La dépression post-partum du père est un sujet majoritairement mis sous silence car peu évoqué par les concernés eux-même. Elle apparaît dans l’année suivant l’accouchement. Comment savoir si vous faites face à une dépression post-partum paternelle ? Comment se manifeste-t-elle ?
On fait le point ! ?
La dépression du post-partum du père, un sujet sous-estimé
La dépression post-partum du père est un sujet peu évoqué. Elle est bien plus profonde que le baby blues, cette phase désagréable mais transitoire qui dure 15 jours au maximum et intervient à cause du bouleversement émotionnel provoqué par la venue au monde d’un nouveau né. Il se manifeste par de la fatigue, des sautes d’humeur et de l’hypervigilance.
Comment expliquer que le père soit victime de cette dépression post-partum alors qu’il n’est pas touché par le bouleversement physique et hormonal lié à la grossesse et à l’accouchement ?
Tout comme la mère, le père doit aussi trouver ses marques dans son nouveau rôle de parent. Cependant, le sujet reste tabou. Il n’est ni traité dans les médias ni par les pères eux-mêmes qui sont les premiers concernés. En effet, ils ont souvent tendance à mettre leurs sentiments de côté et à ne pas les dévoiler alors qu’ils sont tout à fait valables.
Quels sont les premiers symptômes de la dépression post partum chez les pères ?
La dépression post-partum est difficile à diagnostiquer, d’autant plus chez les pères. Néanmoins, les premiers symptômes de la dépression sont assez similaires à ceux de la mère. Le quotidien est alors rythmé par des troubles du sommeil, de l’anxiété, un manque d’appétit, de la tristesse, une humeur dépressive ou encore un épuisement total. Dans certains cas, c’est plutôt des crises de colère ou de l’irritabilité constante et un évitement du bébé.
Avoir à gérer les pleurs de votre bébé et constater que vous avez la vie de ce petit-être entre vos mains, vous tétanise. La peur finit par prendre le dessus. Vous êtes alors submergé de pensées négatives, au bord du burn-out et cet épuisement prend le pas sur votre bien-être psychologique. Nous savons bien qu’il est peu commun pour les pères de consulter un.e professionnel.le de santé dès qu’ils se sentent mal. Pour autant, nous vous conseillons vivement de le faire afin de mettre des mots sur ce que vous ressentez et commencer à guérir peu à peu.
Si vous avez des questions sur ce sujet, n’hésitez pas à télécharger l’application May. Une équipe de sage-femmes vous répond 7j/ 7 de 8h à 22h.
Quelle prise en charge pour une dépression du post-partum paternelle ?
Qu’il s’agisse d’une dépression post-partum paternelle ou maternelle, il existe des prises en charge adaptées. La dépression doit être prise au sérieux car elle peut avoir des conséquences sur la relation père-enfant et sur le développement de l’enfant. Malheureusement, les dépressions post-partum ne sont, bien souvent, pas diagnostiquées alors qu’il s’agit d’une période de haute vulnérabilité et la santé mentale est en jeu. Il est conseillé de consulter un.e professionnel.le de santé dès lors que vous constatez un de ces symptômes pour ne pas aggraver le risque de dépression.
Des solutions existent pour faire face à ce mal-être. Notamment effectuer une thérapie avec un psychologue spécialisé. Il est possible qu’il vous prescrive un traitement médicamenteux tels que des antidépresseurs. Le psychologue peut faire office de soutien social et moral.
❗ Si vous avez des idées noires ou ressentez une crise suicidaire, appelez le 3114 en urgence, il s’agit du numéro national de prévention du suicide. Des infirmiers ou des psychologues seront à votre écoute.
En tant que père, vous êtes tout à fait légitime de ressentir tous ces sentiments contradictoires. Ne culpabilisez pas car vous n’êtes pas seul. Entourez-vous de vos proches et de vos médecins pour surmonter cette épreuve ! Tout finira par aller pour le mieux !