Bien que rares, différents types de complications peuvent survenir lors de la grossesse et du post-partum. Il est essentiel d’être bien informé pour identifier les complications et avoir les bons réflexes.
Dans cet article, on s’intéresse à la pré-éclampsie et à l’éclampsie du post-partum.
Qu’est-ce que la pré-éclampsie et l’éclampsie du post-partum ?
La pré-éclampsie
La pré-éclampsie est une pathologie de la grossesse car elle résulte d’un défaut dans l’implantation du placenta. Elle se manifeste par une hypertension artérielle associée à des dysfonctionnements de certains organes. Le diagnostic de la pré-éclampsie est réalisé par le médecin ou la sage-femme à partir des données issues d’un bilan sanguin et d’un test d’urine. Elle se déclare le plus souvent en fin de grossesse.
L’éclampsie du post-partum
Une pré-éclampsie non traitée peut entraîner une éclampsie. Bien que rare, lorsqu’elle se manifeste après l’accouchement, on parle d’éclampsie du post-partum. L’éclampsie se caractérise par des crises convulsives généralisées qui touchent le cerveau de la mère dans un contexte d’hypertension gravidique. Ceci explique la surveillance constante de la tension dans les jours qui suivent l’accouchement, surtout dans les premières 48h. Il s’agit de la phase terminale de la pré-éclampsie.
Les symptômes
Les mécanismes de cette pathologie sont encore assez méconnus car il s’agit d’une maladie liée au placenta, qui est pourtant expulsé lors de l’accouchement. Au delà de la tension artérielle, les symptômes de la pré-éclampsie sont le plus souvent :
- des maux de tête sévères (céphalées)
- les oreilles qui sifflent
- des troubles de la vue
- des nausées et des vomissements
- des gonflements (en particulier sur le visage ou les mains)
❗ Si vous rencontrez un ou plusieurs de ces symptômes, il est recommandé de consulter rapidement un.e professionnel.le de santé, qui pourra confirmer ou infirmer le diagnostic.
Quels sont les facteurs de risque de l’éclampsie ?
Certaines femmes enceintes sont plus à risque de souffrir de pré-éclampsie. C’est notamment le cas si :
- Vous avez déjà souffert d’hypertension ou d’une éclampsie
- Vous souffrez de diabète
- Vous souffrez d’obésité
- Vous attendez des jumeaux (grossesse gémellaire)
- Vous êtes passée par un parcours de procréation médicalement assistée (PMA)
Si vous avez des questions sur ce sujet, n’hésitez pas à télécharger l’application May. Une équipe de sage-femmes vous répond 7j/ 7 de 8h à 22h.
Quelles sont les complications associées à la pré-éclampsie et comment les traiter ?
La pré-éclampsie nécessite une prise en charge soutenue. Le risque majeur suite à la pré-éclampsie est l’éclampsie. Vous serez donc suivie constamment par votre équipe médicale. La pré-éclampsie est problématique car elle nuit à la circulation des nutriments dans le placenta et provoque le ralentissement de la croissance foetale.
Lors d’une pré-éclampsie, il y a un risque de décollement du placenta et donc d’une césarienne en urgence, surtout dans le cas d’une pré-éclampsie sévère. L’hypertension augmente le risque de prématurité. Si le médecin décide de déclencher l’accouchement avant le terme, des médicaments seront administrés à votre nouveau-né pour stimuler sa maturation pulmonaire, encore incomplète à ce moment-là.
Dans les cas les plus graves, la mère peut souffrir d’une hémorragie cérébrale voire de complications au niveau du foie et de problèmes de coagulation du sang. D’après plusieurs études, les femmes qui souffrent de pré-éclampsie lors de la grossesse ont plus de risques de développer une maladie cardiaque plus tard dans leur vie.
L’éclampsie concerne très peu de grossesse et n’est une issue que dans 1% des pré-éclampsies : cela peut paraître peu mais il vaut mieux se renseigner sur ce type de pathologie. Ne tardez pas à consulter un médecin dès lors que vous observez un des symptômes pour préserver votre santé et celle de votre bébé ! ?