pas vous sentir coupable de ressentir ce que vous ressentez. Restez entourée et n’hésitez pas à vous confier. Amis, famille et co-parent peuvent être d’un grand soutien pour vous.

❗ Si vous avez des idées noires, consultez urgemment un professionnel de santé !

Les pères sont-ils aussi concernés ?

Et oui ! Les pères sont aussi concernés par la dépression post-partum tardive. Que ce soit de manière individuelle, conjugale ou familiale, la mère n’est pas la seule à devoir trouver ses marques. Pour autant, c’est encore un sujet très tabou et peu évoqué. Les langues se délient peu à peu autour de la dépression post-partum maternelle mais pas vraiment autour de la dépression post-partum paternelle. Notamment car elle n’est pas facile à détecter et que les papas n’osent pas en parler. En général, la dépression post-partum paternelle se manifeste par des symptômes un peu différents de ceux de la mère : évitement du bébé, irritabilité ou encore crises de colère.

Qu’il s’agisse d’une dépression post-partum maternelle ou paternelle, elles doivent toutes deux être prises en compte ! ?

Comment surmonter une dépression post-partum tardive ?

Pour surmonter une dépression post-partum tardive, n’hésitez pas à vous faire suivre par votre médecin, votre sage-femme ou un.e psychologue. Partagez-lui vos sentiments, ressentis et vos inquiétudes sans peur du jugement. Le/la professionnel.le de santé est là pour vous épauler et vous guider.

Pourquoi ne pas effectuer une psychothérapie afin de vous livrer ? Le psychiatre peut vous prescrire un traitement (médicamenteux ou non) adapté, s’il le juge nécessaire. Sans oublier votre entourage bien sûr qui peut s’avérer être d’une grande aide pour surmonter votre dépression post-partum. Ils peuvent s’occuper de votre bébé pendant quelques heures pour que vous puissiez dormir, vous doucher et/ou effectuer une activité seule. N’oubliez pas de prendre du temps pour vous, cela vous permettra de vous détacher de votre rôle de mère le temps d’un instant !

Une fois votre dépression post-partum tardive diagnostiquée, il est important qu’elle soit prise en charge rapidement afin qu’elle n’ait pas d’incidence sur la relation mère-enfant ou père-enfant. Et surtout, ne gardez pas vos souffrances pour vous, parlez-en ! ?


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